Amende, sifflets et défaite : la sale journée de Nick Kyrgios

Il a fait son entrée sous les sifflets du court Banque Nationale et a été raccompagné aux vestiaires après sa défaite par… les huées du public canadien. Un jour après son dérapage verbal à l'encontre de Stan Wawrinka, Nick Kyrgios a vécu de sales moments au Masters 1000 de Montreal. Entre la sanction infligée par l'ATP (10 000 euros d'amende) et l'accueil houleux des spectateurs, l'Australien s'est en plus fait sortir par John Isner en huitième de finale (7-5, 6-3). Décidément une sale journée.

La bronca réservée au joueur australien à son apparition sur le court n'a pas laissé de place au moindre doute. Le public avait choisi son camp entre lui et Isner. Il ne lui a pas pardonné ses propos balancés à Wawrinka lors de leur match de jeudi ("Kokkinakis a couché avec ta copine, désolé de te le dire, mec"). Et les excuses du protégé de Leyton Hewitt, prononcées quelques minutes après l'amende de 10 000 dollars infligée par l'ATP, n'y ont rien changé.

C'est sur les réseaux sociaux que le joueur a tenu à présenter son mea culpa. "Mes mots ont été prononcés à chaud et étaient inacceptables à tous les niveaux. En plus des excuses privées que j'ai faites, je voulais aussi présenter publiquement des excuses." Un message qui n'a apparemment pas calmé le public de Montréal. Derrière l'Américain, les spectateurs ont pourtant eu de quoi trembler. Notamment quand le 12e mondial, souffrant en bas du dos, a fait appel au kiné.

Mais Isner a su profiter des cadeaux de son adversaire, pas dans un grand jour. Dans ce match entre deux très bons serveurs, il a fait le break dans le premier jeu où il en a eu l'occasion. Après avoir écarté la première tentative de son adversaire, Kyrgios a fait une double faute et offert son service, et le premier set, à Isner. Le scénario a été quasiment identique dans la seconde manche. Et, une nouvelle fois, l'Australien a cédé le break sur double faute avant de voir Isner conclure le match sur son service.

Pour John Isner, c'est désormais Jérémy Chardy qui se présente en quart de finale. Pour Kyrgios, les lendemains s'annoncent difficiles. Surtout que l'ATP ne va pas forcément en rester là. Si elle a infligé le montant maximal d'une amende, elle a annoncé "poursuivre l'examen de la question et (que) des sanctions supplémentaires pourraient être prononcées". Cette histoire pourrait encore le poursuivre de longues semaines.