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Nadal : "C'est la joie qui sert de carburant, qui vous maintient en vie"

Laurent Vergne

Mis à jour 15/05/2017 à 00:30 GMT+2

MASTERS 1000 MADRID - Malgré une opposition féroce de Dominic Thiem en finale, Rafael Nadal a confirmé sa suprématie terrienne en s'imposant à Madrid comme il l'avait fait à Monte-Carlo et Barcelone. La clé de ce retour au sommet ? L'envie, encore et toujours.

Rafael Nadal titré à Madrid.

Crédit: Getty Images

La terre battue est une surface sur laquelle on peut jouer au tennis et où Rafael Nadal gagne à la fin. En ce printemps 2017, en tout cas, c'est aussi limpide que ça. Après Monte-Carlo, après Barcelone, l'Espagnol a remis ça à Madrid, où il a même paru plus impressionnant que lors des semaines précédentes. Tout particulièrement dans cette finale, somptueuse face à Dominic Thiem.
L'Autrichien avait déjà été la victime de Nadal en finale à Barcelone il y a huit jours. La sentence a été la même : défaite en deux sets. Mais la comparaison s'arrête là. A Madrid, Thiem a offert une réplique superbe. "La façon dont j'ai joué aurait pu suffire contre beaucoup de joueurs, a-t-il lucidement jugé. Mais contre Rafa, le plus grand joueur de l'histoire sur terre, même quand on joue bien on peut perdre."
C'est tout le problème. Après Monte-Carlo et Barcelone, beaucoup faisaient la fine bouche, jugeant que Nadal n'avait pas rencontré une opposition suffisamment notable pour tirer des conclusions définitives. A Madrid, s'il a failli prendre la porte contre Fabio Fognini, le Majorquin a ensuite mis le turbo. Sa demi-finale a prouvé que Novak Djokovic, à l'heure actuelle, n'avait pas les armes pour le contrarier. Et la finale face à Thiem, qui a joué dimanche comme quelqu'un qui peut faire du grabuge à Roland-Garros, a permis de mesurer à quel point Nadal était en mesure de hausser son niveau de jeu au degré requis.
A ce moment de ma carrière, ça m'est égal d'être numéro 4 ou 5 mondial
Après un premier trimestre solide mais frustrant, parsemé de trois finales perdues (Open d'Australie, Acapulco, Miami) mais sans le moindre titre, Nadal a mis à profit l'arrivée sur terre pour repasser en mode glouton. Effets mathématiques directs de sa récente razzia, il est revenu à la hauteur de Novak Djokovic au nombre de Masters 1000 gagnés (30), il remontera lundi à la 4e place du classement ATP et va même s'installer en tête à la Race, devant le grand absent Roger Federer.
Comme toujours, il refuse évidemment de focaliser sur les conséquences. "A ce moment de ma carrière, ça m'est égal d'être numéro 4 ou 5 mondial, assure-t-il. Ce qui me rend heureux c'est de remporter un titre aussi important que Madrid. Un jour comme aujourd'hui tout le reste est secondaire. Je vais jouer tous les tournois sans penser plus loin, sans penser à la Race…". Même s'il ne peut ignorer que son début de saison a désormais toutes les chances déboucher, tôt ou tard, sur un retour au sommet du tennis mondial.
Si Rome peut lui permettre de prolonger sa période euphorique, c'est bien sûr Roland-Garros qui scellera ou non pour de bon ce tonitruant comeback, alors qu'il n'a plus gagné de Grand Chelem depuis trois ans. Nadal a encore prévenu dimanche, une fois à Paris, les performances d'avril ou mai ne compteront plus.
"Pour gagner Roland-Garros, dit-il à ce sujet, il faut juste très bien jouer au tennis. Si je suis tête de série numéro quatre et que je joue mal je n'aurai aucune chance de gagner le tournoi et si je suis numéro cinq et que je joue bien j'aurai quasiment les mêmes chances que si je suis numéro quatre." Une chose est sûre, à bientôt 31 ans, il a encore de l'appétit. "C'est la joie qui sert de carburant, qui vous maintient en vie", a-t-il joliment dit. Et en ce moment, de la joie, il y en a chez Rafa...
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Rafael Nadal

Crédit: Getty Images

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