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De ce Mondial, on retiendra…

Simon Farvacque

Mis à jour 30/10/2023 à 14:20 GMT+1

La Coupe du monde de rugby 2023, remportée par l'Afrique du Sud, a pris fin samedi soir. Elle aura été celle d'un élan brutalement stoppé, pour le XV de France d'Antoine Dupont, qui aura conquis son public. Celle de la confirmation du manque d'homogénéité entre ses participants, celle de deux quarts immenses. Voici ce que l'on en retient, de quelques actions éparses à des tendances plus pérennes.

De petits champions du monde pour un petit Mondial ?

Si s'éteindre deux fois est un luxe, la Coupe du monde de rugby 2023 en jouit. Si c'est une tare, elle en pâtit. Deux semaines après un premier clap de fin virtuel, pour ceux dont le cœur bleu était trop meurtri pour battre treize jours de plus au rythme du ballon ovale, la compétition s'est réellement achevée samedi soir, avec le sacre de l'Afrique du Sud. Des Springboks plus forts que la concurrence, y compris tout de noir vêtue, (pour) un point, c'est tout.
De ce Mondial, on retiendra l'échec du XV de France. Mais aussi l'engouement qu'il a suscité, sa victoire lors du match d'ouverture, le goût des tirades de Fabien Galthié et le mot maxillo-zygomatique, dont l'irruption dans notre quotidien symbolise la dimension prise par Antoine Dupont. On retiendra le "50-22" de Jac Morgan et la "no look pass" au pied de Manie Libbok. On retiendra l'enthousiasme uruguayen, le marasme australien et l'opportunisme anglais.
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La poule C, le groupe de la vie

On retiendra que les soupçons d'un tableau déséquilibré étaient fondés mais que, en guise d'agréable corollaire, les fausses finales qu'on nous a fait miroiter pendant des mois, au stade des quarts, ont accouché de vrais grands matches. Avec une mention spéciale pour un Nouvelle-Zélande - Irlande monumental, dans un Stade de France ascendant Trèfle, ponctué d'une interminable dernière action dont le sort a été scellé par Sam Whitelock, monstre sacré s'il en est.
On retiendra que la poule C a été tout l'inverse d'un "groupe de la mort". Aucune de ses équipes n'a vu le dernier carré, mais chacun de ses matches a suscité de l'émoi. Vivants, tous l'ont été, avec pour point d'orgue la victoire historique du Portugal face aux Fidji, Mike Tadjer déclarant "Je peux mourir demain", avec dans ses bras deux enfants moyennement convaincus par cette perspective. Il faut de ça, aussi et non seulement, pour qu'un tel événement soit plaisant.
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96 points et sifflet(s) de la discorde

On retiendra également, en écho au point précédent, que certaines équipes ont servi de chair à canon pour les meilleures sélections. Que la Roumanie, le Chili et la Namibie ont inscrit à eux trois 96 points sur l'ensemble du tournoi, soit autant que Français et Néo-Zélandais en un match chacun. Que qualifier d'embryonnaire la mondialisation du rugby relève presque de l'optimisme. Que les cinq dernières éditions de la Coupe du monde n'ont souri qu'à deux pays.
On retiendra enfin que le rugby n'arrive pas à se dépêtrer du sempiternel refrain arbitral qui accompagne chacun de ses matches serrés. Que sa complexité inextricable n'est pas à un "bunker" de se conjuguer au passé. Que Ben O'Keeffe a semblé responsable de tous les maux du monde, de manière disproportionnée si ce n'est déplacée. Que s'exposer au grand public une fois tous les quatre ans est un sacré défi pour ce sport fidèle à ses imperfections. Trop ? Peut-être.
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