Et maintenant, qui pour remplacer Nico Rosberg ?
ParLoris Belin
Mis à jour 03/12/2016 à 16:01 GMT+1
SAISON 2017 – Nico Rosberg parti à la retraite, Mercedes se retrouve avec un baquet vide pour la saison prochaine. Les candidats ne manquent pas, mais tous ne partent pas avec autant de chances. Le point sur les prétendants à la deuxième Flèche d'argent.
Le favori : Fernando Alonso
Qui de mieux pour remplacer un champion du monde qu'un double champion du monde ? L'expérience de Fernando Alonso est un atout qu'aucun pilote du plateau ne possède (hormis Kimi Räikkönen) et il sait ce qu'il faut pour gagner. Renault, McLaren, Ferrari… l'Espagnol a passé la majorité de sa carrière à jouer la victoire chaque course. Son passage chez McLaren-Honda depuis 2015 tant derrière le volant que pour le développement de l'écurie lui a donné un soupçon de patience supplémentaire. Sans oublier que la possibilité d'aller chercher le titre pour la dernière fois de sa carrière ne sera pas pour lui déplaire.
Seul persiste le doute d'une cohabitation avec Lewis Hamilton, dix ans après, et qui promet d'être au moins aussi conflictuelle que celle avec Nico Rosberg. Certes, Toto Wolff estime le natif d'Oviedo ("un des meilleurs pilotes dans l'histoire de la F1" avait-il déclaré l'été dernier) mais les souvenirs de la guerre ouverte entre les deux pilotes pendant toute la saison 2007 pourraient vite se transformer en deuxième acte. De quoi offrir du spectacle aussi bien sur la piste qu'en dehors. Et cela n'a pas empêché Mercedes de dominer les trois dernières saisons.
Le joker : Jenson Button
Jenson Button et Lewis Hamilton se connaissent très bien après trois ans de cohabitation chez McLaren (2010-2012). Elle s'était déroulée sans une ombre, une relation de travail saine malgré un ou deux accrochages sans conséquences. Lui aussi champion du monde, Button connaît la vie dans les top teams. Et il a l'avantage d'être un coéquipier qui ne viendrait pas voler la vedette à Hamilton.
Button a pourtant en théorie disputé sa dernière course à Abou Dabi, conclue par un abandon prématuré. Sa situation contractuelle pose question puisque le désormais ex-patron de McLaren, Ron Dennis, lui a proposé une année sabbatique avant la possibilité d'un retour en 2018. Le limogeage de Dennis change tout et pourrait ouvrir une ultime page d'une carrière qui semblait pourtant quasiment terminée.
Le pari : Pascal Wehrlein
Pour le moment sans volant pour la saison prochaine, Pascal Wehrlein est la solution la plus "facile" pour Mercedes. Biberonné par Toto Wolff depuis de nombreuses saisons, sa première saison en F1 a montré de belles promesses. Si Wolff essaie de le placer chez Sauber, lui se sent prêt à courir pour Mercedes. Ses nombreux essais avec les Flèches d'argent lui assurent déjà une intégration immédiate dans l'écurie et la carte pilote allemand pour succéder à un pilote allemand dans un bolide allemand sont autant d'atouts, qui pourrait convaincre Mercedes de dire "banco".
Mais son inexpérience en Formule 1 laisse aussi planer un vrai doute, surtout pour être propulsé aussi vite au volant de la meilleure voiture du plateau. La pression pourrait être forte, d'autant plus aux côtés de l'exigeant Hamilton. Wehrlein est promis à un avenir chez Mercedes à plus ou moins long terme. L'horizon 2017 pourrait être un peu trop court.
La grosse cote : Valtteri Bottas
Toujours chez Williams depuis 2013, Bottas est certainement tout en bas de la shortlist de Toto Wolff. Le patron de Mercedes est aussi son manager et pourrait faciliter la transaction. Les qualités du Finlandais sont connues : propre, sans fioritures, et pas à même de poser des problèmes de possible cohabitation avec Lewis Hamilton. Mais il n'a pas l'étoffe d'être un cador d'une équipe de haut de plateau. Il serait un choix de secours en cas d'échecs d'autres pistes, tout en assurant un deuxième pilote de qualité.
L'improbable : Sebastian Vettel
La perspective d'un duo Hamilton – Vettel fait saliver. L'Allemand s'impatiente d'être dans le deuxième peloton et ne pas pouvoir jouer le titre depuis ses dernières années Red Bull. Son caractère bien trempé et ses qualités en piste en font un remplaçant de luxe à Rosberg. Pour Mercedes, avoir un pilote allemand est qui plus est idéal en termes d'image.
Mais ce doux espoir se heurte à sa situation chez Ferrari, qui ne le lâchera sans doute pas alors qu'il lui reste une saison de contrat. L'écurie au cheval cabré a besoin du vécu et du talent de Vettel pour garder sa place dans la hiérarchie avec la nouvelle réglementation la saison prochaine. A moins de trouver un accord difficilement envisageable, Vettel ne bougera pas.
L'Impossible : Max Verstappen
Il est le plus grand espoir du paddock. Son passage chez le "grand frère" Red Bull a confirmé qu'il avait talent, nerfs et cran pour être un jour champion. Max Verstappen a de quoi faire tourner la tête à toutes les écuries du paddock. Le Néerlandais n'hésiterait pas à aller concurrencer Lewis Hamilton dès ses premiers tours de roue.
Seulement, on voit mal comment l'intrépide prodige pourrait quitter le giron du taureau. Son contrat est verrouillé à triple tour chez Red Bull pour les trois prochaines saisons. L'écurie autrichienne n'a aucun intérêt à lâcher celui qui peut la ramener au sommet de la F1. Et l'argent n'est pas un problème. Une offre, même mirobolante, ne devrait pas suffire pour Mercedes à arracher le plus jeune vainqueur de course dans l'histoire du championnat du monde.
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