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Open d'Australie 2014, chaleur extrême : le Extreme Heat Policy décrétée

Cédric Rouquette

Mis à jour 16/01/2014 à 15:29 GMT+1

L’Open d’Australie a arrêté le jeu à cause de la chaleur extrême, jeudi, sauf sur les courts équipés d'un toit. En soirée, les orages ont créé le même désordre.

Russia's Maria Sharapova cools off with an ice towel (AFP)

Crédit: AFP

En langage technique, ça s’appelle la Extreme Heat Policy ("politique en cas de chaleur extrême"). De fait, c’est un peu plus du "pifomètre", selon les termes d'Alizé Cornet, l’une des rares à avoir affronté la fournaise ce jeudi. Quoiqu’il en soit, les commentaires sur la passivité des organisateurs face aux très fortes chaleurs qui s’abattent sur l'Australie depuis trois jours semblent avoir exercé leur effet : à 13h50 heure de Melbourne (3h50 du matin en France), le jeu a été interrompu sur les courts du premier Grand Chelem de l’année. Avec des températures au-delà des 40°C, les conditions de jeu ont été jugées trop extrêmes. Le jeu, qui devait reprendre à 17 heures locales (7 heures françaises), a finalement repris ses droits à 18h20 (8h20 françaises) avec un programme remodelé. Celui-ci pourrait ne pas aller à son terme : des orages ont à nouveau interrompu le jeu vers 19h50 locales (9h50 en France). Nadal et Federer ont eu le temps de se qualifier. Seul le programme des deux courts principaux, la Rod Laver Arena et la Hisense Arena, a été maintenu toute la journée après que le toit a été déployé.
Les matches n'auraient même pas dû débuter, c'est un peu comme jouer dans un sauna
Même avec une interruption du jeu assez précoce dans la journée, les courts australiens n'ont pas échappé à des scènes épiques. Ainsi Maria Sharapova a-t-elle joué 50 minutes en plein air après le décret de l'arrêt des matches, dans des "conditions extrêmes" pour éliminer Karin Knapp (6-3, 4-6, 10-8). Nishikori chez les hommes et une dizaine de joueuses sont aussi passés "entre les gouttes", si l'on puit dire. Parmi elles Lopchenko et Cornet. "Les matches n'auraient même pas dû débuter, a commenté Lepchenko après coup. C'est dangereux. C'est un peu comme jouer dans un sauna." "Mardi, je me demande comme ils n'ont pas arrêté les matches, parce que c'était un four, a dit de son côté dit Alizé Cornet. Le vent était brûlant, d'ailleurs il y a eu des malaises. Ils ne devraient pas en arriver à cette extrêmité. Pourquoi aujourd'hui et pas mardi, alors que ce sont les mêmes conditions, il y a peut-être un degré de plus ?", s'est-elle demandée. Au micro d'Eurosport, elle avait auparavant clamé : "c'est inhumain de jouer sous cette chaleur". "Inhumain", un mot prononcé aussi jeudi par le Canadien Dancevic, victime d'un malaise sur le court sous 42,2 degrés.
Sur les réseaux sociaux, joueurs et joueuses ont exprimé le même malaise.
La pression est désormais énorme sur Wayne McKewen, le directeur du tournoi, qui avait dû expliquer en début de semaine que la mesure de la température en degrés celcius (44° ce jeudi) n'était pas un outil d'évaluation suffisant. Le directeur se réfère au Wet Bulb Global Temperature composite, qui combine la température avec l'humidité et le vent, pour déterminer la légitimité d'un arrêt de la compétition. Tomas Berdych estimait mercredi que le seuil de tolérance de cet outil avait été mal jaugé. Les prévisions météo annoncent une persistance des très fortes chaleurs vendredi avant une baisse nette des températures ce week-end. Des orages menaçaient à nouveau la tenue des matches outdoor à 9h30 françaises tandis que Federer s'était déjà qualifié.
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Extreme Heat Policy, melbourne, Australian Open, 2014

Crédit: AFP

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