Hamilton – Rosberg (Mercedes) : ce qui peut faire la différence pour le titre à Abou Dabi
Mis à jour 20/11/2014 à 23:16 GMT+1
Lewis Hamilton et Nico Rosberg (Mercedes) affichent chacun des atouts et des faiblesses au moment de se disputer le titre, à Abou Dabi. Inventaire de ce qui peut les départager.
Classement
Avantage Hamilton, qui mène 334 points à 317. En gros, s'il devance Rosberg ou s'il finit deuxième, il est champion. Egalement si Rosberg n'est pas dans le Top 5.
De son côté, l'Allemand est quasiment condamné à gagner, en espérant qu'Hamilton ne termine pas mieux que troisième. Mais là encore, d'autres scenarios existent.
Qualification
Avantage Rosberg ! L'Allemand restera le meilleur du camp Mercedes cette saison : il a battu Hamilton sur le tour unique à 9 reprises en 16 comparaisons possibles, si l'on tient compte des incidents qui avaient stoppé la W05 n°44 dès la Q1 aux Grand Prix d'Allemagne (étriers) et de Hongrie (incendie).
Cependant, le Britannique est déjà parti deux fois en tête de grille à la marina de Yas, en 2009 et 2012, au volant d'une McLaren.
Mental
Avantage Hamilton. Le Britannique a souvent eu le dernier mot dans les confrontations directes cette année. A Bahreïn spécialement, dans le seul combat rapproché qui a vraiment eu lieu.
Et puis, il a souvent pris à témoin les medias pour appuyer là où ça fait mal. A Monaco notamment après une Q3 troublante, et surtout en Belgique où il a chargé son collègue après l'incident du deuxième tour. Le champion du monde 2008 a réalise une série de quatre victoires en début de saison, et une de cinq plus récemment. Ça booste ! Rosberg ? Il n'a jamais gagné deux courses de suite.
Cependant, Hamilton reste sur une magistrale équerre au Brésil, en voulant à tout prix faire l'undercut. De quoi douter un peu quand même.
Concernant Rosberg, les erreurs ou mésaventures ont été nombreuses. La Belgique a été la plus notoire et a précédé quatre meetings compliqués. En Italie, il venait de demander plus de puissance dans la ligne droite quand il a oublié de changer son point de freinage. A Singapour, il a abandonné à cause d'un problème de préparation de sa voiture. Aux Etats-Unis d'Amérique, un surcroit de puissance trop tardif l'a empêché de contrer Hamilton. En Russie, il a détruit un pneu sur un blocage au premier tour.
Des raisons d'espérer : à Monaco, en Allemagne et au Brésil, il a fait des week-ends de rêves.
Fiabilité matérielle
On sait que cette notion peut décider du sort de ce Mondial tant les W05 n'ont pas été exemplaires. Dans ce registre, on en est à 2 partout : Hamilton a été stoppé en Australie (boîte de vitesses) et au Canada (freins), Nico Rosberg en Grande Bretagne (boîte de vitesses) et à Singapour (câblage électrique).
Les ennuis n'étant pas réservés au dimanche, un départ pour l'un ou l'autre du fond de grille ou même de la pit lane peut toujours arriver. La "flèche d'argent" reste la monoplace la plus rapide du plateau mais cela ne pourrait pas suffire. On se souvient de la remontée d'Hamilton en Allemagne et en Hongrie jusqu'à la 3e place. Une place qui ne lui suffirait pas en cas de victoire de Rosberg.
Expérience
Elle ne rend pas plus rapide mais apporte des repères et un surcroît de confiance qui peuvent être précieux. Hamilton a vécu jusqu'au bout trois campagnes pour le titre. En 2007, il est arrivé à la finale en leader du Championnat et a échoué à cause d'un ennui de boîte de vitesse. En 2008, il menait le Mondial depuis neuf grand prix et a préservé sa place de n°1 d'extrême justesse. En 2010, toujours chez McLaren, il avait de faibles chances de rafler la mise au détriment de Fernando Alonso (Ferrari), Mark Webber et Sebastian Vettel (Red Bull).
Pour Rosberg, il s'agit de la première chance de titre.
Passé à Abou Dabi
Contrasté pour Hamilton, qui compte deux pole positions (2009, 2012) et une victoire (2011), mais aussi des abandons (2009 et 2012). En 2012, il était même en tête lorsqu'il a dû renoncer sur panne, au 20e tour. Autre résultat : 2e en 2010, 7e en 2013.
Rosberg n'a jamais eu l'opportunité de se battre pour une pole position à Abou Dabi mais ce n'est pas ce qui va le freiner ce week-end. En revanche, il n'y est monté qu'une fois sur le podium (3e), en 2013. Un abandon en 2012, sur accrochage. Autre résultat : 9e en 2009, 4e en 2010, 6e en 2011.
En course, il n'a jamais mené.
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