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Masters 1000 Bercy : Monfils : "Battre Sousa ou Isner, c'est anecdotique"

Sébastien Petit

Mis à jour 29/10/2014 à 08:47 GMT+1

Gaël Monfils a finalement joué et remporté son premier match face à Joao Sousa au BNP Paribas Masters de Bercy. Presque forcé à le faire, le Parisien joue sur la corde raide... en attendant que ça passe.

Gaël Monfils a facilement passé le premier tour contre Sousa

Crédit: AFP

"J'ai rassuré tout le monde, c'est l'essentiel". Gaël Monfils a évacué les doutes autour de lui et de son physique en une phrase. Le Français était longtemps incertain de participer au BNP Paribas Masters mais finalement les spectateurs du Palais Omnisports de Paris-Bercy ont eu la joie de revoir jouer le Français ici où il n'avait plus mis les pieds depuis 2011.
Alors bien sûr, après cinq semaines sans compétition, le 21e mondial n'est pas encore tout à fait au point. Même pas du tout si on l'écoute : "Je joue correctement, mais je n'arrive pas à l'expliquer... c'est bizarre de dire ça, mais c'est pourtant vrai : je n'ai pas d'automatisme, pas de fond. J'arrive à courir mais mes sensations sont moyennes. J'arrive ici sans aucun entraînement. Même avec une seule semaine dans les jambes, je jouerais mieux que maintenant."
La vraie préparation, c'est celle de la semaine prochaine
Face à Joao Sousa, le Portugais qui était son bourreau au tournoi de Metz mi-septembre, le Parisien a pourtant maîtrisé son match, remporté 6-1, 6-4, à défaut de ses sensations. C'était même sa première victoire ici depuis 2010 où il avait atteint la finale (perdue face à Robin Söderling). "Cela ne veut rien dire, affirme Monfils. Battre aujourd'hui Sousa ou demain Isner, qui sera face à moi au prochain match, c'est anecdotique. La vraie préparation, celle qui sera essentielle pour être prêt pour jouer la finale de Coupe Davis, c'est celle de la semaine prochaine."
Avec au-dessus de la tête le spectre de la blessure qui pourrait lui coûter sa participation en Coupe Davis, Gaël prend donc ses matches avec des pincettes. Comme tous les autres Tricolores en fin de compte. "J'ai décidé de participer après une longue discussion que j'ai eue avec Guy (Forget, directeur du tournoi, NDLR). Mes examens passés sont bons, je ne suis pas en danger, mais je mesure mes efforts en essayant de prendre le moins de risques possibles."
Je fais partie des 10% des joueurs où l'entraînement suffit à me remettre tout de suite dans le bon rythme
Poussé à honorer ses obligations pris auprès l'ancien capitaine de Coupe Davis et par sa famille, venue en masse pour le voir jouer, Monfils n'a pas réussi à se défiler. Même si l'envie était très forte. "Il y a beaucoup de pression sur tout le monde, poursuit le Français. Pour moi, c'est la préparation le plus important, pas la compétition. 90% des joueurs ont besoin de matches officiels pour se préparer. Moi, je fais partie des 10% où l'entraînement suffit à me remettre tout de suite dans le bon rythme."
"La semaine prochaine, je vais faire des sessions avec Jo, Gilles, Richard... que des joueurs qui ont au moins le niveau du Top 30 mondial. Ça vaut tous les matches de compétition." Il ne vous dira pas qu'il a déjà tapé la balle avec Stanislas Wawrinka cette semaine à Bercy. Pour Monfils, les vrais repères ne se prennent pas là où on le croit. S'il ne joue pas à fond face à John Isner mercredi en toute fin de journée, ne vous étonnez pas.
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John Isner lors de son 1er tour face à Pierre-Higues Herbert à Roland Garros 2014

Crédit: AFP

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