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Inter-Juve, la rivalité infinie

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/09/2013 à 10:22 GMT+2

Ce samedi soir, l'Inter reçoit la Juve pour le choc de la 3e journée de Serie A. Zoom sur la rivalité entre les deux mastondontes du foot italien.

Juventus inter

Crédit: Panoramic

Ce samedi soir, l'Inter reçoit la Juve pour le deuxième grand choc de la saison, le second d'affilée pour le club turinois au début de saison bien chargé. Cette rencontre entre les deux clubs les plus titrés sur le plan national depuis l'introduction du championnat à poule unique (1929) est toujours qualifié de derby d'Italie. Ce n'est pas un derby au sens propre mais cet affrontement se nourrit de rivalités, sur et en dehors du terrain, qui ont marqué l'histoire de la Serie A. En voici quelques exemples

16 avril 1961, la véritable naissance de la rivalité

Beaucoup d'historiens du football italien considèrent cette date comme la mère de toutes les polémiques entre les deux clubs. Ce 16 avril 1961, la Juve, en tête du classement, reçoit son dauphin, l'Inter. Les deux clubs sont séparés par quatre points et le club milanais espère donc faire son retard lors de ce match, après avoir dilapidé son avance (l'Inter avait terminé premier de la phase aller) en quelques semaines. Lors du match aller à Milan, l'Inter s'était imposé 3-1 confirmant une série impressionnante de bonnes performances, sous l'égide de l'entraîneur Helenio Herrera.
Le Stadio Communale de la Juve est plein comme un œuf, il n'y a plus une place de disponible, de nombreux tifosi sont même installés au bord du terrain, et la légende ajoute qu'il y en avait même sur les bancs des deux équipes. Le match débute normalement mais l'arbitre met un terme à la rencontre dès la 30e minute pour des raisons de sécurité. Le règlement de la ligue italienne est alors très clair : le match est donné gagnant (0-2) à l'équipe visiteuse. L'Inter en profite pour recoller au train de la Juve. Mais le club turinois, furieux de cette décision pourtant basée sur des faits précédents identiques et des textes de la Ligue, fait appel de cette décision. Début juin, la fédération annule la décision de la ligue et annonce que le match sera rejoué.
L'Inter est furieux et la polémique s'envole. En effet, les Intéristes soulignent un conflit d'intérêt car le président de la Fédération italienne n'est autre qu'Umberto Agnelli, également président de la Juve. En signe de protestation, Angelo Moratti, père de Massimo et alors président de l'Inter, décide en concertation avec son entraîneur d'envoyer la Primavera pour rejouer ce match. L'Inter s'incline logiquement 9-1 avec six buts de Sivori pour la Juve. Ce match verra les débuts officiels de Sandro Mazzola avec l'Inter et la dernière apparition de Giampiero Boniperti, la bandiera de la Juve. Le club turinois remporte finalement le championnat et cette lourde défaite coûte même la deuxième place à l'Inter, dépassé dans le sprint final par son voisin de l'AC Milan.

2006, le calciopoli

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2009/10 Calciopoli Juventus AP/LaPresse

Crédit: LaPresse

En 2006, la tension est au plus haut entre les deux clubs. Tandis que la Juve est reléguée en Série B suite au scandale du Calciopoli, l'Inter récupère le Scudetto de la saison 2005-2006 sur tapis vert et le fête comme si le club l'avait gagné sur le terrain. Le club de Massimo Moratti profite également des déboires de son rival pour lui piquer deux joueurs à l'intersaison : Patrick Vieira et Zlatan Ibrahimovic, tous deux ne souhaitant pas évoluer en deuxième division. Une double humiliation que n'ont jamais digéré les tifosi Bianconeri pour qui, la relégation de leur club, a ouvert une voie royale à l'Inter pour glaner quatre titres consécutifs.

22 mars 2008, après le calciopoli

Le premier Inter-Juve suivant la remontée de la Juve en Série A offre lui aussi son lot de polémiques. La plus importante d'entre elles réside dans l'ouverture du score de Camoranesi, pourtant en position de hors-jeu. La Juve tient sa revanche et s'impose sur la pelouse du Meazza (1-2). Les dirigeants intéristes explosent dans l'après match et viennent exposer leur colère devant les micros. Cela n'empêchera pas l'Inter de remporter la Série A quelques semaines plus tard, tandis que la Juve de Ranieri terminera la saison à la troisième place.

3 novembre 2012, la série de la Vieille Dame s'arrête

La saison passée, l'Inter a mis fin à la série de 49 matchs sans défaite de la Juventus en s'imposant à Turin sur le score de 1-3. Là encore, le match ne manque pas de polémiques arbitrales. Les Bianconeri ouvrent le score dès la 19ème seconde grâce à un but d'Arturo Vidal. Problème, le passeur décisif, Asamoah, était hors-jeu de deux bons mètres au départ de l'action. Un peu plus tard, l'arbitre Tagliavento "oublie" d'expulser Lichtsteiner sur une vilaine faute alors qu'il était déjà averti. Finalement, l'Inter égalise sur un pénalty généreux obtenu et transformé par Milito, qui sonne la révolte des Nerazzurri. Ils inscrivent deux autres buts dans le dernier quart d'heure et s'imposent au Juventus Stadium. Leur victoire leur permet de revenir sur les talons de la Juve au soir de la 11ème journée.
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Juventus, Inter Milan

Crédit: AFP

Que nous réserve le 14 septembre 2013 ?

Cet Inter-Juve représente d'abord le premier vrai test pour le nouvel Inter de Mazzarri. Les Nerazzurri ont remporté leurs deux premiers matchs, le premier sans briller contre le Genoa, le second en jouant nettement mieux à Catane. Contre la référence absolue en Italie, l'Inter devra montrer qu'il a progressé. Les deux équipes ont un jeu gourmand en énergie et il est probable d'assister à un match enlevé et avec beaucoup de rythme.
Les deux clubs ont retrouvé leurs douze internationaux chacun. Ce jeudi matin, la Gazzetta dello Sport a joué au jeu des comparaisons : les douze internationaux de l'Inter ont joué 607 minutes de moins que ceux de la Juve, mais ont effectué 50 000 kilomètres (déplacements) de plus pendant la trêve internationale. Qui est avantagé ? Aucun des deux, car la saison ne fait que débuter. En revanche, avec ses sept matches en trois semaines, la Juve commence un long marathon contre son ennemi juré. Antonio Conte réfléchit déjà à un turn-over discret afin de ne pas trop chambouler son onze titulaire. Incertain, Vucinic pourrait être remplacé par Quagliarella, tandis qu'Ogbonna devrait prendre la place de Barzagli.
Les deux équipes sont en tête de la Série A avec six points et la pression se fait sentir. Conte et Mazzarri ne s'apprécient guère et le spectacle sera aussi dans les conférences de presse. L'Italie est le pays de la polémique. Cela tombe bien, il n'y en a jamais eu autant que lors des affrontements entre l'Inter et la Juve.
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