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Bonus-malus : Vettel (Ferrari), rouge verni, Räikkönen (Ferrari) condamné

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 29/05/2017 à 12:28 GMT+2

GRAND PRIX DE MONACO - Sebastian Vettel (Ferrari) était le plus rapide dimanche, mais il lui fallait un coup de pouce du destin pour gagner. Il est arrivé lorsque Kimi Räikkönen s'est arrêté de façon précoce. Derrière, Max Verstappen (Red Bull) a aussi été défait par la stratégie. Voici ce que l'on retiendra de la 6e manche du Mondial.

Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix de Monaco 2017

Crédit: Getty Images

La note : 2/5

Circulez, y'a rien à voir. Ou presque. A part des tours de passe-passe au stand pour recomposer artificiellement le Top 5 et l'accident de Pascal Wehrlein (Sauber) qui a animé la fin de course, on s'est bien ennuyé.

Comment Sebastian Vettel (Ferrari) a gagné

L'Allemand avait raté la pole position pour 0"043 samedi, à cause d'une erreur dans le secteur 2. Il se savait plus rapide et il n'avait pas de raison de rouler à 0"3 de Kimi Räikkönen en début de course, sinon pour ménager ses pneus et endormir son coéquipier... Il est revenu quand il l'a voulu sur la "rossa" leader, c'est-à-dire juste avant la fenêtre de ravitaillement. Il n'a même pas eu à forcer : les cinq tours supplémentaires qu'il a pu faire étaient suffisants pour prendre la tête.
Cette 45e victoire est un coup parfait : elle lui offre 25 points d'avance sur Lewis Hamilton (Mercedes) au championnat.
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Le résultat du Grand Prix de Monaco 2017

Crédit: DR

Le grand battu : Kimi Räikkönen (Ferrari)

La pole position du Finlandais préfigurait un doublé dans le désordre pour Ferrari, au moment où Vettel avait besoin de faire le plein face à Lewis Hamilton (Mercedes). Dimanche, le leader finlandais a été appelé par son stand pour stopper et son ingénieur ne lui a pas expliqué que ça n'avait aucun sens de rentrer dès le 35e tour, que Valtteri Bottas (Mercedes), enfermé derrière Carlos Sainz (Toro Rosso) n'était pas une menace, que reprendre la piste dans le trafic, derrière Pascal Wehrlein (Sauber) et Jenson Button (McLaren), était une condamnation irrémédiable...
"Iceman" avait encore de bons tours à faire en "ultra tendre" usés, comme l'ont montré Ricciardo (Red Bull) et Vettel. La non réaction de Ferrari laisse vraiment perplexe. Et Mauricio Arrivabene n'a pas été spécialement affecté par ce fiasco. "Nous voulions ce résultat mais ce sont les pilotes qui se battent en piste pour l'obtenir", a dit le directeur d'équipe de la Scuderia.
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Kimi Räikkönen et Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix de Monaco 2017

Crédit: Getty Images

L'impatient : Max Verstappen (Red Bull)

Il a au moins fini une course à Monaco. Mais son plan a encore trahi son immaturité. Le Néerlandais était convenu avec son ingénieur de contrer la stratégie de Valtteri Bottas (Mercedes), en rentrant si le Finlandais poursuivait, l'inverse le cas échéant. Au 33e des 78 tours, il n'y avait aucun intérêt à rentrer. Quand bien même il réussissait l'undercut sur le Finlandais pour P3, il était assuré de perdre sa position au profit de son coéquipier. Daniel Ricciardo est naturellement resté 6 tours de plus, s'attaquant avec succès au meilleur temps en course…
Verstappen a échoué sur les deux tableaux. Le pire est qu'il n'y a pas beaucoup de chances que ça lui serve de leçon.

Ce qui aurait pu changer le cours du Grand Prix

Tout ce qui pouvait inciter Räikkönen à repousser le moment de son arrêt aurait réduit considérablement la marge de manœuvre de Vettel. Ou à l'inverse une neutralisation, qui aurait conduit les Ferrari à rentrer ensemble, et figer l'ordre en vigueur depuis le coup d'envoi.

La performance : Haas

Romain Grosjean 8e, Kevin Magnussen 10e, l'écurie US a placé ses pilotes dans les points pour la première fois de son histoire. 14 points au championnat, c'est désormais autant que Renault.

Le galérien : Jenson Button (McLaren)

Le Britannique s'est fait "squeezer" par Pascal Wehrlein (Sauber) dans la pitlane et a passé 60 tours derrière lui avant de craquer au virage du Portier. Pas génial pour une der en F1. Soulagé d'en avoir fini, même prématurément, il peut sourire à l'ultime bizarrerie : jugé responsable de l'accrochage, il reculera de 3 places sur la grille de son prochain Grand Prix…

Le bonus : La réponse de Jenson Button à Fernando Alonso

"Je vais pisser dans ton baquet !", a lancé le Britannique, au moment de se ranger au bout de la pitlane avant le départ. C'était pour rigoler, mais il n'a pas écouté Fernando Alonso (McLaren), qui lui demandait en direct d'Indianapolis de prendre son de sa voiture.

Le malus : L'anniversaire raté de Renault

On ne sait pas pourquoi Renault avait décidé de fêter ses 40 ans de Formule 1 alors que le véritable anniversaire sera le 16 juillet, pile le jour du Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone, là même où tout avait commencé. On dit que ça ne porte pas chance de fêter des anniversaires en avance... L'abandon fumant de Nico Hülkenberg a ressemblé à un hommage à la "théière jaune" de 1977, telle que les goguenards britanniques l'avaient surnommée à l'époque.

Le regret : La non-sanction de Pascal Wehrlein (Sauber)

Il y a un véritable problème avec les sanctions a posteriori, qui n'en sont finalement pas et Pascal Wehrlein (Sauber) continue de narguer son monde. Il devait payer cash l'imprudence de son équipe qui l'a renvoyé dangereusement en piste devant Jenson Button (McLaren), lors de son pitstop. Une manoeuvre finalement payante puisque l'Allemand a continué de rouler devant le Britannique, jusqu'au crash du 58e tour.
Pourquoi la FIA préfère-t-elle ajouter 5 secondes au temps de course plutôt qu'infliger un drive through qui responsabilise plus ? C'est un mystère et c'est dommage car cela crée une iniquité.
Au Grand Prix d'Espagne, déjà, Wehrlein s'était publiquement réjoui d'avoir écopé d'une pénalité à ajouter à son temps de course pour être passé à droite du cône à l'entrée de la pitlane. "Je suis content des 5 secondes de pénalité, c'est mieux qu'un drive through", avait-il dit...

La frayeur : Pascal Wehrlein (Sauber) sur le flanc

Le stat

Premier doublé de Ferrari depuis 2010.

La déclaration : Toto Wolff

Nous avons fait le mauvais choix jeudi après-midi et nous n'avons jamais pu récupérer ce temps perdu.
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