FORMULE 1 - Lewis Hamilton (Mercedes) en pole position du Grand Prix d'Azerbaïdjan

Sa 65ème pole position avait été marquée par un quotient émotionnel fort, la 66ème a été remarquable d'audace. Samedi, à Bakou, Lewis Hamilton (Mercedes) est devenu le deuxième performer de l'histoire à l'exercice du chronomètre, au prix d'un tour d'exception dont il le seul à détenir le secret. Le triple champion du monde a remis Valtteri Bottas à sa place, la deuxième, et giflé les Ferrari de Kimi Räikkönen et Sebastian Vettel, rangées dans cet ordre en deuxième ligne.

Hamilton est un sacré donneur de leçons. D'abord parce qu'il est un modèle de remise en question. La veille, il avait quitté le deuxième entraînement avant tous les autres, inquiet des soucis de mise en température de ses pneumatiques sur sa W08. Ce samedi, il a aussi parfaitement géré la pression engendrée par un drapeau rouge suite à la crevaison de Daniel Ricciardo (Red Bull), trop familier avec le mur. A ce moment-là, l'Anglais n'occupait encore que la deuxième position derrière son voisin de box et il savait déjà qu'il n'aurait droit qu'à un essai pour le déloger.

Dans le sillage du Finlandais à la réouverture de la piste, Hamilton a rappelé à quel point il lui était supérieur sur un tour, le repoussant à 434 millièmes. L'écart donne un premier aperçu de sa domination. Mais il faut aussi observer les marges construites par le leader des Flèches d'Argent sur les "Rossa" pour en prendre toute la mesure. Kimi Räikkönen, troisième, a concédé 1"100. Sebastian Vettel, quatrième et incapable de faire mieux avec le vieux moteur que la Scuderia a remonté sur sa SF70-H, a cédé 1"248 mais a sauvé la deuxième ligne devant Max Verstappen (Red Bull), Sergio Pérez et Esteban Ocon (Force India). Depuis le début de la saison, il y a presque toujours eu match entre les deux écuries rivales. Ce n'est peut-être plus le cas en Azerbaïdjan.