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Trois défaites sur terre battue avant Roland-Garros, Nadal n'avait plus connu ça depuis dix ans

Pakasit Prachansiri

Mis à jour 18/05/2014 à 21:59 GMT+2

Rafael Nadal n'a pas été au niveau de ses standards habituels sur terre battue. Avant Roland-Garros, il a déjà perdu trois rencontres. Du jamais vu depuis 2004.

Nadal durant la finale du Masters 1000 de Rome

Crédit: AFP

Dix ans. Cela fait une décennie que Nadal n'était pas arrivé à Roland Garros avec "si peu" de références. En 2014, le Majorquin comptabilise 18 victoires pour trois défaites sur terre battue. Un bilan qui ferait le bonheur de n’importe quel terrien. A part le meilleur d’entre eux… Il faut remonter à la saison 2004 pour voir le Majorquin débarquer à Paris avec plus de deux échecs sur la surface ocre. C'était avant que Nadal ne devienne Nadal. Une autre époque. Si la défaite de dimanche en finale de Rome face à Djokovic n'est pas forcément inquiétante, on ne peut pas en dire autant de celles concédées face à David Ferrer (quart de finale à Monaco) et Nicolas Almagro (quart de finale à Barcelone).
L'Espagnol avait cédé son premier match de saison sur terre battue face à Ferrer. Un adversaire face auquel il menait 17-1 sur la surface ocre, avant le récent M1000 de Monaco. Il fallait remonter à... 2004 pour voir Ferrer s'imposer face à Nadal sur cette surface. C'était lors du tournoi de Stuttgart. Nadal avait 18 ans. Pire, son échec face à Almagro est encore plus significatif de cette saison pas comme les autres pour Nadal. Avant ce match, le natif de Manacor menait par dix victoires à zéro face à son compatriote, toutes surfaces confondues.
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Rafael Nadal est étincelant à Madrid

Crédit: AFP

Un seul titre sur terre "européenne"

Autre chiffre frappant : sur les neuf dernières saisons (2005-2013), Nadal avait remporté au moins deux titres sur la terre battue européenne avant d'arriver à la Porte d'Auteuil. Cette saison, il n'en totalise qu'un : le Masters 1000 de Madrid (ndlr : Nadal a aussi gagné à Rio, au Brésil). Et encore, il n'y avait pas Djokovic. Mais surtout, en finale face à Nishikori, Rafa est passé tout près de la défaite. Après avoir été sérieusement bousculé durant un set et demi par le Japonais (6-4, 4-2 en faveur de Nishikori), l'Espagnol s'en était finalement sorti dans le deuxième set, avant de voir son adversaire, touché au dos depuis les quarts, abandonner dès le milieu de troisième set (3-0). Si Nishikori n'avait pas été blessé, qui sait si Nadal ne serait pas arrivé à Paris sans aucun titre sur la tournée européenne d'avant Roland-Garros. Impensable.

51 victoires pour une défaite à Roland-Garros

Octuple vainqueur à Roland-Garros, Nadal comptabilise un ratio impressionnant de 51 victoires pour seulement une défaite (face à Robin Soderling en huitième de finale lors de l'édition 2009). Si l'Espagnol souhaite soulever son neuvième titre à la Porte d'Auteuil, et perpétuer son hégémonie, il devra retrouver ce qui a fait de lui le meilleur joueur de tous les temps sur terre battue : mental, intensité du premier au dernier point, gifles de coup droit et cette incroyable capacité à ne jamais renoncer.
Néanmoins, malgré des chiffres en deçà de ses standards, Nadal reste numéro un à la Race. Assez significatif pour montrer que, malgré des statistiques inquiétantes (par rapport à ses standards), Rafael Nadal est bien présent cette saison. "Mes sensations sont meilleures qu'il y a une semaine et mes chances de bien jouer à Paris n'étaient pas très élevées il y a deux semaines", a déclaré Nadal après la finale de Rome. Moins flamboyant qu'à l'accoutumée, Nadal débarquera tout de même à Paris dans la peau d'un prétendant naturel à sa propre succession, dans un tournoi qui, lui, se joue en cinq sets. Loin d’être un détail.
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