MotoGP - Dovizioso : "Je me suis dit que dans le pire des cas, j'allais tirer tout droit"
Mis à jour 11/08/2019 à 21:53 GMT+2
GRAND PRIX D'AUTRICHE – Andrea Dovizioso (Ducati Team) et Marc Marquez (Honda HRC) se sont livrés un nouveau duel d'anthologie qui a duré jusqu'au dernier virage. L'Italien a encore eu le dernier mot. Grâce à son audace. Et avec un peu de réussite.
Les cinq doigts de la main ne suffisent plus à compter les duels d'anthologie que se sont livrés Andrea Dovizioso (Ducati Team) et Marc Marquez (Honda HRC). Depuis leur première bataille, en Autriche – déjà – il y a deux ans, les deux hommes se sont bagarrés jusqu'au dernier virage à six reprises. Mais leur lutte du jour, à Spielberg, a démontré que l'exception du Grand Prix de Thaïlande, où l'Italien était dans la position du chasseur et l'Espagnol dans celle du chassé, n'en était finalement pas une.
A Buriram, le leader Ducati n'avait pas su convertir son attaque en victoire. Mais il a bien pris sa revanche. Il a même eu l'audace de tenter ce que n'avait pas réussi son rival, en 2017, puisque le problème posé par un dépassement dans le dernier virage semblait insoluble : comment le réussir sans se priver de la traction nécessaire pour accélérer plus vite jusqu'à la ligne ? En réalité, plusieurs facteurs lui ont permis de résoudre l'équation.
Le premier ne tenait qu'à lui : dans le dernier secteur, il fallait d'abord être précis. "J'ai vraiment passé l'avant-dernier de manière idéale, à la fois le freinage et la sortie, a-t-il confié, dans des propos rapportés par nos confrères de Motorsport.com. Alors, j'ai eu la possibilité d'essayer…"
Marquez, le coup de malchance
Et tant pis s'il avait longtemps refusé d'envisager ce scénario : "C'est vraiment un mauvais virage, en descente. Je ne pensais pas tenter. Mais c'était le dernier, il fallait que j'essaie ! Je me suis dit que dans le pire des cas, j'allais tirer tout droit et terminer deuxième. J'ai fait quelque chose de dingue et parfois ça marche !"
Marquez, lui, n'a pas recroisé la trajectoire, comme l'avait aisément fait Dovizioso il y a deux ans. Pourtant, il n'a pas été surpris par l'attaque, qu'il attendait "soit dans la montée qui précède l'avant-dernier virage, soit dans la dernière courbe". Mais il n'a pu réagir. La faute à pas de chance. "Quand j'ai voulu freiner fort pour pouvoir repasser, ma protection de frein s'est accrochée quelque part sur sa moto et cela m'a emporté", a expliqué le quintuple champion du monde.
Résultat, le leader du Mondial a perdu un cinquième duel sur les six qu'il a livrés avec son dauphin dans le dernier tour d'un Grand Prix, depuis 2017. De quoi y voir une faiblesse du meilleur pilote du monde ? Certainement pas. "La balance lui est favorable parce que ces duels ont lieu sur des circuits qui lui sont favorables, a-t-il précisé en conférence de presse. Sur les tracés qui ne l'avantagent pas, on s'échappe."
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