On est confiant chez Lotus

Les pilotes ne sont jamais totalement satisfaits. Au terme du Grand Prix d'Espagne de dimanche, Kimi Räikkönen et Romain Grosjean, respectivement 3e et 4e, avaient peine à masquer leur déception. Les deux pilotes Lotus-Renault ont souffert de gommes maltraitées par une température en piste plus faible que prévue, mais ont survolé la fin de course: le Français a signé le meilleur tour tandis qu'il n'a manqué que quelques boucles au Finlandais pour rattraper et dépasser Fernando Alonso (Ferrari) et Pastor Maldonado (Williams), lesquels perdaient seconde sur seconde devant le champion du monde 2007.

Le verre est en revanche à moitié plein chez Eric Boullier. Le directeur d'équipe regrettait bien sûr les mésaventures rencontrées avec les deux premiers trains de pneus, mais ne "partageai[t] pas le sentiment" de Kimi Räikkönen. "C'est bien d'avoir des pilotes qui veulent gagner et qui tirent l'équipe vers le haut, s'est-il réjoui mardi auprès d'Autosport. Je pense que si nous parvenons à rester constants comme maintenant, une victoire est à prévoir. Assurément."

"Je suis un peu déçu parce que, si tout s'était bien passé dans la première partie de la course, j'aurais pu gagner", analysait Kimi Räikkönen à l'issue de la course. Eric Boullier abonde : "C'est vrai qu'au vu du rythme de la voiture sur la fin, quand nous nous rapprochions des leaders, nous aurions pu l'emporter avec trois tours de plus". Puis, philosophe : "Mais c'est ça la course. Pour gagner, nous devons continuer de travailler et nous devrons mieux saisir la prochaine opportunité pour y arriver."

Romain Grosjean était un peu plus enthousiaste que son coéquipier finlandais dimanche soir : "la voiture volait littéralement !" Et, déjà, Eric Boullier se projetait sur le Grand Prix de Monaco, dans deux semaines. "Cette saison, il y a déjà cinq voitures différentes qui ont gagné. Pourquoi pas nous ? Nous n'en sommes pas loin."