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Le Dakar en 2CV

ParAFP

Publié 31/12/2004 à 10:56 GMT+1

Cyril Ribas et Georges Marques ont galéré pour s'inscrire au Dakar 2005 mais ils seront bien au départ de Barcelone, vendredi. Pour eux, c'est "l'aboutissement de plusieurs mois de harcèlement auprès des organisateurs". Mais une autre galère commence, car

Eurosport

Crédit: Eurosport

[30/12/04] - Cyril Ribas et Georges Marques auront du mal à rivaliser avec les écuries d'usines sur le rallye-raid Dakar-2005, qui s'élance vendredi de Barcelone, mais ils ont réussi à leur ravir la vedette avec leur 2CV qu'ils espèrent emmener jusqu'au Lac Rose. "Ce n'est pas un pari, ni une blague, ni un canular et encore moins un coup de pub", assure Marques, le copilote âgé de 50 ans, devant un parterre de journalistes. "C'est l'aboutissement de plusieurs mois de harcèlement auprès des organisateurs, ajoute-t-il. Au départ, Patrick Zaniroli (directeur sportif de l'épreuve, ndlr) nous déconseillait de partir avec une 2CV, mais devant notre persévérance, il a fini par nous envoyer un courrier électronique en juin pour dire qu'il créait une nouvelle catégorie nous permettant de participer."
Les travaux ont alors pu commencer pour mettre au point cette rutilante "Dedeuche" aux couleurs blanc et bleu du "Mehari 2CV Club de Cassis", la société montée par Marques, spécialisée dans la restauration et vente de pièces détachées de ces anciens modèles de Citroën. Le modèle de base est la "Saharienne", une série limitée (694 exemplaires selon Ribas) construite par la marque aux chevrons dans les années 60. "Tout est d'origine, mais on l'a un peu renforcée", précise Ribas, âgé de seulement 34 ans, mais bien plus expérimenté que son copilote.
"Georges n'est jamais allé en Afrique, moi je connais mieux le terrain, poursuit le pilote au catogan, qui effectue des relevés GPS avec sa compagne dans le désert africain pour éditer des guides. Je voyage en 2CV depuis une quinzaine d'années et en voyant qu'il était possible de franchir les dunes dans le Sahara avec seulement deux roues motrices, j'ai pensé au Dakar."
Ses ambitions restent cependant mesurées. "L'objectif, c'est d'arriver chaque jour avant la fin du temps imparti", souligne-t-il. Pas évident pour ce "bolide" doté de quatre roues motrices qui, en pleine forme, affiche 80 chevaux de puissance. "Je l'ai amenée de Cassis à Barcelone par l'autoroute et en vitesse de pointe, sur le plat, j'ai atteint 135 km/h, sourit Marques. Sinon, en vitesse de croisière, j'ai fait du 110 km/h, même dans les légers faux plats. On a donc prévu de rouler en moyenne 12 à 14 heures par jour sur le rallye. On prendra le temps d'aller vite."
Voir le Lac Rose sera sans doute à ce prix. "J'en rêve et mon pilote n'en dort plus non plus", avoue Marques. Il n'a pas fini de compter ses heures de sommeil.
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