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Avec 75 titres en poche, Nadal entre dans le club des cinq (et peut viser plus loin)

Alexandre Coiquil

Mis à jour 08/10/2017 à 20:39 GMT+2

ATP PEKIN - Vainqueur de son 75e titre en carrière après son succès en finale face à Nick Kyrgios, dimanche, Rafael Nadal est entré dans le cercle très privé des joueurs ayant remporté autant de trophées dans leur carrière depuis le début de l'ère Open. Si l'Espagnol parvient à conserver sa forme, il pourrait même venir s'installer beaucoup plus haut.

Rafael Nadal lors de son sacre à l'ATP 500 de Pékin 2017

Crédit: Getty Images

Rafael Nadal retourne le temps. Supérieur à Nick Kyrgios en finale de l'ATP 500 de Pékin, dimanche, le Majorquin a récolté dimanche le 75e titre d'une carrière longue comme le bras et riche comme Crésus. Dans la capitale chinoise, l'Espagnol a ajouté un 6e titre à une saison 2017 qui a marqué son retour aux affaires et surtout son retour aux commandes du tennis masculin avant le début de l'US Open.
75 trophées, dont 16 en Grand Chelem, étalés sur deux décennies du jeu : l'Espagnol a franchi un cap symbolique en terme de palmarès sur le sol chinois. Il a rejoint le club fermé des cinq à avoir conquis un nombre égal ou supérieur à 75 titres dans l'ère Open. Voilà donc Rafa aux côtés de John McEnroe (77 titres), Roger Federer (93), Ivan Lendl (94) et Jimmy Connors (109), recordman toujours inégalé depuis son dernier titre acquis en 1989, puis son retrait définitif des courts en 1996.

Une troisième saison à dix titres ?

L'Ibère va se mettre en chasse du Mac et ses 77 trophées qu'il pourrait égaler et même dépasser d'ici la fin de la saison 2017. Les deux hommes ont d'ailleurs en commun d'avoir épaissi leur palmarès sur treize années entières. Rattraper l'Américain constituerait un petit défi en soi pour Nadal, qui reste malgré tout loin de toutes ses préoccupations comptables. On dira que c'est pour la beauté du geste.
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Rafael Nadal lors de l'ATP 500 de Pékin

Crédit: Getty Images

Pour aller chercher Federer (93 trophées sur 16 ans), Lendl (94 trophées sur 13 ans) et surtout Connors (109 trophées sur 17 ans), Nadal devra s'accrocher et s'offrir trois saisons à dix trophées ou plus, ou alors continuer à gagner régulièrement sur une certaine période. Un calcul impossible à faire à l'heure actuelle. Mais savoir où l'Espagnol s'arrêtera rend curieux. Gagner dix trophées ou plus, il ne l'a fait qu'à deux reprises dans sa carrière en 2005 (11 titres) et en 2013 (10 titres).
Engagé à Shanghai dès la semaine prochaine, le joueur de Manacor pourrait éventuellement viser les dix titres en fin d'année s'il repart avec le trophée de l'avant-dernier Masters 1000 de la saison dimanche prochain. Encore faudrait-il qu'il ajoute Bercy et le Masters à son tableau de chasse, chose qu'il n'est jamais parvenu à faire encore.

La menace Djokovic écartée (pour le moment)

Avec ses 75 trophées, Nadal a surtout profité comme il fallait de l'exercice 2017 pour reprendre confiance et des longueurs d'avance sur Novak Djokovic. En pleine frénésie de victoires depuis 2014, moment où les courbes de forme des deux hommes se sont inversées, le Serbe, deux titres seulement en 2017 (Doha et Eastbourne) avant de stopper sa saison, était devenu une véritable menace pour lui. Avec 25 titres glanés sur trois saisons, contre 9 au Majorquin, l'ancien n°1 mondial avait effectué un rapproché gigantesque sur son rival et dépassé cinq autres légendes au passage : Bjorn Borg (64), Pete Sampras (64), Guillermo Vilas (62) et Andre Agassi (60), Ilie Nastase (58). Le rapport de force s'est, lui, clairement inversé en 2017.
La quête du China Open, un tournoi qu'il n'avait remporté qu'une fois en 2005, aura une place de choix dans son parcours, tant il a été incapable de gagner un tournoi post-US Open sur les sept dernières années et son sacre à Tokyo face à Gaël Monfils en 2010. A Pékin, Nadal a montré un niveau de jeu conforme à ses standards de la saison. La frayeur contre Lucas Pouille et sa demie en trois manches face à Grigor Dimitrov n'ont d'ailleurs rien changé à la très bonne impression d'ensemble laissée par le gaucher. Il a de nouveau démontré par A + B qu'il était bel et bien le patron de cet exercice 2017 décidément très rétro.
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Rafael Nadal lors de son sacre à l'ATP 500 de Pékin 2017

Crédit: Getty Images

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