Noah répond à Leconte : "On va faire des tee-shirts avec des melons dessus"

Forcément, il y a une réplique. Après la sortie d'Henri Leconte la semaine passée, une réaction des Bleus était probable, voire attendue. Et c'est Yannick Noah, le capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis, qui s'en est chargé en conférence de presse, mardi. "C’est à côté sur le fond et la forme", a lancé le patron des Bleus à trois jours du début de la demi-finale face à la Serbie. Des propos rapportés par la Voix du Nord.

Loin de vouloir faire l'autruche alors que ses joueurs ne sont pas dans une bonne passe, Yannick Noah ne remet pas en question l'idée de critiquer. C'est surtout le moment qui est mal choisi selon lui. "Bien sûr, c’est important d’être critiqué et d'écouter les critiques pour peu qu'elles soient constructives. Mais quand on est fragile, on est à l’écoute de conseils, d’idées. Mais là tout d’un coup, il envoie ça, c’est à côté, pas dans le tempo. Ce n'est pas le moment sur la forme, et dans le fond ce n'est pas juste non plus", a estimé celui qui avait coaché "Riton"... lors du succès de l'équipe de France de Coupe Davis en 1991, face aux Etats-Unis.

S'il espère que les propos de Leconte peuvent aider à motiver encore un peu plus ses joueurs, Noah regrette cette tendance à vouloir faire le buzz avec des petits phrases. "Aujourd’hui, il y a les réseaux sociaux, le bashing, c'est bien de dire du mal des autres, c'est plutôt chic. Par contre ce n'est pas très constructif."C’est la mode, on devient des superstars en disant du mal… " Tout en mettant les points sur les i, Noah a aussi manié l'humour pour calmer la polémique. "On ne joue pas pour répondre à Henri Leconte. Il y a quelque temps, quand il disait quelque chose on s'en foutait, voire on rigolait. Mais maintenant c'est repris par tout le monde, c'est étonnant... Donc on va se faire confectionner des t-shirts avec un melon dessus".

Lors de la deuxième semaine de l'US Open, Henri Leconte s'était offert une saillie sur les joueurs tricolores dans une interview accordée au journal Le Parisien. "Les joueurs français ont un melon monumental : ils n'ont rien gagné et ils ont un melon...", avait notamment lancé le finaliste 1988 de Roland-Garros, consultant d'Eurosport. "Dans les vestiaires, tout le monde se marre en regardant le clan français. (...) Arrêtons de surestimer nos joueurs : ils ont du talent, certains ont fait des super résultats, mais derrière on n'a plus rien."