Red Bull a essayé de booster Ricciardo, mais c'est Verstappen qui s'en est le mieux sorti

ParStéphane Vrignaud

Mis à jour 13/06/2016 à 10:48 GMT+2

GRAND PRIX DU CANADA - Red Bull a d'abord essayé de miser sur Daniel Ricciardo, dimanche à Montréal, avant de voir que Max Verstappen était le plus solide. L'Australien a fini septième et le Néerlandais trois places devant.

On a vu Red Bull cocooner Daniel Ricciardo dès le 10e des 70 tours de ce Grand Prix du Canada dimanche en demandant à son coéquipier Max Verstappen de s'effacer pour le laisser passer. "Max, ne retiens pas Daniel s'il te plaît", a lancé RBR dans les écouteurs du Néerlandais, qui évidemment n'en a rien fait à un stade aussi précoce des débats.

Après les ratés retentissants des Grands Prix d'Espagne (stratégie) et de Monaco (pit stop), l'équipe autrichienne voulait se rattraper auprès de son pilote australien.

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Qualifié 4e, juste devant Verstappen, Ricciardo avait subi le départ, et vu son jeune coéquipier le déborder. "Le départ a d'abord été bon, les Mercedes étaient vraiment très lentes, il n'y avait nulle part où aller, et à la sortie du virage n°2 avec Rosberg de retour en piste j'ai dû choisir l'intérieur. Max était à l'extérieur et j'ai perdu ma place à son profit", a raconté Ricciardo.

"J'étais alors un peu plus rapide que Max sur mon premier relais en 'ultra tendre' et j'ai dit que je pouvais l'être un peu plus encore avec une piste libre devant moi. Mais, après mon premier pit stop, j'ai bloqué les roues avec les 'tendre' et ruiné ce train de pneus."

"Nous n'avions pas la bonne fenêtre de fonctionnement des pneus"

"Je suis retourné au stand et j'ai eu du trafic avec Kimi [Räikkönen]. J'ai malheureusement trop usé mes pneus pour pouvoir vraiment le passer", a-t-il ajouté. Avec des enveloppes à bout, il n'a pu résister aux retours de Nico Rosberg (Mercedes) et du Finlandais de Ferrari, respectivement 5e et 6e devant lui.

Lewis Hamilton et Nico Rosberg (Mercedes) au Grand Prix du Canada 2016

Crédit: AFP

En fait, la météo fraîche (18°C dans l'air, 23°C sur la piste) a bridé les performances des RB12 en dégradant leurs gommes. "Malheureusement, nous n'avions pas la bonne fenêtre de fonctionnement des pneus pour nous arrêter qu'une fois, c'est pourquoi nous avons opté pour deux pit stops", a expliqué Christian Horner, le directeur d'équipe.

Quant à Max Verstappen, il était ce dimanche en position "on", après sa victoire en Espagne et son week-end à trois accidents à Monaco. Il a fini quatrième.

"C'était dur pour les Mercedes de nous passer dans la longue ligne droite"

"J'aurais aimé finir sur le podium devant la Williams (de Bottas) mais nous souffrions d'une dégradation excessive. Au début, j'ai économisé mes pneus et mon essence car je me savais incapable de rester avec les deux leaders (Vettel et Hamilton)", a expliqué le Batave.

"Quand Daniel [Ricciardo] s'est rapproché, j'ai décidé qu'il était temps d'attaquer", a-t-il ajouté, en réponse à la requête de l'Australien.

"Je suis très satisfait de ma performance mais aussi du nouveau propulseur. On a pu voir que c'était dur pour les Mercedes de nous passer dans la longue ligne droite. Nous sommes donc en progrès. J'ai vraiment aimé les dix derniers tours. Je dirais qu'ils ont été les plus durs de ma vie." Dans le dernier tour, il a repoussé une attaque de Rosberg, finalement parti en tête-à-queue à la chicane.

"Après Monaco, c'est agréable de finir cette course avec un large sourire", a-t-il conclu.

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