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Les 7 moments qui ont rendu la saison d'Hamilton mémorable

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 29/10/2015 à 10:03 GMT+1

FORMULE 1 - Entre victoires, défaites retentissantes et coups médiatiques, Lewis Hamilton (Mercedes) a été sur tous les fronts en 2015. Voici ce qui en restera.

Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique 2015

Crédit: Daimler AG

GP d'Australie : Terminator plus petit qu'à l'écran !

Vainqueur en ouverture de la saison à Melbourne, Lewis Hamilton voit surgir sur le podium une célébrité pour les interviews... "Arnold Schwarzenegger, en personne ! Wow !", lui lance-t-il, amusé. Un topo poli sur sa course puis il enchaîne : "Je vous croyais plus grand ! Plus grand dans Terminator!" L'éclat de rire est général mais Schwarzy ne se démonte pas : "Je n'ai pas mes talons hauts !"
Après un passage par Rosberg et Vettel, les autres podiumés, l'ex-Mister Univers révèle sa conversion : "Super boulot ! Je vais vous regarder à la prochaine course. Et je sais ce que vous allez dire…" Effectivement, la session d'interview se referme par la réplique culte qui fuse en choeur : "I'll be back ! I'll be back !"
Ce que ça nous a appris : Bernie Ecclestone sait que Lewis Hamilton joue à fond le jeu. Le master of ceremony de la F1 lui apportera d'autres stars sur un plateau.
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Nico Rosberg, Lewis Hamilton (Mercedes) et Arnold Schwarzenegger sur le podium du Grand Prix d'Australie 2015

Crédit: Daimler AG

GP de Chine : les critiques de Rosberg lui glissent dessus

Si Hamilton a gagné en Australie, Vettel a montré dès la Malaisie que le danger existait. Chez Mercedes, le loupé a fait mal et la consigne est claire : pas question qu'un leader à l'Etoile ne roule à l'économie devant l'autre Flèche d'argent au risque de l'exposer à la Ferrari de l'Allemand. C'est pourtant ce qui arrive et énerve Rosberg en course. L'Allemand, qui suit Hamilton, lui fait passer l'instruction d'augmenter la cadence. Le Britannique l'ignore superbement et traite l'incident sur le ton de l'ironie : "Je ne savais pas que je devais m'occuper aussi de la course de Nico ! S'il voulait aller plus vite, il n'avait qu'à essayer de me doubler." Rosberg dénonce publiquement son égoïste. Que Toto Wolff juge comme une qualité, d'ailleurs partagée par ses pilotes… "Lewis n'a pas commis d'erreur", insiste le directeur de la Compétition de Mercedes.
Ce que ça nous a appris : compteur remis à zéro cet hiver, Hamilton s'affirme dès la 3e course comme le leader. Pour le plus grand déplaisir de son coéquipier.

GP de Monaco : l'incroyable défaite

Au 64e tour, le Britannique pense tenir sa première victoire depuis 2008. Il a mis Rosberg à 20 secondes et les 14 boucles restantes se présentent comme une formalité lorsque Max Verstappen (Toro Rosso) percute Romain Grosjean (Lotus) au n°1. Hamilton se plaignant de problèmes d'usure de pneus depuis un moment, Mercedes convient avec lui d'un arrêt au stand. Sur la base d'une mauvaise position de la Flèche d'argent n°44 sur le circuit, faute de GPS. Pour une fraction de seconde, Hamilton ressort derrière la W06 de Rosberg et la Ferrari de Sebastian Vettel…
Ce que ça nous a appris : Hamilton encaisse la plus grosse désillusion de sa carrière après celle du Grand Prix de Chine 2007 sans s'en prendre à l'équipe. A quoi bon ? Surtout que celle-ci saura bien lui rendre à un moment…
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Sebastian Vettel (Ferrari), Nico Rosberg et Lewis Hamilton (Mercedes) sur le podium du Grand Prix de Monaco 2015

Crédit: AFP

GP de Hongrie : le seul passage à vide de la saison

Ceux qui attendent un Lewis Hamilton infaillible à chaque meeting en sont pour leurs frais. En pole position mais débordé au départ comme à Silverstone, le Britannique essaie de se rattraper sur le champ et attaque Nico Rosberg, qui lui ferme la porte. Rejeté dans les graviers et agacé, il perd son sang froid plus tard en accrochant Daniel Ricciardo (Red Bull), alors 4e, ce qui lui occasionne un drive through… "Je n'ai pas piloté comme un champion du monde. A chaque fois que j'ai pris une décision, c'était la mauvaise. C'est l'une des pires courses de ma carrière."
Ce que ça nous a appris : si pour être champion, il faut savoir limiter les dégâts dans un jour sans, alors Hamilton a tout bon. 6e, il se classe donc deux place devant un Rosberg "pas dans le rythme."

GP d'Italie : le tournant du championnat

Mercedes dépense sept jetons de développement pour introduire une spécification préfigurant son moteur de 2016. Si Hamilton ne s'en plaint pas, Rosberg casse aux essais et en revient à une version qui a déjà roulé cinq week-ends. Le dimanche, Hamilton déroule, Rosberg perd ses nerfs, dénonce un boost qui ne fonctionne pas. "Ça fonctionne BIEN, Nico", lui répond-t-on…
Hamilton mène devant Vettel et Rosberg quand Mercedes leur ordonne de finir en trombes pour couvrir une éventuelle pénalité pour une histoire de pneus sous gonflés. Hamilton gagne, Rosberg achève son moteur. 25-0 au championnat et 53 d'avance pour Hamilton…
Ce que ça nous a appris : la chance du champion ! La discipline aussi. Quand Mercedes lui ordonne de foncer, il ne bronche pas en entendant : "Don't ask questions. Just execute".

GP de Russie : la récréation

Nouvelle victoire par K.O. pour Hamilton, qui inflige un 25-0 à Rosberg, trahi par un vulgaire accélérateur. Le Britannique sait que c'est dans la poche, et qu'il reste juste à connaître le circuit des festivités. En attendant, il détourne avec Vettel la rébarbative conférence de presse pour en faire "la meilleure de tous les temps." Comment ? En invitant les grid girls dans la salle d'interview et en filmant des scénettes sur son portable. Pour en poster l'extrait le plus glamour sur les réseaux sociaux. Effet garanti.
Ce que ça nous a appris : que question com, il est un génie.

GP des Etats-Unis d'Amérique : la tête dans les étoiles

Le meilleur GP depuis bien longtemps le consacre champion du monde une troisième fois à l'issue d'une démonstration d'autorité, de bravoure et de chance aussi. Au départ, il a soigneusement négligé Rosberg et l'a fait craquer - sans explication de la part de l'Allemand - dans les derniers tours. Ce "plus grand moment de sa vie" est celui où il égale le palmarès de son inspirateur, Ayrton Senna. Juste avant le podium, il n'a pas ménagé Rosberg mais Mercedes n'a d'yeux que pour lui. Pas de fausse note, les Etats-Unis d'Amérique sont le marché commercial le plus important de la marque.
Ce que ça nous a appris : qu'il n'a aucun répit à offrir à Rosberg et que le patron, c'est lui !
Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique 2015
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