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Kyrgios, le coup de frais qui fait un bien fou

Laurent Vergne

Mis à jour 16/03/2015 à 17:19 GMT+1

Malgré l'attente du public et une situation mal embarquée contre Andreas Seppi, Nick Kyrgios s'est qualifié pour les quarts de finale. Au-delà de son jeu, l'Australien possède ce petit supplément d'âme qui donne envie de l'aimer.

Nick Kyrgios.

Crédit: Panoramic

L'histoire du jour

Il est bien trop tôt pour préjuger de ce que sera la carrière de Nick Kyrgios. Il y a en revanche deux choses qui paraissent d'ores et déjà indubitables: l'Australien a du talent, beaucoup de talent. Il a aussi un sacré caractère. De l'usage qu'il fera de l'un comme de l'autre sur la durée, nul ne le sait encore. La réponse lui appartient. Mais à 19 ans, le voilà déjà nanti de deux quarts de finale en Grand Chelem et de deux victoires en cinq sets après avoir été mené deux manches à rien. Contre Andreas Seppi, Kyrgios a tout fait. Les points. Les fautes. Il a pris l'initiative, connu des fulgurances exceptionnelles puis des trous noirs brutaux et marqués. A l'image de son cinquième set. Mais à chaque fois qu'il s'est retrouvé dans une position inconfortable, il a su trouver les ressources, les solutions, ou les deux, pour s'en tirer.
Pourtant, pour lui, Seppi constituait un défi plus complexe que Roger Federer, que le tableau et la logique semblaient lui destiner ce premier dimanche du tournoi. Pas tennistiquement, bien sûr. Mais pour lui, affronter Federer, c'était l'idéal. Il n'aurait rien eu à perdre. C'était le match pour briller et, éventuellement, gagner. Contre Seppi, c'était tout le contraire. Face à un joueur situé à peu près dans sa zone au classement et qui, malgré ses 11 ans de plus, n'avait encore jamais joué de quarts en Grand Chelem contrairement à lui, Kyrgios aurait pu avoir davantage de pression. Qu'il se soit tiré d'affaire dans un match comme celui-ci, d'une certaine manière, c'est aussi fort que sa victoire contre Rafael Nadal à Wimbledon l'an passé. De par son attitude, sa fraicheur, Kyrgios, premier joueur à totaliser deux quarts de finale en Grand Chelem à moins de 20 ans depuis un certain Roger Federer, fait du bien.

Ce qu'on a aimé

Le duel Murray-Dimitrov qui, globalement, a tenu ses promesses. Deux joueurs à la main superbe, au jeu le plus souvent cristallin. C'était, sur le papier, le premier véritable grand choc de cette quinzaine australienne. Au final, probablement un des meilleurs matches depuis le début du tournoi. Dommage que tout cela ne se soit pas fini au 5e set. Mais Andy Murray, plus constant sur l'ensemble du match, était au-dessus. L'Ecossais confirme son retour à un excellent niveau. Et à partir de mardi, il n'y aura quasiment plus que des affiches de cet acabit dans le tableau masculin. A commencer par le Murray-Kyrgios et le Nadal-Berdych.

Ce qu'on n'a pas aimé

La façon dont Kevin Anderson s'est liquéfié, il n'y a pas d'autre mot, après la perte de son service en fin de premier set. Ce break, fatal pour la première manche, l'a été aussi pour l'ensemble de la rencontre tant le Sud-Africain a été incapable de s'en relever. C'est toujours fascinant à observer. Il y a là toute la différence entre un champion taille XXL Nadal et un très bon joueur comme Anderson. Il n'y avait pas une énorme différence en termes de jeu dimanche entre les deux hommes. Au contraire, même. Pendant un set, Anderson a fait plus que jeu égal avec Nadal. Il l'a bousculé. Mais cette première "contrariété" l'a totalement déstabilisé. Si Anderson n'a encore jamais dépassé les huitièmes de finale en Grand Chelem en six tentatives, il ne faut pas tant y voir, même si elles existent évidemment, les limites de son jeu (d'autres que lui ont fait mieux avec des armes moins flatteuses), que de son caractère.

Trois stats à retenir

  • 0. Maria Sharapova est en quarts de finale. Bonne nouvelle pour elle a priori : elle n'y a jamais perdu. Jusqu'ici, la Russe s'est hissée six fois en quarts en Australie. A chaque fois, elle est allée en demies.
  • 11. Le nombre de victoires consécutives de Rafael Nadal sur Tomas Berdych. Pas rassurant pour le Tchèque avant leurs retrouvailles en quarts.
  • 14. En 14 matches dans sa carrière face à des joueurs du top 10 en Grand Chelem, Kevin Anderson a perdu… 14 fois.

Juste pour savoir...

Maintenant qu'il est en quarts, Kyrgios va-t-il enfin avoir les honneurs de la Rod Laver Arena ? La programmation laisse assez sceptique les Australiens pour le moment...
Qui fait figure de principal favori pour aller en finale dans le bas du tableau? Murray, sur ce qu'il a montré ? Nadal, parce qu'il est… Nadal ?
Eugénie Bouchard est-elle prête à franchir le cap contre son idole d'enfance, Maria Sharapova ? En trois tentatives, la Canadienne n'a jamais battu la Russe.
picture

La "Genie Army" se fait entendre à Melbourne

Crédit: Panoramic

Les tweets du jour

L'image du jour

Quand Nick Kyrgios se démène sur le court, il vaut mieux lui faire de la place. Y compris pour les ramasseurs de balle.
Nick Kyrgios - Open d'Australie 2015
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