Lewis Hamilton (Mercedes) fautif mais en pole position, Nico Rosberg n'en a pas profité

Lewis Hamilton a craqué, mais Nico Rosberg aussi ! Dans le money time de la 8ème séance qualificative du Mondial, samedi dans le cadre montagneux de Spielberg, le Britannique a cru tout perdre dans un tête-à-queue au virage n°1, à l'entame de son ultime tour chrono visant à défendre sa pole position.

Un blocage arrière, un gros plat sur un pneu, un coup de théâtre pour le champion du monde en titre, dépité mais pas au bout de ses surprises. En effet, son coéquipier Nico Rosberg, qui était en avance sur lui et n'était pas concerné par le drapeau jaune déployé, commit une faute inattendue en roulant sur l'astroturf dans l'avant dernier virage, duquel il ne ressortit jamais. Du moins pas dans sa voiture, arrêtée face aux graviers. Après Hamilton, c'était au tour de l'Allemand de s'interroger et de s'en vouloir intérieurement...

"Je suis bien content d'avoir pu boucler ce troisième tour lors de mon premier run en Q3", a réagi Hamilton. "J'ai un peu trop attaqué dans mon run suivant, j'ai bloqué les roues arrière. J'ai pensé que j'avais perdu la pole position. J'ignore ce qui s'est passé mais c'est ce qui m'était arrivé dans le virage n°2 vendredi."

"Lewis avait un chrono 0"2 plus rapide que le mien, et j'avais exactement 0"2 d'avance sur mon tour à ce stade. Je savais donc que je devais attaquer", a confié Rosberg. "Je devais prendre des risques supplémentaires, et j'en ai trop fait.'

Une fois l'improbable dénouement consommé et la stupeur passée, c'était l'heure des constats : une 45e pole pour le spécialiste de l'exercice (7 sur 8 en 2015), dans un 21e Grand Prix différent, un record absolu. Mieux qu'Alain Prost et Sebastian Vettel (20e), auteur du 3e temps, à 0"355, derrière les Flèches d'argent.

Le plus rapide du dernier entraînement, en matinée, Sebastian Vettel a sous-entendu que Mercedes avait toujours une réserve de puissance… "Ils étaient trop rapide. En général, les voitures motorisées par Mercedes semblent capables de s'en sortir quand elles en ont besoin…", a lâché l'as de Maranello. Une impression qu'il sait partagée dans le paddock.

Seul vainqueur des Mercedes le samedi après-midi l'année dernière, Felipe Massa (Williams) a complété la deuxième ligne, tandis que le récent lauréat des 24 Heures du Mans, Nico Hülkenberg (Force India), et Valtteri Bottas (Williams) ont rempli la troisième ligne.

Passé en Q3, Romain Grosjean (Lotus) n'en a pas profité : obligé à renoncer à tourner à cause d'un problème hydraulique. Ce qui l'a laissé perplexe. Moins toutefois que Kimi Räikkönen (Ferrari) après son élimination en Q1. Un gros couac.