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Bonus-malus : Rosberg revigoré, Verstappen bad boy, Magnussen miraculé

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 28/08/2016 à 21:38 GMT+2

GRAND PRIX DE BELGIQUE - Nico Rosberg (Mercedes) a remporté l'une de ses victoires les plus faciles, dimanche à Spa-Francorchamps. Pendant que Max Verstappen (Red Bull) se comportait bien mal et que Kevin Magnussen (Renault) se remettait d'un énorme crash. Voici ce que l'on retiendra de la 13e manche du Mondial.

Nico Rosberg (Mercedes) au Grand Prix de Belgique 2016

Crédit: AFP

La note : 3/5

Une course débridée, folle par moments, mais rythmée par beaucoup d'incidents et accidents. Le bazar mis par Max Verstappen au départ et ses coups de volant antisportifs ont vraiment gâché le plaisir.

Le vainqueur : Nico Rosberg

RAS ou presque... L'Allemand a vécu l'interruption de la course comme une péripétie et a filé sans histoire vers une victoire qui le relance après quatre échecs.

Le battu : Sebastian Vettel

Samedi, l'Allemand se voyait gagner. Meilleur du clan Ferrari (6e), il n'a pas paru dans son assiette de tout le week-end au volant d'une SF16-H particulièrement difficile dans les virages. Son attaque ratée sur Felipe Massa (Williams) a illustré des approximations inhabituelles. Pas la meilleure façon de chauffer Monza à moins d'une semaine du Grand Prix d'Italie…

L'arrogant : Max Verstappen

Le Néerlandais repousse les limites de son insolence, à moins qu'il n'en ait pas. Charger Sebastian Vettel (Ferrari) sur le départ est d'une malhonnêteté totale. L'Allemand n'imaginait sûrement pas la Red Bull à la corde quand il a viré. Et pouvait-il seulement l'apercevoir avec la vision latérale limitée dans son casque ? Et dans son rétroviseur à l'angle mort si important ?
Plus tard, Max Verstappen n'a pas hésité à fermer la porte à Kimi Räikkönen aux Combes, puis à obliquer violemment à 340km/h au tour suivant dans la ligne droite façon Michael Schumacher sur Mika Häkkinen en 2000. Avec le même sentiment d'impunité qui commence à inquiéter sérieusement.
"Je défénds juste ma position. Si quelqu'un n'aime pas, c'est son problème", a déclaré le Batave.

Le performer : Fernando Alonso

Jenson Button rapidement éliminé, l'Espagnol a concrétisé les progrès de McLaren. Septième à une minute après un départ de la 22e place mais aidé par un drapeau rouge, "Nando" a profité de la nouvelle version du Honda.
"Deux places gagnées au départ, deux autres avec la voiture de sécurité et des pneus frais après le drapeau rouge et nous étions P4 !", a-t-il résumé. "Je n'ai pas pu contenir Sebastian [Vettel], Hamilton et Pérez car ils étaient tout simplement trop rapides. Jenson qualifié 10e, moi 7e à l'arrivée, sur un circuit comme ça c'était inimaginable il y a deux mois." Selon lui, McLaren peut désormais viser les points à chaque course.

Le miraculé : Kevin Magnussen

Le Danois surconduit pour garder son volant chez Renault en 2017 et la grosse sanction l'attendait après une glissade en haut du raidillon. Cœur gros mais gros dégâts matériels. Une plaie à une cheville, il s'en sort bien.

Le litige : Verstappen non sanctionné

La passivité de Dany Sullivan, pilote-conseiller auprès des commissaires de FIA ce week-end, est incompréhensible sur l'action du départ. Le Néerlandais a provoqué l'accrochage entre les Ferrari et son attaque, en dehors de la piste, était une outrance à punir.

Le déçu : Romain Grosjean

Comportement insaisissable de sa Haas vendredi, gros déficit de Vmax par rapport à l'autre machine de Esteban Gutiérrez et usure accélérée des pneus dimanche : le Français sort de Spa groggy.

Le gaffeur : Pascal Wehrlein

Un gros coup de tampon du pilote Manor à Jenson Button aux Combes qui a éliminé les deux. Il a même fait décoller la McLaren.

Le bonus : Force India puissance 4

Avec peu de moyens, l'écurie indienne bouscule l'ordre établi et prouve qu'elle travaille mieux que Williams, à moteur Mercedes égal. La voilà quatrième force de la F1, deux points devant sa rivale de Grove. Nico Hülkenberg deuxième et Sergio Pérez cinquième en début de course, l'Allemand n'a rien pu contre les retours de Ricciardo et Hamilton mais le Mexicain a tenu sa position. Remarquable !

Le malus : Renault

Les meilleures qualifications de la saison mais pas de points !

L'instant surréaliste : La course dans la pit lane

Tour 24 : Fernando Alonso (McLaren) ressort de son stand en même temps que Nico Hülkenberg (Force India), qui ne lâche pas l'affaire et le double dans le virage de sortie pour revenir en piste.

Le chiffre

20e victoire de Nico Rosberg. C'est autant que Kimi Räikkönen et Mika Häikkinen.

La décla : Kimi Räikkönen

Je suis là pour me battre à la loyale, roue dans roue, mais j'ai été obligé de freiner après Eau Rouge, avant le virage n°5 (les Combes). Il [Verstappen] était à fond et a changé de ligne devant moi. De mon point de vue ce n'est pas correct mais la FIA voit ça autrement. Malheureusement, il y aura un gros accident s'il n'arrête pas. Je suis partant pour la bagarre et je n'ai ce problème avec aucun autre pilote. On en devrait pas faire des choses stupides.

Le point au championnat

L'avance d'Hamilton sur Rosberg passe de 19 à 9 points, Ricciardo consolide sa 3e place. Vettel repasse devant Räikkönen.
1-Hamilton 232 pts, 2 Rosberg 223 pts, 3-Ricciardo 151 pts, 4-Vettel 128, 5-Räikkönen 124 pts
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