"Pas là pour les amis"

Dans le paddock, ils sont plusieurs à ne pas afficher un enthousiasme débordant pour Fernando Alonso. Même parmi ses compatriotes. Il y a quelque temps, Jaime Alguersuari (Toro Rosso) avait ainsi décrit le double champion du monde comme "très froid", ajoutant que lui et Alonso n'étaient "pas amis". Ceux du pilote Ferrari se résument à peu près au seul Robert Kubica qu'il n'a pas hésité à aller voir à l'hôpital lorsque le Polonais a eu son accident de rallye. Pour le reste, le double champion du monde n'y va pas par quatre chemins.

"Je ne cours pas pour me faire des amis mais pour remporter le plus de titres possibles", a lancé Alonso dans les colonnes de Marca. "Voyons si je gagne suffisamment (de titres) pour laisser une trace dans l'histoire, a-t-il ajouté. Si ça n'est pas le cas, je serai tout de même heureux, fier de mon expérience."

Présent au sein de la Scuderia Ferrari depuis un an, le pilote espagnol est également revenu sur sa relation avec la firme de Maranello. "Je m'attendais à intégrer une équipe magique et légendaire. J'ai été agréablement surpris. C'était encore mieux que je ne l'espérais. Je ne suis pas pressé de la quitter. Je prends du plaisir même en terminant 2e, 8e ou 23e."

S'il n'est pas pressé de quitter le monde des Grand Prix, l'Espagnol de 29 ans reconnait toutefois que le plus grand sacrifice d'un pilote de F1 est de "dédier les premières 30 ou 40 années de sa vie à ne faire que courir. Ce sera dur de quitter la F1 parce que je n'ai fait que ça toute ma vie", a-t-il avancé. La suite ? Il se voit davantage profiter du bon temps plutôt que de s'occuper du management d'une écurie. "Je préfèrerai passer mes week-end à faire du kart plutôt que faire autre chose." Avec ses amis ?