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JO Sotchi 2014 - Sur grand tremplin, il faudra le vrai Lamy-Chappuis

François-Xavier Rallet

Mis à jour 13/02/2014 à 00:39 GMT+1

Sans pouvoir combattre, Jason Lamy-Chappuis a cédé son titre olympique mercredi. Mais le Français a les moyens de rebondir sur le grand tremplin, juge François-Xavier Rallet.

2014 JO Sotchi Lamy-Chappuis

Crédit: AFP

L’histoire du jour

Le long chemin de croix de Jason Lamy-Chappuis évidemment. Dès les premiers kilomètres, on (lui le premier) a compris que le Français n’était pas dans le coup, que la forme était en berne. Incapable de tenir le rythme, relégué en queue de peloton et doublé de toute part, le champion olympique de Vancouver a abandonné son titre à Eric Frenzel. Pratiquement sans combattre. Une passation de pouvoir on ne peut plus logique tant l’Allemand domine le combiné nordique depuis un an et demi.
Après le saut matinal, on s’était pourtant convaincu qu’une médaille restait jouable. Le bronze au moins. Mais les espoirs d’une quatrième breloque du contingent tricolore à Sotchi se sont vite envolés. Méconnaissable, Lamy-Chappuis a vécu un calvaire pendant 25 longues minutes. Et on a souffert avec lui. "C'est une grosse déception parce que franchement cela ne reflète pas ce que je vaux. Que cela arrive aux JO, sur la course dont je suis le champion olympique en titre, cela fait mal quand même", a-t-il regretté. C’est dur de voir un tel champion, notre porte-drapeau qui plus est, en difficulté à ce point. Le Jurassien va rebondir sur le grand tremplin. C’est en tout cas ce qu’estiment ses coéquipiers. Nous aussi.
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2014 JO Sotchi Jason Lamy-Chappuis

Crédit: Panoramic

On a aimé

Très sincèrement, on aurait pu opter pour la descente dames. Finalement, c’est la finale du snowboard halfpipe qui a retenu notre attention. Pour pas mal de choses. On va commencer par la présence de nos deux Françaises, Sophie Rodriguez et Mirabelle Thovex. Pour la forme, on retiendra qu’elles ont soldé cette finale avec les septième et dixième rangs. C’est important mais ça ne fait pas tout. Si les notes n’ont pas suivi, la décontraction et le sourire toujours présents de nos deux Frenchies faisaient plaisir à voir.
A l’instar des dix autres finalistes d’ailleurs, pour être honnête. Argentée, la très belle Torah Bright a, elle, brillé par son fair-play. A l’issue de son second passage, battue d’un rien (25 centièmes de point), l’Australienne a chaudement pris l’Américaine Kaitlyn Farrington dans ses bras pour la féliciter. Comme chez les garçons, les filles sont solidaires. Leur état d’esprit est irréprochable. Bref, c’est un bon bol d’air et ça fait du bien.

On n’a pas aimé

L’énième sortie de piste de Marie Marchand-Arvier. A l’instar de Johan Clarey dimanche dernier, la Française a terminé plus tôt que prévu sa descente olympique. Mais contrairement à son compatriote, trop large à la sortie d’un mouvement de terrain, MMA a, elle, goûté de près les filets de sécurité de Sotchi après avoir perdu l’équilibre avant un saut. Rapidement rassuré sur son état physique, on est tout de même sorti frustré de ce nouveau run tué dans l’œuf. Tout comme Nicolas Burtin, le coach des Bleues, qui a tancé sa protégée : "Elle ne s’est pas suffisamment préparée sur un engagement extrême, sur un ski extrême. Dès que ça arrive, elle n’a pas le geste qui peut la sauver sur des petits déséquilibres qui sont normaux quand on s’engage, a-t-il confié à nos confrères de L’Equipe. Quand on ne le fait pas assez à l’entraînement et qu’on essaie de le mettre en place le jour de la course, on n’a pas les réponses aux problèmes qui se posent. " Ambiance...
Tout était pourtant réuni pour que la skieuse des Contamines, qui a répondu à son entraîneur dans la soirée, montre son plus beau visage sur cette descente olympique. Son dossard, le 4, était une aubaine. Elle n’en a pas profité. Elle avait pourtant donné rendez-vous. Maintenant, on l’espère la voir s’aligner sur le Super-G avec envie et un engagement total. Et revivre quelque chose d’aussi beau que ce qu’elle nous avait offert à Val d’Isère il y a quatre ans.

Juste pour savoir...

Vous avez mis combien d'euros sur la victoire de Martin Fourcade jeudi sur le 20km ?
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2014 JO Sotchi Torah Bright

Crédit: Eurosport

Trois stats à retenir :

2,67m : Voilà la distance qui a séparé la Suissesse Lara Gut, qui a terminé à dix centièmes du duo Gisin-Maze, de la médaille d’or de sa compatriote Dominique Gisin et de la Slovène Tina Maze.
11. La Slovénie aura attendu de décrocher sa onzième médaille aux JO d’hiver pour obtenir un premier sacre olympique avec l’or de Maze.
22. Le titre de Fabrice Guy à Albertville a eu lieu le 12 février 1992. Soit 22 ans jour pour jour. L'histoire aurait été belle si Jason Lamy-Chappuis... Bref, ne remuons pas le couteau dans la plaie.

Les trois phrases du jour

Jason Lamy-Chappuis, après sa 35e place : "Les jambes n'étaient pas forcément au rendez-vous, mais je ne sais pas si c'est un mauvais choix de ski, la structure, le fart... Je ne sais pas exactement ce qui s'est passé, il va falloir voir avec les techniciens, mais en tout cas ce fut un calvaire pour finir ces dix bornes."
Marie Marchand-Arvier : "Je ne me suis pas 'fait' le genou, c'est déjà pas mal. Je ne suis pas une spécialiste du slopestyle, donc ça a été un peu dur de 'replaquer' l'atterrissage."
L'Américaine Kaitlyn Farrington après sa médaille d'or en halfpipe : "Mon objectif initial aux Jeux, c'était juste d'entrer en finale."
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