Les déclarations finales

Stéphane Peterhansel (FRA/Mitsubishi, vainqueur en autos) : "C'est beaucoup de satisfaction, mais aussi un gros soulagement. Chaque jour a été difficile et nous avons progressé régulièrement. Je suis resté concentré jusqu'au bout. Il faut bien remercier mon copilote qui n'a fait aucune erreur. Car même avec un bon pilote, la voiture ne peut pas gagner si la navigation ne suit pas. Maintenant que j'ai trouvé la solution pour enchaîner les victoires en voiture, je vais revenir l'année prochaine pour tenter de battre le record (quatre par Ari Vatanen, ndlr). Nous allons travailler toute l'année pour essayer d'être aussi bon."

Luc Alphand (FRA/Mitsubishi, 2e) : "C'est une belle place, j'ai essayé de me battre jusqu'au bout. Les consignes d'équipe n'ont été données qu'avant-hier (vendredi). C'est la première année où je subis autant de pression, c'était vraiment 15 jours de stress mécanique et physique. Comme c'est la première année que je roule pour gagner, je me suis mis plus de pression que d'habitude. Il m'a juste manqué quelques détails pour pouvoir gagner. J'ai toujours envie d'apprendre, le rêve reste entier. Faire le Dakar pour essayer de le gagner, c'est passionnant."

Jutta Kleinschmidt (ALL/Volkswagen, 3e) : "Lorsque nous avons disputé en 2003 notre premier Dakar avec Volkswagen, je savais que nous avions 'une traversée du désert' devant nous, avant que le team et les voitures ne soient à la hauteur. Avec notre podium, nous avons montré qu'il faut compter avec nous. Jusqu'ici, le Dakar n'a vu que des moteurs à essence à la victoire, notre place sur le podium est le meilleur résultat d'un diesel à ce jour. Nous avons distancé de nombreuses voitures à essence. C'est un exploit. Du côté de l'organisation, je souhaiterais un tracé avec plus de dunes et moins d'herbes à chameaux. Ce serait également bien d'avoir moins de passages hors piste, car les ruptures de terrain et autres saignées sont très dangereuses. Cela permettrait sans doute de réduire le nombre des accidents."

Giniel De Villiers (AFS/Nissan, 4e) : "C'est une grande joie pour nous de terminer la course parce que cette édition était très difficile. Je suis vraiment satisfait de la fiabilité de la voiture. Nous avons beaucoup progressé par rapport à l'année dernière. Nous aurions aimé atteindre le podium mais la concurrence était très rude. Il a déjà fallu se battre pour être quatrième. Maintenant j'attends la décision de Nissan pour savoir si nous continuons puisqu'ils avaient annoncé un éventuel retrait si nous n'étions pas sur le podium. Ce qui est sûr c'est que si nous continuons, nous disputerons plus de rallyes raids dans l'année pour être un peu plus au point, notamment dans les dunes."

Robby Gordon (USA/Volkswagen, 12e) : "C'était un bon rallye. Au départ d'Allemagne et à Barcelone, j'avais dit que je voulais gagner. Pour y arriver, j'ai forcé pas mal et j'ai eu un accident. Après, j'ai tanké la voiture à deux reprises et j'ai aidé Jutta. Tout cela nous a relégués assez loin dans le classement. Mais j'ai beaucoup appris. Il y a cinq jours, je n'avais plus le moral et je voulais seulement rentrer. Mais maintenant, je veux revenir et gagner."

Cyril Després (FRA/KTM, vainqueur en motos) : "Hier (samedi) soir, je me demandais quel sentiment allait l'emporter sur le podium, si la tristesse serait supérieure au bonheur. Eh bien, c'est mélangé. Je suis très fier d'avoir tenu ma parole et d'avoir mis cette moto bleue sur la plus haute marche, comme nous nous l'étions promis en décembre. Cette journée a été d'une émotion énorme. J'ai le sentiment d'avoir fait mon job, mais j'ai du mal à réaliser que j'ai gagné le Dakar. Je serai là en 2006, je suis amoureux du rallye, du désert et de la compétition. Nous aimons cela plus que tout."

Marc Coma (ESP/KTM, 2e) : "Je suis vraiment super content. Si on m'avait dit que je serai deuxième, je ne l'aurais pas cru mais c'est pourtant le cas. Mon problème aujourd'hui (dimanche), c'est bien sûr les deux terribles accidents que le rallye a connus. Mais c'est comme cela, c'est la course, notre activité ne consiste pas à rester assis sur une chaise. Il est temps de penser à tout cela et de changer ce qui doit être changé dans le futur. La vie continue. J'ai une dure année de travail devant moi pour essayer de remporter le rallye l'année prochaine."

Isidre Esteve (ESP/KTM, 4e) : "J'ai pris le départ à fond car je courais toujours après la 3e place. J'ai vraiment fait tout mon possible mais l'écart était quand même un peu trop grand. Mais je reviendrai encore meilleur l'année prochaine. Je suis vraiment très content pour Marc (Coma) et pour l'équipe. Tout le monde a fait un remarquable travail. C'est le plus important. Maintenant que je réfléchis à tout ce qu'il s'est passé sur ce Dakar, je me dis que c'est le moment de plancher sur le règlement pour qu'il y ait un réel tournant."