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Coupe Davis - Simon en leader, Mahut et/ou Roger-Vasselin en double : une petite révolution forcée

Sébastien Petit

Publié 04/03/2015 à 10:30 GMT+1

Il va y avoir du neuf chez les Bleus. Jeudi, lors du tirage au sort qui se déroulera à l'hôtel de ville de Francfort à 12h30, Arnaud Clément devrait propulser Gilles Simon en numéro un de l'équipe de France pour le premier tour en Allemagne, aligner Gaël Monfils à ses côtés en simple et proposer une nouvelle paire de joueurs en double.

Gaël Monfils, Gilles Simon et Arnaud Clément - Coupe Davis

Crédit: AFP

S'il y en a un qui doit être impatient que la campagne 2015 de Coupe Davis ne commence, c'est bien Gilles Simon. Alors que Tsonga et Gasquet sont blessés et que Monfils se pose plein de questions, le Niçois apparaît comme l'homme providentiel des Bleus. Arnaud Clément ne devrait pas s'y tromper en le propulsant numéro un de l'équipe de France face aux Allemands, jeudi lors du tirage au sort. Une posture à laquelle il n'a pas été souvent habitué, faute de pouvoir s'imposer comme d'autres l'ont fait.
Mais un costume qu'il endossera sans réchigner avec le forfait de ses deux compères. "Gilles a été cinquième homme toute l'année dernière, a reconnu Clément au moment de le retenir dans le groupe la semaine dernière. Mais j'ai toujours eu confiance en lui. Et, parce que c'est un grand joueur de tennis, je savais qu'il serait amené à rejouer en Coupe Davis dans le futur." On peut se dire que le capitaine des Bleus est visionnaire. On peut aussi se dire qu'il a su ménager sa monture.

Pour Gilles Simon, c'est le moment ou jamais

En bon gestionnaire de groupe, il peut se féliciter d'avoir su garder un joueur comme Gilles Simon dans sa manche en affirmant également ceci : "je n'avais jamais éliminé Gilles Simon de mon esprit en me disant que l'on ne s'en sert uniquement comme roue de secours..." Pourtant, l'histoire montre que Simon a surtout tenu ce rôle et que le costume a le plus souvent été très lourd à porter. Jamais il n'est apparu à l'aise dans cette compétition et ce, dès sa première apparition sous le maillot bleu, en mars 2009 à Ostrava face à la République tchèque.
Cette année-là, sous les ordres de Guy Forget, Simon est huitième mondial au classement ATP et surtout le numéro un français devant Monfils et Tsonga, deux joueurs qui sont en passe d'éclore dans cette équipe. Le Manceau, qui va même devenir le leader naturel des Bleus, gagnera ses deux simples. Le Niçois perdra les siens et précipitera la chute des Bleus. Premier traumatisme. Empétré dès lors dans un rôle de "joker de luxe", Simon rumine et attend son heure. Pire, lorsqu'elle arrive de nouveau, il ne saisit pas sa chance. Ou plutôt ses chances comme en finale 2010 en Serbie, en demi-finale en Espagne en 2011, en quarts de finale face aux USA en 2012 ou encore en Argentine en 2013.
Si Arnaud me demande d’y aller, je n’aurai pas peur
Sa dernière sortie à Buenos Aires reste tout aussi traumatisante pour lui qui a perdu encore ses deux rencontres à enjeu face à Juan Monaco (19e mondial) et Carlos Berlocq (71e), alors moins bien classés que lui à l'ATP (13e). "En Coupe Davis, je ne suis pas le symbole de la stabilité, J’ai dû perdre huit fois (en douze rencontres, NDLR). Cela dit, dans un sens, c’est une forme de stabilité ! Mais pas vraiment celle qu’on recherche. Un mec comme Gaël l’est beaucoup plus que moi. En tout cas, si Arnaud me demande d’y aller, je n’aurai pas peur. Il y a des chances que ce soit le cas cette année, mais je n’ai aucune maîtrise là-dessus."
Bien vu. Et il n'est sans doute pas le seul à se dire cela. Avec lui, ont été appelés Nicolas Mahut et Edouard Roger-Vasselin, deux joueurs qui n'ont jamais joué en équipe de France, mais qui vont faire leur première apparition sous le maillot bleu en Allemagne. Ce qui est sûr, c'est qu'au moins l'un des deux connaîtra son baptême du feu à Francfort dans le match de double, ceci dépendant aussi de l'état de forme de Julien Benneteau, laissé pour l'instant en cinquième homme en attendant d'en savoir plus son état de forme physique. Si le Bressan reste en joker, il ne resterait donc qu'un seul joueur français ayant vécu l'épopée 2014 dans la peau d'un titulaire : Gaël Monfils.
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