Les 8 merveilles de Teddy Riner aux Championnats du monde de judo
ParAFP
Mis à jour 29/08/2015 à 16:50 GMT+2
De 2007 à 2015, retour sur les huit titres mondiaux du Français Teddy Riner, judoka de légende.
2007 - Teddy se fait un nom
C'est l'année de la révélation pour le champion d'Europe et du monde junior 2006. Connu alors des seuls initiés, il devient le premier Français sacré depuis David Douillet (1994) et, à 18 ans, le plus jeune champion du monde de l'histoire chez les lourds, à Rio. Quatre mois après avoir glané son premier grand titre, aux Championnats d'Europe en Serbie.
2008 - Riner s'enrichit
Révélé avec fracas en 2007, il aborde 2008 et les jeux Olympiques de Pékin avec un statut de favori. Mais il n'accroche que le bronze. En mal d'exploits, il participe aux Mondiaux toutes catégories, à Levallois-Perret, et prend l'or.
2009 - En route vers l'invincibilité
Le colosse débute la nouvelle olympiade par les Mondiaux à Rotterdam avec dans un coin de la tête l'objectif d'être invaincu jusqu'aux JO de Londres en 2012. Blessé au biceps au printemps, Riner ne défend pas son titre européen. Il n'en arrive que plus fort à Rotterdam où il engrange une nouvelle couronne mondiale face au Cubain Oscar Brayson. Ces Mondiaux sont les premiers d'une nouvelle ère: désormais, le rendez-vous mondial aura lieu tous les ans et non plus tous les deux ans.
2010 - Le titre et la gifle
Le Français, désormais triple champion du monde et homme à battre des lourds, se fait de plus en plus rare pour ne pas se dévoiler. Il vise deux titres sur la même semaine, les +100 kg et les toutes catégories, à Tokyo. En + 100kg, le parcours de Riner est quasi parfait, jalonné de cinq ippons en cinq combats avant la finale contre l'Allemand Andreas Tölzer (victoire sur yuko). Au pays du judo, il remporte son 4e titre mondial qui en fait l'égal de Naoya Ogawa, Shozo Fujii, Yasuhiro Yamashita et David Douillet. Mais quelques jours plus tard, il rate l'occasion de détenir seul le record, battu en finale des toutes catégories par Daiki Kamikawa, peu combatif mais désigné vainqueur aux drapeaux. Riner est vexé et en colère.
2011 - La revanche et le record
Toujours furieux de sa défaite, Riner a à coeur de rétablir sa vérité: le N.1 c'est lui. Devant son public à Paris, il multiplie les ippons pour décrocher la cinquième médaille d'or de sa carrière et entrer dans l'Histoire. Aucun judoka messieurs n'a réussi un tel exploit, toutes catégories confondues.
2013 - Homme de record
Champion olympique l'année précédente à Londres, Riner reprend le chemin des entraînements avec toujours autant de motivation. Homme de défi, il veut accumuler les records. Après une petite pause post-olympique, il se remet à l'ouvrage avec la ferme intention de glaner tous les titres mondiaux sur sa route jusqu'aux JO de Rio en 2016. Et il commence sa campagne à Rio même, où il arrive cependant après une préparation perturbée par une pubalgie en avril puis une blessure à l'épaule gauche. Rien n'y fait, Riner, même sur une jambe, reste le meilleur. Et de 6!
2014 - Agacé mais inaccessible
Il s'agit sans doute de sa saison la plus compliquée. Il a été opéré de l'épaule gauche en septembre, ne s'est remis à travailler que mi-novembre et a connu les bonheurs de la paternité en avril avec un fils. Avant d'enchaîner des petits pépins physiques. Il arrive à Tcheliabinsk en Russie avec une seule compétition dans les jambes et après une journée splendide faite de ippons, il tombe en finale sur le Japonais Ryu Shichinohe, un combattant qui se jette à terre pour se défendre. Il profite même de l'agacement du Français pour lancer une petite attaque, en vain: malgré cette petite suée, Riner reste le "big boss".
2015 - Le grand huit pour l'histoire
Là encore, les blessures plombent son début d'année (opération du coude en février, arrachement osseux au gros orteil en mars). Ce qui ne l'empêche pas de revenir à vitesse grand V à son meilleur niveau, comme il le prouvera dès son retour à la compétition, au Masters de Rabat fin mai. La suite est connue : aux Mondiaux, Riner marche sur la concurrence comme il sait si bien le faire et enchaîne les ippons jusqu'à la finale. Il y a retrouvé le Japonais Ryu Shichinohe. Cette fois, pas de frayeur, encore moins de chute. Un waza-ari et un yuko lui offrent un aller simple pour l'histoire de son sport.
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