Battus en République tchèque (2-1), les Pays-Bas n'ont pas encore digéré leur Mondial

Cinq jours après une défaite logique face à l'Italie (2-0) en match amical, les Pays-Bas de Guus HIddink ont à nouveau montré un visage inquiétant, mardi soir, à Prague, en s'inclinant face à une surprenante République tchèque (2-1) pour leur entrée en lice dans ces éliminatoires de l'Euro 2016. Une déroute qui fait tâche pour les Bataves, invaincus en éliminatoires depuis le 11 octobre 2011 et une défaite concédée en Suède (3-2).

Malgré une prestation en demi-teinte sur la pelouse du Sparta Prague, les Néerlandais étaient parvenus à obtenir l'égalisation au retour des vestiaires grâce à un but de Stefan de Vrij (55e). Mais une terrible erreur de Daryl Janmaat dans les arrêts de jeu a profité à Vaclav Pilar, qui a donné la victoire aux siens au bout de la rencontre (90e+1). Borek Dočkal avait lui ouvert le score en première période grâce à une magnifique reprise tentée des 20 mètres (22e).

Plus entreprenante, bien équilibrée, cette équipe tchèque en a surpris plus d'un, mardi soir. Emmenée par ses cadres, Petr Ceh, remplaçant à Chelsea mais inamovible en sélection et excellent dans sa cage, Vladimir Darida et Tomas Rosicky dans l'entrejeu, la formation de Pavel Vrba a posé des problèmes presque insolubles à une équipe des Pays-Bas mal à l'aise, et surtout mal coordonnée, dans son système en 3-4-1-2. Un système finalement changé en 4-3-3, juste avant la mi-temps, par un Guus Hiddink qui connaît un retour à la tête de la sélection batave bien compliqué avec cette deuxième défaite en deux rencontres.

Privé d'Arjen Robben, Rafael van der Vaart, Jordy Clasie et Ron Vlaar, le nouveau sélectionneur des Pays-Bas a semblé manquer de solutions tactiques et humaines pendant la rencontre, surtout que ses cadres, Nigel de Jong et Robin van Persie, très effacés, n'ont pas joué leur rôle. Le bon début de seconde période de ses hommes, plus à l'aise avec une défense à quatre, n'a rien changé à la mauvaise impression d'ensemble. Il est trop tôt pour s'alarmer mais pas pour se poser des questions concernant le cas de cette équipe des Pays-Bas, méconnaissable et très friable défensivement avec un groupe pourtant presque inchangé. Il faudra désormais attendre début octobre pour redresser la tête: d'abord à domicile face au Kazakhstan (le 10 octobre) et en Islande, trois jours plus tard. Une Islande qui a largement battu l'épouvantail turc (3-0).