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Euro-2013: Laurent Tillie, force tranquille d'une France en reconquête

ParAFP

Publié 18/09/2013 à 16:45 GMT+2

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Eurosport

Crédit: Eurosport

Ex-joueur emblématique des Bleus, Laurent Tillie s'apprête à vivre dès vendredi son premier Euro en tant que sélectionneur de l'équipe de France masculine de volley-ball qu'il compte mener loin, en adoptant une certaine forme de décontraction teintée d'humilité.
Nommé en juillet 2012 à la place de Philippe Blain avec pour mission d'effacer le traumatisme de la non-qualification (la deuxième de suite) aux derniers jeux Olympiques, le troisième joueur le plus capé de l'histoire des Bleus (406 sélections) a déjà rempli une partie de ses objectifs: se qualifier pour la Ligue mondiale 2013 et le Championnat d'Europe.
Sur l'Euro-2013, Laurent Tillie le dit sans détour: "Ce que l'on veut, c'est un podium. Si l'on ne se fixe pas d'objectif, on n'avance jamais."
Mais il prend soin, aussi vite, d'évacuer toute pression autour de ses joueurs, reconnaissant que si l'"on arrive à jouer une demi-finale, ce sera déjà un très, très bel exploit".
Réputé pour sa combativité et son opiniâtreté, cet ancien réceptionneur-attaquant qui a fait les beaux jours en France de Cannes et du PUC semble avoir bien rodé sa stratégie, celle d'un outsider qui, sans avoir l'air d'y toucher, pourrait bien aller loin.
"La Ligue mondiale nous a donné l'eau à la bouche. Sans trop y croire, on a montré que l'on pouvait embêter les meilleures équipes", dit-il.
Dixième de la compétition, la France a certes manqué la phase finale mais a réussi une excellente fin de parcours (5 victoire en 6 matches), avec des perfs contre des grandes nations comme la Pologne (deux victoires) et surtout un succès chez les vice-champions olympiques brésiliens à Sao Paulo.
"Maintenant, ce n'est pas parce que l'on a battu le Brésil une fois que, ça y est, on est champions du monde", relativise l'ex-international, deux fois médaillé à l'Euro (bronze en 1985 et argent en 1987).
Histoire de famille
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"Pour être meilleur qu'une équipe, il faut être capable de la battre quatre fois sur cinq et dans les grandes compétitions. C'est ce que je m'efforce de dire à l'équipe", explique Tillie qui, en tant qu'entraîneur, a conduit Cannes au titre national en 2005 et a également coaché la République tchèque.
Une équipe de France rajeunie qui effectuera le voyage sans d'anciens cadres comme Pierre Pujol et Guillaume Samica.
Vedette de cette nouvelle génération, le réceptionneur-attaquant Earvin N'Gapeth, longtemps en conflit avec l'ancien entraîneur Philippe Blain, loue ses qualités de rassembleur. "Laurent est toujours positif, c'est la positive attitude", dit le néo-joueur de Kemerovo (Russie).
Dans cette effectif, Laurent Tillie aura, cas atypique, à gérer la présence de l'un de ses fils, Kévin, 22 ans.
"Au début, j'ai eu des craintes. Mais au final, cela se passe bien parce que Kévin est très bien intégré dans l'équipe. Il est très respectueux des consignes du groupe, est dynamique et solidaire. Pour moi, sur le terrain, c'est un joueur comme un autre et en dehors, une histoire sympa", explique Laurent Tillie.
Cette histoire de famille perdure chez les Tillie. Enfant, lui-même, d'un ancien international français, le sélectionneur est marié à une ex-joueuse de l'équipe nationale néerlandaise. Leur fils aîné, Kim 25 ans, a été présélectionné pour l'Euro-2013 de basket. Quant au petit dernier, Killian, 15 ans et à l'aise dans les deux sports, il espère marcher sur les traces de son grand frère basketteur.
ll/pga/dhe
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