Grosjean ambitieux

Romain Grosjean : Ça fait plaisir de rentrer avec un bon résultat, après une bonne course, même si je me dis que j'aurais peut-être pu prétendre à la victoire sans une petite erreur en qualifications. Mais la vie n'a pas changé, il faut toujours aller acheter sa baguette de pain le lundi matin. Et quand on croise un petit gamin au supermarché qui, très naturellement, dit : regarde, c'est Romain Grosjean, ça fait plaisir, ça fait chaud au coeur. Revenir en Europe, c'est toujours un moment particulier, on retrouve des anciens camarades du GP2 (ndlr: le championnat qu'il a remporté l'an dernier), des gens qu'on connaît un peu plus sur les paddocks. J'espère aussi que dimanche il y aura beaucoup de drapeaux français dans les tribunes.

R.G. : Ce podium ne change pas grand chose, même s'il me donne un peu plus de confiance. Il faudrait que je commence à m'inquiéter si je disais que je peux me relaxer parce que j'ai fait un premier podium. Au contraire, l'envie de résultats, de continuer à progresser reste la même. Il reste 16 Grands Prix et je veux vraiment marquer le plus de points possible pour l'équipe. Ce serait se mettre trop de pression que de se dire qu'on peut gagner à Barcelone. Ce sera différent si je fais la pole position samedi, mais on n'en est pas encore là. Il y a d'abord une grosse journée de travail vendredi, avec des simulations de course qui nous permettront de fixer des objectifs réalistes. On sait que la place sur la grille sera importante, et il y a 25 points à prendre dimanche.

R.G. : On a fait un gros travail sur les suspensions, qu'on voulait faire depuis cet hiver. Ce sera utile pour le futur, et c'était planifié depuis le mois de janvier. On a aussi essayé des petits et des gros changements de réglages, par rapport à la gestion des pneus et à l'évolution de la piste, ce qu'on n'avait jamais eu le temps de faire correctement pendant les week-ends de course, faute de temps. On a aussi des nouvelles pièces aérodynamiques. Il ne nous manque pas grand chose, il faut encore améliorer la performance sur un tour, et arriver à tout mettre bout à bout en course. Tout le monde a travaillé très dur depuis le retour de Bahreïn, mais les écarts sont vraiment minimes cette saison et chacun essaye d'apporter des améliorations à chaque Grand Prix. Dans certains cas, c'est l'expérience qui fera la différence en course.