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Alonso, force tranquille

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ParEurosport

Mis à jour 30/10/2010 à 16:56 GMT+2

Redevenu N.1 mondial, Fernando Alonso (Ferrari) misera à Sao Paulo sur la tendance des sept derniers GP. Poursuivre l'écrémage lui conviendrait bien avant de conclure à Abou Dabi. Car il est persuadé que le suspense ira à son terme.

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Crédit: Eurosport

Fernando Alonso sait combien le circuit d'Interlagos peut lui réussir. "J'y ai conquis mes deux titres en 2005 et 2006", rappelle l'Espagnol de Ferrari, qui n'y a jamais gagné. "Chaque fois que je vais à Sao Paulo, je ressens une émotion spéciale, l'ambiance est géniale", avoue-t-il. Mais ça ne suffit pas à en faire un bon présage dans la conquête d'un troisième titre, qu'il pourrait s'approprier définitivement dimanche prochain.
"Je ne veux pas penser à la probabilité que l'histoire se répète: je sais que c'est théoriquementpossible, mais je ne compte pas là-dessus. Nous voulons aborder ce Grand Prix de la même façon que les autres, en gardant les pieds sur terre, en essayant de faire du bon boulot, sans commettre d'erreur et avec l'objectif de battre nos rivaux", avance-t-il .Exactement le discours que tenait Mark Webber en arrivant en Corée du Sud, où une faute de débutant l'avait dépossédé de la 1ère place au championnat du monde au profit du pilote d'Oviedo. Ne pas faire de faute, maximiser le potentiel de la F10, voilà l'objectif. Avec - peut-être - l'appui de Felipe Massa. Et quite à se répéter, il précise "Nous ferons les comptes après Abou Dabi", martèle-t-il.
N.1 mondial avec 11 points de marge sur l'Australien de Red Bull, et 21 sur Lewis Hamilton (McLaren), l'as de Ferrari connait la fragilité des choses. "J'ai retrouvé la tête du championnat que j'avais perdue en Australie. Cependant, vu le barème et les écarts de points, les positions ne veulent pas dire grand-chose : il suffit d'une course, comme nous l'avons vu en Corée du Sud, pour que la situation se renverse. Mais c'est toujours mieux d'être devant que derrière", souligne-t-il. Frappé au coin du bon sens.
"133 points depuis sept courses"
A Sao Paulo, donc, la victoire ne sera pas prioritaire. "Il nous reste 15 points à prendre : Red Bull reste favori, mais nous continuerons à faire de notre mieux pour essayer de monter sur le podium", avait-il prévenu à l'arrivée à Yeongam. Effectivement, un podium lui permettrait d'éliminer de la course au titre un Webber fautif, et même d'anéantir le suspense en prenant 4 points à Hamilton. Sans terminer derrière Vettel.
Et puis, Ferrari a gagné trois des quatre derniers Grands Prix du Brésil, cinq des dix dernières éditions. "En sachant que nous sommes maîtres de notre destin, nous sommes un soupçon plus calmes, mais ça ne doit en aucun cas changer notre approche." Continuer sur la lancée estivale, voilà la recette. "Les statistiques de la seconde partie de saison sont instructives : j'ai marqué 133 points depuis sept courses, 90 dans les quatre dernières. En y repensant, ça aurait été génial que la saison commence à Hockenheim. Et encore, pour nous ce n'est pas comme si nous avions changé quelque chose de particulier dans notre façon de travailler : c'est juste que nous sommes parvenus à aligner de très bons week-ends, du vendredi au dimanche, alors que ça n'avait pas été le cas auparavant, pour diverses raisons. Nous manquions de constance dans les résultats. La voiture avait été plutôt compétitive, à différent niveaux selon les circuits, comme ce fut le cas après. Sauf que nous nous sommes vraiment améliorés en performance dans les trois derniers mois."
Button a priori hors-jeu
Alors, à quoi s'attendre à Interlagos, indépendamment de l'aisance historique des Rouges ? "Ces derniers années, Interlagos a généralement produit des courses très excitantes, en partie en raison des caractéristiques de la piste, mais aussi de la météo très variable. Il faudrait se préparer à toute éventualité. Autrement, le temps au tour est très faible et les écarts seront plus serrés que d'habitude. Cela signifie que la moindre erreur coûtera cher : 0.1 sec ou 0.2 sec perdues et ce seront peut-être sept ou huit voitures qui passeront devant. Il faudra tout faire parfaitement", prévient-il.
"Nando" ne s'emballe donc pas. Et s'il a souligné qu'il a remporté deux titres à Interlagos, avec Renault, il en a aussi perdu un avec McLaren, en 2007. Cette année là, Kimi Räikkönen (Ferrari) avait tiré les marrons du feu. Jenson Button (McLaren), le cinquième larron distancé de 42 points, pourrait-il renverser la tendance à la "Iceman" ? C'est improbable selon l'Asturien. "On a vu comment ça pouvait se terminer il y a trois ans, mais le fait est qu'il n'y a pas moins de quatre pilotes devant lui, et il est dur d'imaginer qu'aucun ne marque."
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