Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Grand Prix de Sao Paulo - Brésil - Bonus-malus : La masterclass de Lewis Hamilton (Mercedes)

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 15/11/2021 à 13:59 GMT+1

GRAND PRIX DE SAO PAULO - Lewis Hamilton (Mercedes) a maintenu intact son rêve de huitième titre en pilotant dans un autre monde, dimanche. Il avait l'avantage d'un V6 neuf et bien d'autres qualités personnelles aussi pour chasser sans relâche Max Verstappen (Red Bull), et le faire plier. Dans cette course où les rivalités n'ont pas manqué, le clan français s'est distingué.

Lewis Hamilton et Valtteri Bottas (Mercedes) au Grand Prix de Sao Paulo 2021

Crédit: Getty Images

La note : 4/5

On a suivi cette course comme un thriller. Max Verstappen (Red Bull) et Lewis Hamilton (Mercedes) ont été égaux à eux-mêmes, dans les registres défensif et offensif qui ont fait leur réputation. Le duel a abouti à la passe d'arme du 55e tour, qui restera comme un moment fort de la saison, et de la carrière de Lewis Hamilton.

Le vainqueur : Lewis Hamilton (Mercedes)

Après sa disqualification samedi, il était difficile de le voir en haut du podium ce dimanche. Plus qu'un moteur surpuissant, il fallait un mental à toute épreuve, un incroyable calme surtout pour tailler la route sans commettre la moindre faute pendant deux jours. C'est sans doute là où il a été le plus fort. Les contrariétés ont glissé sur lui.
"Oui, bien sûr", a-t-il répondu à son ingénieur qui lui apprenait que l'esquive de Max Verstappen (Red Bull) sur sa première place attaque au 48e tour ne valait pas une enquête. "La fois d'après (55e tour), j'avais tiré les leçons pour ne pas refaire la même erreur et j'étais vraiment déterminé à prendre sa place, a-t-il dit. C'est difficile de le dépasser et je n'en attendais pas moins de sa part. On ne s'est pas touché et c'est ce qui compte." Et d'ajouter que "c'est ce à quoi une bataille pour le titre devrait ressembler."
Cette 101e a été grandiose et il y a ajouté la tache passionnelle, émotionnelle de ses hommages à son idole Ayrton Senna à travers son casque, les salutations au public, et ce drapeau brésilien qu'il a porté dans le tour de rentrée et sur le podium.
Enfin, il a ramené Red Bull à un peu plus de modestie, elle qui clamait que ce Grand Prix était fait pour sa machine. 14 points d'écart et des pronostics sans cesse déjoués, Lewis Hamilton fait des miracles pour préserver le suspense.

Le battu : Max Verstappen (Red Bull)

Il n'est tout simplement pas parvenu à faire ce qu'il avait réussi à Austin. Il a maximisé ses chances en grillant la politesse à Valtteri Bottas (Mercedes) au départ, mais Sergio Pérez n'a pas pu faire le même travail de sape qu'en Turquie.
Au 47e tour, LH44 est entré dans sa zone DRS est la pression est devenue insupportable. "Lewis et moi nous nous sommes battus en de multiples occasions. Je pense que c'était de la course à la dure mais de la bonne course, et c'est comme ça qu'elle devrait être", a dit le Néerlandais.

Le taulier : Charles Leclerc (Ferrari)

Franchement déçu de ses prestations vendredi et samedi, le Monégasque a opéré un redressement spectaculaire pour apparaître comme l'homme fort de Ferrari, pour la quatrième fois de suite. Avec 44 points marqué depuis Istanbul et 10 top 5 en 2021, il mène la Scuderia tout droit à la troisième place du championnat du monde des constructeurs.

Le performer : Pierre Gasly (AlphaTauri)

On n'a pas peur de se répéter parce que le Normand (7e) a encore fini "meilleur des autres". Même s'il n'a cette fois pas eu raison des Ferrari.

Le gaffeur : Yuki Tsunoda (AlphaTauri)

A Mexico, il avait ruiné la qualification des Red Bull en se rangeant au pire endroit. A Interlagos, il s'est jeté au virage n°1 pour fracasser l'Aston Martin de Lance Stroll. "La collision avec Stroll a complètement ruiné ma course, a-t-il expliqué, oubliant qu'il avait poussé le Canadien à l'abandon. C'était une manœuvre risquée, mais il n'a pas regardé dans ses rétroviseurs." A l'écouter, il n'a pas commis d'erreur, et c'est à se demander pourquoi la FIA lui a collé dix secondes de pénalité. Aucune capacité d'auto-critique et toujours 2 points rapportés depuis Spa-Francorchamps.

Le bonus : L'entente Ocon - Alonso

Le directeur général Laurent Rossi tient particulièrement à la cinquième place chez les constructeurs et il en a fait un élément de jugement de chacun au sein de l'écurie dans la restructuration qu'il mène. Ocon et Alonso sont sous contrat en 2022 et n'ont rien à craindre. Néanmoins, ils ont agi en vrais pros en s'échangeant leurs positions pour tenter de battre Pierre Gasly (AlphaTauri). Six points qui permettent à Enstone de se maintenir dans le top 5, à égalité avec AlphaTauri.

Le malus : Daniel Ricciardo (McLaren)

Monza n'a été qu'une parenthèse enchantée, et si l'écurie dirigée par Zak Brown perd sa troisième place (de 2020) au championnat des constructeurs, ce sera de sa faute. Neuvième des essais qualificatifs, 11e de la course sprint, l'Australien doit faire mieux que se bagarrer contre l'Alpine d'Esteban Ocon. Un abandon pour finir et 31,5 points de retard désormais sur Ferrari. Il ne coûte pas "énormément" d'argent à McLaren (un salaire de 10 M d'euros) mais il rapporte peu.

La question : Masi devait-il ouvrir une enquête pour sanctionner Max Verstappen (Red Bull) ?

Le Néerlandais était à la corde du virage n°4 au 48e tour, avec une demi-longueur d'avance sur la Mercedes n°44. Il avait donc la priorité selon le directeur de course, Michael Masi. Le Batave n'a maintenu sa position qu'avec sa survitesse d'entrée, qui a abouti à une sortie de piste qui a emporté son concurrent. Pour ça, Masi aurait pu transmettre le dossier aux commissaires (dont l'ancien pilote Vintantonio Liuzzi) pour jugement. Le fait qu'il n'y a pas eu de dégâts et que Lewis Hamilton a pu continuer de chasser sa proie a compté dans le jugement, qui a finalement donné la priorité à l'action. En faisant cela, Masi a préservé la course et la suite lui a donné raison.

Le chiffre : 2

C'est la 2e fois que Lewis Hamilton gagne une course sans partir du top 10 après Hockenheim 2018 (18e).

La déclaration : Lewis Hamilton (Mercedes)

"Je ne savais pas ce qui était possible mais j'ai tout donné et c'est probablement un des meilleurs week-ends, sinon le meilleur, de ma carrière (...) C'était certainement l'un des plus compliqués, sinon le plus compliqué, avec tout ce à quoi il a fallu faire face. Et en termes de pilotage, c'est peut-être mon meilleur."
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité