Coupe du monde - XV de France : Romain Ntamack (Stade toulousain) aurait mal vécu un sacre mondial des Bleus

ParRaphaël Brosse

Mis à jour 02/01/2024 à 02:01 GMT+1

Victime d'une grave blessure au genou gauche, qui l'a contraint à déclarer forfait pour la compétition, Romain Ntamack a suivi la Coupe du monde de loin. Dans un entretien accordé au Midi Olympique et publié lundi, le demi d'ouverture de l'équipe de France a d'ailleurs joué la carte de l'honnêteté en avouant que si les Bleus avaient été sacrés, cela aurait été l'un "des pires jours" de sa vie.

Romain Ntamack (France), en août 2023.

Crédit: Getty Images

La dernière fois qu'il a été aperçu sur un terrain de rugby, c'était le 12 août 2023. Ce soir-là, face à l'Écosse, Romain Ntamack avait été contraint de sortir après avoir été touché au genou gauche. Deux jours plus tard, le diagnostic médical tombait comme un couperet : victime d'une rupture du ligament croisé antérieur, le demi d'ouverture se voyait obligé de déclarer forfait pour la Coupe du monde.

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Un énorme coup dur pour le XV de France, privé de l'une de ses cartes maîtresses. Et pour l'intéressé, évidemment mortifié à l'idée de manquer le Mondial organisé dans l'Hexagone. Pour se protéger, le Toulousain a voulu prendre du recul, suivre la compétition à distance. "Je suis allé voir mes coéquipiers du XV de France une seule fois, à Marseille (France - Namibie, ndlr) mais je n’ai pas voulu aller voir de matches d’autres nations, et me rendre dans des stades. J’ai vraiment voulu faire abstraction car je savais que cela m’aurait fait du mal", a-t-il avoué dans un entretien accordé au Midi Olympique.

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La cicatrice aurait été difficile à refermer

Le joueur de 24 ans a d'ailleurs opté pour la franchise, en reconnaissant qu'il aurait eu, à titre personnel, beaucoup de mal à digérer un sacre des Bleus. "Je pense que cela aurait été plus dur pour moi si la France avait été championne du monde. La cicatrice aurait été difficile à refermer...", a-t-il soufflé. Avant d'ajouter : "Clairement, s’ils avaient été champions du monde, cela aurait été le plus beau jour du rugby français mais peut-être l’un des pires de ma vie."

"J’aurais dû faire partie de cette équipe et la blessure m’en a empêché. En tout cas, l’élimination dès les quarts de finale, face à l’Afrique du Sud, a atténué mes regrets", a poursuivi Ntamack. Qui préfère, malgré son absence pour le grand rendez-vous de l'année, garder en mémoire les meilleurs moments de son année 2023. À l'image de son essai face à La Rochelle en finale de Top 14, synonyme de titre pour le Stade toulousain. "Il y a eu des hauts et des bas mais je retiendrai les très hauts, a-t-il assuré. Je veux aller de l’avant et me servir de la déception vécue en fin d’année pour me projeter."