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US Open - Avec 18 titres majeurs, Serena Williams vise maintenant les 22 de Steffi Graf

Sébastien Petit

Mis à jour 08/09/2014 à 21:41 GMT+2

A bientôt 33 ans, Serena Williams a montré à l'US Open qu'elle savait rester irrésistible. Sa domination peut encore amener l'Américaine à rattraper Steffi Graf et ses 22 titres du Grand Chelem.

Serena Williams vainqueur de l'US Open 2014

Crédit: AFP

Après douze mois de silence en Grand Chelem et après trois désillusions majeures, Serena Williams est redevenue une joueuse injouable. Une compétitrice incroyable. Oubliées les défaites en huitièmes de finale de l'Open d'Australie, au 3e tour de Wimbledon et même au 2e tour de Roland-Garros. L'Américaine n'a pas manqué de boucler la dernière levée du Grand Chelem comme elle en a le secret : sans perdre un set. Un exploit qu'elle vient de réaliser pour la troisième fois de sa carrière après 2002 et 2008.
Sa défaite face à Alizé Cornet, à Londres (1-6, 6-3, 6-4), l'a profondément marquée. Elle qui veut toujours remporter les tournois les plus prestigieux a dû se remettre en question tout comme son entraîneur, Patrick Mouratoglou. Lui-même affirme qu'il a dû faire un break de deux semaines cet été, loin du tennis, pour faire le point et repartir de l'avant. En remettant tout à plat et en redonnant de la confiance à sa joueuse, ce tandem est allé chercher son cinquième trophée majeur ensemble, le 18e en tout, celui qui se faisait tant attendre.

Désormais à quatre longueurs de Steffi Graf

Car depuis le début de la saison, c'est ce chiffre qui a presque paralysé la championne qui est en elle. Cette marque ô combien symbolique a longtemps trotté dans la tête de Serena Williams. Mais à force de trop penser, elle avait perdu l'essentiel aussi curieux que cela puisse paraître : sa rage de vaincre. "Quand Serena est parfaitement préparée avant les tournois majeurs, c'est une machine de guerre. Quand elle est en état de fonctionnement et de performance, elle est inarrêtable, avançait un entraîneur fière de sa joueuse. Après ses défaites en Grand Chelem, nous sommes repartis de zéro. Maintenant, elle rejoue son meilleur tennis. On sent qu'elle prend beaucoup de plaisir à le faire sur le court."
"J'avais travaillé comme jamais pour Wimbledon, peut-être que cela paye maintenant, a cependant souligné Williams qui n'a perdu que 26 jeux cette année à New York, soit un peu moins de quatre jeux par match en moyenne. Après tout ce qui m'est arrivé en Grand Chelem cette année, ma plus grande ennemie, c'est moi, je me méfie de chaque tour". Les cinq précédents trophées remportés en 2014 de Brisbane à Cincinnati n'auraient pas contenté cette championne avide de titres majeurs. "La saison n'était pas à la hauteur de ce qu'on attendait, précise encore Mouratoglou. A chaque Grand Chelem, il y a beaucoup d'attente... et ici encore plus où elle jouait à la maison et où était double tenante du titre."
Ma plus grande ennemie, c'est moi
Avec ce troisième titre consécutif à Flushing Meadows, son sixième au total, Serena Williams égale ainsi sa compatriote Chris Evert. Mais ne compte pas s'arrêter là, ce serait mal la connaître. Ce 18e titre en Grand Chelem l'envoie au quatrième rang du classement historique des joueuses les plus titrées dans les tournois majeurs, derrière l'Américaine Helen Wills Moods (19), l'Allemande Steffi Graf (22) et l'Australienne Margaret Court-Smith (24). Au milieu de ces trois références, la marque de Graf, entièrement réalisée dans l'ère Open contrairement aux deux autres, reste la prochaine étape de l'Américaine. Celle qui ferait d'elle une joueuse encore plus légendaire qu'elle ne l'est déjà.
Mais en a-t-elle vraiment besoin ? Pour montrer qu'elle est la meilleure actuellement, pas vraiment. Mais pour lui donner envie de continuer de briller sur le circuit, c'est une motivation essentielle. Sans cet objectif, Serena ne jouerait probablement plus au tennis à l'heure actuelle. Après cet US Open maîtrisé du début à la fin, il ne lui reste "que" quatre titres majeurs à remporter pour rattraper Graf... un monde pour beaucoup de joueuses, mais pas pour elle. La question principale pour cette championne de bientôt 33 ans n'est plus de savoir si elle est capable de l'atteindre, mais quand elle pourra y arriver.
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