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Pour Vettel et Ferrari, ce démarrage en flèche est plus qu'une promesse

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 26/03/2017 à 16:03 GMT+2

GRAND PRIX D'AUSTRALIE - Le scenario victorieux de Melbourne ne laisse planer aucun doute sur le fait que Ferrari sera en mesure de rivaliser avec Mercedes à l'avenir.

Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix d'Australie 2017

Crédit: AFP

Cette victoire de Ferrari est différente des dernières obtenues en 2015, arrivées par des erreurs stratégiques (Sepang) ou techniques (Budapest, Singapour) de Mercedes. Des succès trop isolés, trop circonstanciels pour mériter un autre statut que celui d'outsider. C'est pour cela que cette victoire si différente signée Sebastian Vettel, dimanche à Melbourne, suscite aujourd'hui un espoir justifié. L'ambition de restaurer une grandeur oubliée depuis dix ans et le dernier titre Pilotes de Kimi Räikkönen.
Dans le parc Albert, théâtre du Grand Prix d'Australie, l'Allemand a d'entrée suivi l'homme de la pole position Lewis Hamilton sans jamais le lâcher. On l'a vite senti en mesure de profiter de la moindre opportunité. Que son adversaire Britannique lui a apportée sur un plateau en rentrant plus tôt que prévu, au 18e des 57 tours, en raison d'un manque de grip pneumatique.
Six tours durant, il a donc attaqué sur une piste dégagée, sachant Lewis Hamilton bloqué par l'implacable Max Verstappen (Red Bull). Un petit coup de pouce du destin, c'est sûr, qu'il a transformé en leadership impressionnant une fois l'Anglais débarrassé du Néerlandais.

"Sebastian m'aurait de toute façon passé"

"Quand je suis ressorti de mon arrêt au stand, Max était juste derrière et j'avais des pneus froids en arrivant au freinage du virage n°3", a raconté Vettel. "Je suis parvenu à ne pas aller tout droit en bloquant les roues, ce dont on a toujours peur. A partir de là, j'avais fait un écart et j'ai pu contrôler la cadence jusqu'à la fin. La vitesse était très bonne avec les pneus les plus 'dur'."
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Lewis Hamilton (Mercedes) et Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix d'Australie 2017

Crédit: Daimler AG

Le leader a effectivement fait monter l'écart jusqu'à huit secondes pendant que le pilote de la W08 pestait contre son bolide. Avant de retrouver un peu de vitesse avec ses pneus "tendre".
"Félicitations à Sebastian et à Ferrari, ça fait longtemps qu'il l'attendait", a dit Lewis Hamilton. "J'ai galéré avec le grip dès le depart et Sebastian m'a toujours répondu en termes de chrono ; et il allait plus vite. Vers la fin du relais, j'ai eu du trafic et j'ai surchauffé mes pneus. J'ai tellement galéré que j'ai été obligé de rentrer. De plus, l'écart se réduisait et je glissais dans tous les sens. Nous avons pris la décision de rentrer parce qu'autrement il m'aurait de toute façon passé."

"Ferrari a très bien joué le coup"

"Il y a des courses qu'on gagne, d'autres qu'on perd, et quand le jour arrive où une équipe a fait un meilleur travail, il faut l'accepter et avoir l'humilité de reconnaître la performance", a déclaré Toto Wolff, directeur d'équipe de Mercedes. "Aujourd'hui, Sebastian et Ferrari sont de beaux vainqueurs. Dès les premiers tours, il était évident que Sebastian était très rapide car Lewis n'était pas capable de s'échapper."
"Sebastian était dans la fenêtre où l'undercut était possible et nous avons eu l'impression à cet instant que les pneus n'allaient pas durer longtemps", a poursuivi le manager autrichien. "C'était aussi une impression de l'équipe sur le muret devant la télémétrie et aussi celle de Lewis dans la voiture. Avec les risques manifestes de ressortir dans le trafic, nous avons pris la décision de rentrer. Nous étions entre le marteau et l'enclume, vraiment, et nous nous sommes lancés. Mais Ferrari a très bien joué le coup ; et ils avaient une voiture plus rapide."
Finalement, les propos les plus élogieux sont venus de James Allison, le nouveau directeur technique des Gris. "Tout le mérite revient à Ferrari. Ils avaient une voiture très rapide et nous n'étions tout simplement pas assez bons pour la suivre", a dit l'Anglais, encore membre de la Scuderia en juillet dernier.
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