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Euro 2017 : Pour défendre son titre, cette équipe de France a de la réserve

ParAFP

Mis à jour 25/08/2017 à 20:27 GMT+2

EURO VOLLEY - L'équipe de France n'accumule pas seulement les titres, elle gagne en densité. Vendredi, elle attaque la défense de son titre avec un banc qui lui offre de quoi souffler sans baisse de régime.

Stephen Boyer lors de France - Serbe en Ligue mondiale 2017

Crédit: Getty Images

Le volley-ball se joue à six mais l'équipe de France peut désormais compter sur un plus grand apport de ses joueurs du banc : une nouvelle force à l'heure d'attaquer le championnat d'Europe vendredi en Pologne où elle défend son titre. Avant la campagne 2017, embellie par un nouveau sacre en Ligue mondiale, deux ans après le premier, le sélectionneur Laurent Tillie s'appuyait essentiellement sur ses six titulaires et le libéro Jenia Grebennikov, considéré comme l'un des tout meilleurs à son poste.
Si la stratégie avait fonctionné en 2015 - doublé Ligue Mondiale et Euro - elle avait montré ses limites l'an passé lors des Jeux de Rio que la "Team Yavbou" avait terminé usée physiquement et ce dès l'issue de la phase de poules.
L'échec des JO a servi de leçon. La fin de carrière internationale du pointu Antonin Rouzier, MVP (meilleur joueur) de l'Euro 2015, les pépins physiques de Kevin Tillie et de la star Earvin Ngapeth durant la Ligue mondiale ont bouleversé les habitudes et forcé le patron de la sélection à puiser davantage dans la pépinière française.

Rotation sans à-coup

Cela a été une réussite puisque des joueurs comme Trevor Clévenot et le polyvalent Thibault Rossard (23 ans), capable d'évoluer sur deux postes - réceptionneur et pointu - ont chacun pris une nouvelle dimension, et dissipé les craintes si Ngapeth, en délicatesse avec son dos, reste sur le banc pour la phase de poules.
Le benjamin Barthélémy Chinenyeze, 19 ans, titularisé au pied levé en finale de la Ligue mondiale contre le Brésil pour remplacer Nicolas Le Goff, avait fait forte impression malgré son manque d'expérience à haut niveau.
Benjamin Toniutti et Barthelemy Chinenyeze lors de France - Brésil en finale de la Ligue mondiale 2017
Quant au pointu Stephen Boyer, 21 ans, il a assumé avec panache l'héritage de Rouzier. "C'est vraiment intéressant de pouvoir alterner les joueurs tout en conservant cette continuité dans la performance", apprécie Laurent Tillie, qui ne compte pas un seul trentenaire dans son effectif de 14 joueurs. Le plus vieux, Le Roux, a 28 ans et la moyenne d'âge est de 24 ans.
Avec d'autres jeunes prometteurs comme le central Daryl Bultor (21 ans) ou le second pointu Jean Patry (20 ans), la relève semble même assurée pour les JO-2024 que Paris devrait, sauf improbable retournement de situation, organiser.

Intégration vitesse grand V

Avec cette alliage d'expérience et de jeunesse, "le niveau de concurrence a augmenté" et l'équipe est même "plus forte" selon Ngapeth. Le capitaine Benjamin Toniutti est plus nuancé : "Je ne crois pas qu'il y ait plus de profondeur de banc. Il y a eu des concours de circonstances cette année avec des blessures. Il a fallu faire tourner et les joueurs (remplaçants) ont saisi leur chance. Les joueurs du banc en 2015 ont peut-être eu moins de chance. Il y avait moins de blessures."
Jusqu'ici, les aléas n'ont pas stoppé la dynamique de cette équipe en mutation qui a conservé l'esprit de la "Team Yavbou", mélangeant franche camaraderie, solidarité et confiance en soi, même si le fameux cri de guerre d'avant-match a disparu.
"Il n'y a pas de problème d'intégration dans cette équipe. Les jeunes se sont intégrés à la vitesse grand V et ont pour certains haussé leur niveau de jeu comme Stephen (Boyer) ou Babar (Chinenyeze). C'était assez impressionnant", commente Clévenot. A confirmer dès vendredi contre la Belgique.
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