Deschamps ne ferme pas la porte à Benzema... et encense la nouvelle génération des Bleus

Reviendra, reviendra pas ? Dans un entretien publié ce mercredi par Le Parisien, Didier Deschamps n'a pas fermé la porte à un retour de Karim Benzema en équipe de France. Comme en janvier dernier dans les colonnes de l'Equipe, le sélectionneur des Bleus a insisté sur le fait qu'il n'y avait rien de définitif dans son choix de ne plus convoquer le buteur du Real Madrid, absent depuis octobre 2015 en sélection et un doublé face à l'Arménie : "Rien n'est impossible. Lassana Diarra est bien resté cinq ans éloigné des Bleus et puis il est revenu. Nul ne sait de quoi demain sera fait. Il n'y a pas de date limite", a assuré Didier Deschamps.

Ces derniers jours, le président de la FFF Noël Le Graët, que Didier Deschamps soutient dans sa course à la présidence de la fédération, avait confirmé que Karim Benzema était "sélectionnable", lui qui avait été écarté par la FFF avant l'Euro 2016 après l'affaire de la sextape de Mathieu Valbuena. "Si Didier veut le prendre, quand il veut, il le peut. C'est le devoir, c'est la maîtrise totale du sélectionneur. Benzema, il n'y a aucun problème : s'il continue à bien jouer, un jour il reviendra", lançait ainsi Le Graët en conférence de presse vendredi dernier. Avant de nuancer ses propos ce lundi dans Ouest-France : "Karim Benzema est sélectionnable, mais je n'ai pas dit qu'il allait jouer la semaine prochaine, j'ai dit qu'il n'était pas suspendu. Pour l'instant, Didier Deschamps ne l'a pas pris, et je ne suis pas certain qu'il va le prendre dans les jours qui viennent."

"Si j'estime que c'est bien pour la sélection de rappeler Karim, je le ferai, a déclaré de son côté Didier Deschamps ce mercredi dans Le Parisien. Je fais seulement des choix sportifs en me demandant s'ils vont dans l'intérêt de l'équipe de France". Et le sélectionneur des Bleus de rappeler que "l'institution est au-dessus de tout" et qu'il ne tiendra pas forcément rigueur, au-delà de l'affaire de la sextape, de l'interview accordée par Benzema à Marca juste avant l'Euro dans laquelle ce dernier avait déclaré que Deschamps avait "cédé à la pression d'une partie raciste de la France". "Il s'est passé ce qu'il s'est passé, mais je n'ai pas de rancoeur envers lui, assure Deschamps ce mercredi. D'autres joueurs ont pu faire des déclarations déplacées à mon encontre et ça ne m'a pas empêché de les reprendre. Une sélection, ce n'est pas 'lui, je l'aime, lui, je ne l'aime pas'. Il demeure l'un des meilleurs attaquants français."

Outre le cas de l'avant-centre madrilène, Didier Deschamps a aussi été interrogé sur l'international U19 Kylian Mbappé, en feu avec l'AS Monaco en ce début d'année 2017 et brillant notamment face à Manchester City en Ligue des champions : "Je n'ai pas été surpris. Le matin du match, j'avais même dit à mon épouse qu'il allait briller. Il va tellement vite et, en plus, il est très adroit dans le dernier geste."

L'ancien entraîneur de l'AS Monaco et de l'OM a aussi eu des mots doux pour les titis parisiens Adrien Rabiot et Presnel Kimpembe, qu'il a déjà convoqués en A : "Adrien est en constante progression. Il totalise déjà plus de 100 matches en L1 (108 exactement) et une vingtaine en Ligue des champions (22). C'est exceptionnel à son âge (21 ans). Kim, je l'avais appelé en octobre. Il bénéficie d'un temps de jeu conséquent malgré la concurrence. Il dégage beaucoup de sérénité. Il a toutes les qualités requises pour le haut niveau."

Didier Deschamps dévoilera le jeudi 16 mars prochain sa liste pour affronter le Luxembourg en éliminatoire pour la Coupe du Monde 2018 (25 mars) puis l'Espagne en amical (28 mars). Avec Benzema, Mbappé, Rabiot et Kimpembe ?