930 victoires en carrière, 71 à l'Open d'Australie... Roger Federer fait chauffer les stats

Roger Federer a signé samedi face à Teimuraz Gabashvili la 930e victoire de sa carrière sur le circuit. Un total qui lui permet de dépasser l'Argentin Guillermo Vilas et de s'installer sur le podium des joueurs les plus prolifiques dans l'histoire du tennis. En revanche, le Suisse risque d'avoir du mal à aller chercher les deux premiers. Ivan Lendl a totalisé 1071 matches gagnés dans sa carrière, soit 141 de plus que Federer. Ce n'est pas inabordable.

En revanche, il est difficile d'imaginer le Bâlois jouer assez longtemps pour battre le record de Jimmy Connors. Le gaucher américain a remporté 1243 matches sur le circuit ATP entre 1970 et 1992. Il faudrait que Roger Federer poursuive sa carrière pendant au moins cinq ans tout en continuant à gagner une bonne soixantaine de matches par saison. "Vilas était un super joueur, il a beaucoup de records incroyables, je ne savais pas que je l'avais rattrapé, a commenté le Suisse, qui a appris au cours de sa conférence de presse qu'il venait d'atteindre ce total. C'est toujours sympa ce genre de chiffres mais dans l'absolu, chaque victoire est agréable."

A chaque victoire, Roger Federer établit aussi un autre record: celui du plus grand nombre de matches gagnés à l'Open d'Australie. Il en est désormais à 71 succès. C'est à Melbourne qu'il a remporté le plus de matches. Davantage encore qu'à Wimbledon (67) ou à l'US Open (67 aussi), où il compte pourtant plus de titres. Mais son exceptionnelle régularité australienne fait la différence: Federer a été présent en demi-finales ces dix dernières années. Il n'a réussi ça nulle part ailleurs.

Il est très rare d'atteindre la barre des 70 victoires dans un même tournoi du Grand Chelem. Dans toute l'histoire du tennis, ce n'était arrivé que huit fois (voir la liste ci-dessous), uniquement à Wimbledon et à l'US Open. En Australie, Federer devance très largement la concurrence puisque son dauphin, qui n'est autre que son nouveau coach Stefan Edberg, lui rend 15 succès (56). Précisons toutefois que du temps d'un Roy Emerson, sextuple lauréat du tournoi, il ne fallait que cinq matches pour remporter le titre, les principales têtes de série intégrant le tableau à partir des 16es de finale.