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Romain Grosjean (Lotus) : "Forcément qu'il y a de la tension"

ParF1i

Mis à jour 28/03/2014 à 12:12 GMT+1

Lotus a une montagne de problèmes et en découvre encore. Vendredi, elle n'a couvert que 20 tours. Romain Grosjean fait l'inventaire de tout ce qui ne va pas.

2014 GP de Malaisie Lotus Grosjean

Crédit: Panoramic

Que s'est-il passé aujourd'hui ?
Romain Grosjean : Je peux vous dire que les scooters du circuit fonctionnent plutôt bien ! Plus sérieusement, c'est un peu la bérézina (ndlr : il a couvert 18 tours vendredi). Notre objectif était de faire des tours aujourd'hui. Finalement, dans la matinée, nous avons eu un problème avec Renault, ils avaient amené une évolution qui ne fonctionnait pas du tout. Nous n'avons donc pratiquement pas tourné durant la première séance d'essais libres. Ensuite, lors de la seconde session, nous avons rencontré un souci de notre côté, au niveau de la boîte de vitesses, un câble a tout simplement cramé. Si nous avions davantage tourné en essais hivernaux, ce problème aurait été corrigé avant d'arriver ici.
Voyons le côté positif des choses : nous avons au moins amélioré les freins à commande électrique, même si le système est encore loin d'être parfait et nous avons encore beaucoup de travail de ce côté-là. Je pense que nous avons utilisé un peu mieux les pneumatiques que lors du dernier Grand Prix. Nous nous sommes rapprochés des équipes de pointe : ce n'est pas encore ça, mais nous ne sommes au moins plus à cinq ou six secondes comme c'était le cas en Australie. Nous devons être à deux secondes et demie, quelque chose comme ça. Et sachant que nous n'avons pas utilisé le huitième rapport, l'aileron arrière ajustable et le mode qualifications cet après-midi, c'est plutôt correct. Mais nous avons encore beaucoup de travail, notamment au niveau de la gestion de la récupération d'énergie, du turbo et des freins de notre côté.
La structure de l'équipe est-elle assez forte ?
R.G. : Notre gros problème à l'heure actuelle, c'est que nous avons besoin de rouler et à chaque fois que nous voulons rouler, nous n'y arrivons pas. C'est juste un mauvais cycle. En plus, nous n'avons pas non plus la réussite de notre côté.
Si les problèmes s'arrêtent, pouvez-vous voir l'arrivée dimanche ?
Oui, si les problèmes veulent bien s'arrêter. Après, nous ne serons pas très performants, nous ne nous battrons pas pour un podium, nos freins ne fonctionneront pas correctement, mais ce n'est pas un simple câble qui nous fera tout perdre, comme cet après-midi en essais libres.
Avez-vous suffisamment de bons cerveaux pour détecter l'origine de vos problèmes et trouver des solutions ?
R.G. : Nous avons des cerveaux, mais ils ne sont pas nombreux. Nous faisons avec nos moyens, qui ne sont pas ceux des équipes de pointe. Pour chaque problème, nous pouvons nous permettre de mettre une ou deux personnes, pas plus. Et malheureusement, nous rencontrons d'une part des soucis de notre côté mais il y en a aussi du côté de chez Renault. Je suis sûr que tout le monde va finir par trouver la solution à un moment donné, mais pour le moment ce n'est pas simple.
Les effectifs de Renault ne sont également pas illimités. Ressentez-vous qu'ils mettent davantage de moyens sur leur équipe numéro un, à savoir Red Bull, au détriment de la vôtre ?
R.G. : Je pense que cela ne nous aide pas, et il y a effectivement des fois des bêtises qui sont faites à cause de l'inexpérience. Ce matin, alors que je n'avais jamais eu le moindre problème avec la souplesse de conduite, je ne comprends pas pourquoi ils ont voulu que je teste leur nouveau système, qui était logiquement sensé améliorer la 'driveability'. Au final, nous avons perdu une séance pour rien alors que nous devions effectuer 30 tours. Mais nous allons y arriver, tout le monde essaye de donner le meilleur qu'il a. Après, ceci dit, il y a des moments où il faut aussi se dire "nous avions ça, cela fonctionnait, nous allons continuer avec ça pour le moment", surtout dans notre situation…
Aujourd'hui, Lotus ne paye que son retard, que son… (il interrompt).
R.G. : Allez demander ça au mec qui est assis sur les marches derrière vous (Patrick Louis, l'ancien CEO du Lotus F1 Team, qui a entrepris un programme de licenciements massifs à Enstone durant l'hiver, ndlr). Vous le remercierez pour moi !
Parvenez-vous à garder votre calme ?
R.G. : Forcément qu'il y a de la tension. En plus, j'ai un tempérament qui est plutôt agressif, ce qui fait ma force dans certains moments comme ma faiblesse dans d'autres. Mais j'essaye de travailler sur moi et de sortir le meilleur. C'est sûr que je ne sors pas de la voiture avec la banane...
Votre directeur technique, Nick Chester, a déclaré qu'il faudrait attendre jusqu'en Espagne pour que les choses s'améliorent pour Lotus. Êtes-vous prêt à attendre jusqu'à la mi-mai ?
R.G. : Je n'ai pas d'autre choix. Commencer à s'énerver serait la pire chose à faire. Pour être tout à fait honnête, je pense que nous faisons du bon boulot compte tenu de nos moyens. Nous n'avons pas 700 employés comme McLaren et nous devons nous fixer des priorités (…) La voiture a été conçue sur le tard, et nous avons débuté notre préparation après les autres équipes (…) Nous avons dû faire l'impasse sur les premiers essais hivernaux à Jerez, puis nous n'avons rien pu faire à Bahreïn, et nous avons finalement découvert à Melbourne le vendredi que les freins à commande électrique ne fonctionnaient pas correctement.
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