Lewis Hamilton signe sa 60e pole position devant Nico Rosberg à Sao Paulo

Lewis Hamilton a rempli samedi la première condition pour empêcher Nico Rosberg d'être champion du monde dès dimanche à Sao Paulo. En obtenant de fort belle manière sa 60e pole position en carrière, sa deuxième au Brésil après 2012, le Britannique s'est assuré un avantage de huit mètres au départ sur son coéquipier allemand de Mercedes, qu'il tentera de conserver jusque dans l'entonnoir du redoutable du "S de Senna", au premier des 71 tours que comptera la 20e des 21 manches du Mondial.

Battu ces deux dernières années par son voisin de garage pour le bénéficie de la meilleure place de grille et encore jamais vainqueur à Interlagos, le triple champion du monde a patronné la qualification de ce Grand Prix du Brésil en dominant les Q1, Q2 et Q3. Lors de la dernière partie de qualification, il a même réalisé deux fois le tour de référence, en 1'10"860 puis en 1'10"736, ce qui s'est avéré nécessaire puisque dans son second run, l'Allemand a battu sa marque initiale en 1'10"838.

Du point de vue chronométrique, ça s'est donc joué à 0"102 et du côté de la technique, on peut dire que l'Anglais avait opté pour le meilleur compromis en orientant ses réglages sur les secteurs 2 et 3.

"Nico n'a cessé de progresser mais je suis devant lui jusque-là", a réagi Lewis Hamilton. Arrivé "libéré" comme il l'a dit jeudi puisqu'il n'a plus son sort entièrement entre ses mains, il a martelé que la victoire était la seule option pour lui. Que la pluie sensée lui être favorable soit de la partie. "Je m'en fiche un peu de ce que la météo prédit pour dimanche. Je serai prêt à tout", a-t-il conclu.

A côté de lui en conférence de presse, Nico Rosberg a refuté l'hypothèse d'une course prudente. Il reste sur deux deuxièmes places et sait qu'il peut se contenter à nouveau du premier accessit à Sao Paulo et dans deux semaines à Abou Dabi pour être champion, mais ça n'est pas son état d'esprit. "Le gars en pole ne gagne pas toujours", a-t-il rappelé. Même si les résultats des trois dernières éditions le contredisent.

Alors, qu'est-ce que Nico Rosberg devra le plus redouter dimanche à 17h00, à l'extinction des feux ? Max Verstappen, assurément. Le fougueux Néerlandais de Red Bull l'avait tamponné au premier virage au récent Grand Prix du Mexique et, c'est peut-être rassurant pour lui, il ne sera pas le plus près de lui. Finalement quatrième, le Batave s'est en effet fait souffler la place à l'intérieur de la deuxième ligne par Kimi Räikkönen (Ferrari). Avec malice, le Finlandais a évoqué un tour "assez moyen".

Sebastian Vettel (Ferrari) cinquième et Daniel Ricciardo (Red Bull) sixième, la belle surprise vient de la septième place réservée par Romain Grosjean (Haas), auteur de sa meilleure Q3 pour l'écurie américaine.