GP de Malaisie : Sebastian Vettel (Red Bull) en pole devant les Ferrari

Sebastian Vettel (Red Bull) était parti de la pole position à Melbourne, sans en profiter. Troisième du Grand Prix d'Australie, dimanche dernier, l'Allemand essaiera à nouveau de transformer l'essai en Malaisie. Samedi, sur le circuit de Sepang, il a obtenu la 38e position de pointe de sa carrière, sur une piste mouillée, sa deuxième sur le tracé cher à Hermann Tilke, après 2011.

"Ça a été une session intéressante", a-t-il déclaré. "On espérait autre chose en début de qualification, on attendait la pluie. La Q2 a été plutôt médiocre - je suis passé de justesse, et j'ai dû ressortir en Q3. Il était évident qu'il fallait changer de gommes. Nous avons fait la bonne chose. C'était très tendu car nous ne savions pas s'il y allait avoir plus de pluie. Je suis surpris par l'écart mais mon tour chrono n'a pas été facile : certaines portions de la piste étaient délicates", a conclu le triple champion du monde. "Nous confirmons plus ou moins ce que nous avons vu à Melbourne : notre voiture est rapide. Par rapport à l'année dernière, ici, nous avons fait un progrès important. Dimanche, j'espère que nous trouverons le bon pourcentage de performance si nous ne pouvons pas être d'entrée à 100%. Il faudra bien savoir gérer les pneus. J'espère que nous pourrons finir à cette position", a ajouté le pilote de la RB9 numéro un, que l'on a vu particulièrement précautionneux avec ses pneus à chaque fois il est entré en piste.

Effectivement, l'Allemand a battu Felipe Massa (Ferrari) de 0"913 et Fernando Alonso (Ferrari) de 1"053. "Je ne sais pas si nous aurions pu être deuxième et troisième sur le sec", a avoué le Brésilien, qui a battu son coéquipier espagnol pour la quatrième fois de suite en qualification. "Mark Webber (Red Bull), Kimi Räikkönen (Lotus) sont derrière, c'est donc une bonne qualification pour nous. Nous avons pris la bonne décision en rentrant pour changer de pneus. Nous avons ainsi pu faire de bons tours, et la pluie nous a certainement un peu aidés."

"Nous ne sommes pas complètement sûrs de notre niveau de performance car les longs relais qui nous avons faits étaient relativement inconstants", a tempéré le double champion du monde.

Dans un timing parfaitement maîtrisé, Sebastian Vettel a donc pu battre les Ferrari et Lewis Hamilton, qui confirme ses bons débuts avec Mercedes. Mark Webber (Red Bull) n'a pu faire mieux que cinquième, devant Nico Rosberg (Mercedes) et le vainqueur de Melbourne, Kimi Räikkönen (Lotus). Cependant, ce dernier a ensuite été rétrogradé de trois places pour avoir gêné Nico Rosberg (Mercedes).

Si Red Bull, Ferrari, Mercedes et McLaren ont placé leurs deux autos en Q3, Lotus ne peut en revanche en dire autant. L'écurie d'Enstone a effet mal appréhendé une panne du radar météo en Q2. Et lorsque les cartes du ciel sont revenus sur les écrans, l'orage était déjà là, et Romain Grosjean, envoyé en pneus usés pour son premier run, figurait au rang des éliminés, toujours dans son garage... Sa seconde tentative, en "medium", fut désespérée. Onzième, le Français n'a peut-être pas tout perdu : il aura la possibilité de démarrer dimanche avec les pneus de son choix ; de toute évidence des "dur", les "medium" se dégradant encore plus vite.

Autre Français attendu, Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) a essuyé une déception encore plus importante en Q1. Il a expliqué sa 17e position par la gêné provoquée par un pilote de Marussia. En revanche, Jules Bianchi a reçu les félicitations de l'équipe russe : il s'est qualifié 19e, à 0"5 d'une place en Q2. Il a encore battu son compatriote Charles Pic (Caterham), 20e.