Un oeil à Roland: Tsonga a montré la voie, aux autres Bleus de rendre ce lundi magique

A mi-parcours des huitièmes de finale, l'édition 2015 de Roland-Garros a encore toutes les chances d'être historique pour les Bleus. Cinq Français étaient en lice dans le tableau masculin, deux matches et demi ont été joués et le bilan à mi-parcours est loin d'être négatif avec un qualifié pour les quarts de finale, Tsonga, un éliminé, Simon, et un autre en ballottage, Monfils. Avec Chardy et Gasquet en lice lundi, le tennis français a encore la possibilité de voir deux de ses joueurs atteindre les quarts, ce qui ne s'est plus vu depuis 25 ans avec Henri Leconte et Thierry Champion en 1990.

Avec un Tsonga en mode résilience et un Monfils en mode extraterrestre, les Bleus ont quand même fière allure. Et c'était loin d'être écrit d'avance au vu de leurs prestations avant ce Roland-Garros. Surtout pour le Manceau, éliminé sans ménagement par Djokovic l'an passé au même stade de compétition. Sa sortie en eau de boudin en décembre dernier en Coupe Davis semble bien loin. Cette fois-ci, pas de sifflets du public qui l'a littéralement porté alors qu'il était dans les cordes entre les 3e et 4e sets face à Tomas Berdych. Sans nul doute, il sera là encore pour le pousser face à Kei Nishikori mardi.

La fin du 2e set entre Cornet et Svitolina. L'un des meilleurs moments de la quinzaine sans doute, tant le niveau de jeu entre les deux joueuses était élevé. Oui, vous lisez bien. Le tennis féminin est suffisamment décrié à longueur d'année. Ne pas lui faire d'éloges lorsqu’il atteint des sommets, ce serait quand même injuste. Il ne manquait qu'une bonne issue pour Cornet, la Française ayant réussi à sauver cinq balles de match avant de rendre les armes. On aurait vraiment aimé suivre un troisième set.

La ola de parapluies sur le court central. Assez jolie à voir. Malgré la pluie, le public ne s'est pas laissé refroidir. Alors que Tsonga était en tête dans son premier set face à Berdych et que le jeu était sous la menace d'une interruption, le public a manifesté tout son soutien au Tricolore par ce ballet original. Au départ pas très chaud pour rester sur le court, Tsonga a bien fait de se laisser porter.

Le premier set raté d'Alizé Cornet face à Elina Svitolina. Le côté obscur de ce match. Comme aux 1er et 3e tours, la Niçoise est entrée dans son match en fin de premier set, après un double break encaissé d'entrée. Un retard à l'allumage qui lui a coûté cher en huitième de finale face à cette Ukrainienne qui ne s'est pas laissé abattre par le retour en fanfare de la Française et un public tout acquis à sa cause. Un terrain trop lourd ou le vent trop présent ont complètement scotché ses jambes, ce qui ne manquera pas de donner bien des regrets à la Niçoise. Car vu le niveau de jeu pratiqué en seconde manche, le match aurait pu avoir un autre dénouement.

Monfils va-t-il arriver à bien dormir cette nuit ? Enfin va-t-il surtout arriver à se lever demain matin pour finir son match ?

Wawrinka s’est fait secouer par le public français à son arrivée sur le Lenglen. Ça ne l'aurait pas incité à gagner plus vite face à Simon ?

Entre Monfils et Federer, y a-t-il vraiment un adversaire idéal pour Wawrinka en quart ?

Tsonga ne se verrait-il pas retourner en demi-finale de Roland-Garros ?

Cornet va-t-elle regretter longtemps sa balle de set manquée lors de la deuxième manche ?

2. Kei Nishikori est le 2e Japonais à rallier les quarts de finale de Roland-Garros, mais le premier de l'ère Open. Le premier de l'histoire était Jiro Satoh, demi-finaliste en 1931 et 33.

3. Le nombre de matches reportés à cause de la pluie. Un moindre mal après les prévisions météo du jour. Au contraire de Monfils-Federer qui a pu débuter sur le court central, deux matches n'ont pas commencé : Sharapova-Safarova et Pennetta-Muguruza.

11. Tsonga s'est qualifié pour son onzième quart de finale en Grand Chelem. C'est le premier Français à atteindre cette marque dans les tournois majeurs, Noah s'étant arrêté à 10, Leconte 9 et Pioline 8.