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Tursunov, "Golden Pibe"

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/12/2006 à 20:43 GMT+1

A la différence de Maradona, Tursunov ne surprendra jamais en marquant un point du pied. Devant le "Pibe de oro", devenu premier supporter de l'équipe de Coupe Davis argentine, le Russe peut cependant marquer l'histoire sportive de son pays en décrochant

COUPE DAVIS - FINALE
Russie-Argentine 2-1
De son propre aveu, Dmitry Tursunov est capable de tout. De la farce potache avant match important à la victoire décisive face aux meilleurs joueurs du monde.
A son grand regret peut-être, il ne pourra cependant jamais marquer un point du pied. Ce qui aurait pu donner un peu de piment à la finale de Coupe Davis Russie-Argentine vécue sous le regard de Maradona, supporter numéro 1 de l'Argentine à Moscou.
A défaut de faire de l'esprit, Dmirty marquera donc l'histoire du sport de son pays, si sa victoire en double (sa participation au 5e simple est encore possible) permet à la Russie de décrocher un deuxième titre.
Ce blondinet musclé se présente comme la version "cool" de l'hybride russo-américain à la mode : Maria Sharapova. Tursunov prend moins ses distances que la Sibérienne, mais possède une marge de progression tennistique et "marketing" assez importante.
Moscovite rompu aux charmes de la Californie, il revendique moins ses attributs de sex-symbol potentiel, à l'instar de Sharapova, que celui de Golden Boy décalé.
Entre Moscou et la Californie
Sur le terrain, pas de différence entre ces deux Russes exilés aux Etats-Unis. Il et elle frappent fort au service comme en fond de court. Mais si Maria est devenue la "bombe atomique" du circuit grâce à l'obstination de "Papa Yuri", Dmitry ne cache pas que ce sont les choix de son père, chercheur dans le nucléaire, qui lui a permis d'exploser au plus haut niveau. Seul, il aurait peut-être fait d'autres choix.
Blagueur bloggeur invétéré (*), il raconte à qui veut l'entendre sur le site de l'ATP les affres de la vie de joueur. Comme Safin, qui a su profiter de la vie après son titre à l'US Open en 2000, il n'entend pas vivre de sacrifices.
A la différence de son aîné (Safin a deux ans de plus que Tursunov) ou de Maradona, Dmitry n'est pas un génie. Il est simplement doué et doté d'une bonne capacité à l'autodérision.
Moins sérieux mais aussi puissant que James Blake l'universitaire, il possède le profil idéal pour devenir un des grands animateurs du circuit dans les années à venir.
Blog, set et match
Passé de la 60e à la 22e place en 2006, il a également changé de statut. Ses deux succès sur Gasquet et Roddick (les deux en cinq sets) en Coupe Davis n'y sont pas étrangers.
Face à l'Argentine, il a remporté son premier match de double dans la compétition sur trois rencontres. Une victoire décisive qui place son pays dans les meilleures conditions. Pas encore de quoi flamber, mais de quoi être fier.
Dans un portrait tiré par le New York Times (**), on s'inquiétait de ce qu'il aurait fait sans le tennis : "J'aurais été un bloggeur" a-t-il répondu dans un sourire. Celui qui lisait les classiques de la littérature russe à 12 ans ne réécrira pas Guerre et Paix dimanche sur son blog, mais les ses billets d'humeur pourraient avoir une tonalité historique.
On imagine en exergue la déclaration de Safin ce samedi après avoir salué Maradona: "C'est un grand honneur pour moi de serrer cette main qui a marqué un but célèbre en Coupe du monde ".
(*) Le Blog de Tursunov
(**) L'article du New York Times
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