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Un œil sur Myriam Kloster

ParLNV

Publié 11/03/2016 à 18:56 GMT+1

De notre partenaire LNV.fr

Un œil sur Myriam Kloster

Crédit: LNV

A 26 ans, la centrale française et meilleure joueuse LAF 2014-2015, Myriam Kloster, a découvert le RC Cannes et toutes les attentes que ce prestigieux club suscite. Demain, elle retrouve son ancienne équipe, Le Cannet, pour un chaud derby !
- Myriam, revenir jouer au Cannet, avec le RC Cannes, le «plus bel ennemi», ce n’est sûrement pas anodin ?
- Ce n’est pas anodin, c’est sûr. Quand j’ai signé à Cannes, J’ai vécu cela comme un sportif qui cherche de nouveaux défis. Mais on m’en a parlé sur le ton de l’humour, en faisant passer de petits messages quand même (sourire). Après ça reste mon métier et je donne tout ce que j’ai pour les couleurs sous lesquelles je joue.
- C’est un match particulier ou pas plus que cela ?
-  C’est un match particulier, oui et non. Autour de ce match, il y a de toute façon toujours un contexte particulier. Après, à titre personnel, je suis très heureuse de revenir dans cette salle, mais je n’ai pas envie de m’appesantir plus que ça sur mon histoire et ce passage de l’un à l’autre club. J’ai vécu de très belles choses avec Le Cannet, comme j’ai aussi beaucoup de plaisir à retourner à Mulhouse ou à Venelles. Oui, c’est un derby, mais je ne suis le symbole de rien du tout, je suis juste là pour jouer au volley.
- Et le RC Cannes y parvient plutôt bien depuis trois mois, avec onze succès sur ses douze derniers matchs ! Cela signifie-t-il que la grosse machine est lancée ?
- Le groupe est monté en puissance au fil de la saison. Il y a toujours beaucoup d’attentes vis-à-vis de Cannes. Quand Cannes gagne, c’est normal et presque embêtant pour tout le monde. Quand Cannes perd, c’est tout de suite «ils sont nuls, que se passe-t-il !» Les gens ne sont jamais contents. Le RC Cannes, cette année, est différent des autres saisons, mais ça ne veut pas dire que c’est moins bien. La différence, ce n’est pas forcément négatif. Il y a eu beaucoup de changement dans l’équipe cette année, presque tout est nouveau. Individuellement, toutes les joueuses ont progressé depuis le début de la saison, que ce soit dans le jeu, physiquement ou mentalement. Après, le plus gros progrès est collectif, dans la capacité à jouer ensemble. Les automatismes s’installent.
- Votre entraîneur, lui-même, envisageait en début de saison que le niveau de l’équipe puisse baisser cette année. Qu’en pensez-vous ?
- Franchement, je ne sais pas. On fera le bilan à la fin de la saison. Ce que je sais en revanche, c’est que toutes les filles sont là pour la même chose : gagner des titres. Je pense qu’on peut créer autre chose. Oui, en Coupe d’Europe, on n’a pas été bon. Pour le club, c’est une déception. Après dans le projet à plus long terme, ces défaites nous ont servies pour progresser.
- Ressentez-vous une pression supérieure à Cannes par rapport aux autres clubs où vous avez évolué ?
- Il y a  beaucoup d’exigences oui. C’est à part ici. Mais je ne parlerais pas de pression, qui a une connotation un peu négative. Je parlerais plutôt d’attente. Ce n’est pas il faut, c’est on veut ! Il y a beaucoup d’attente, d’exigence mais les gens de ce club sont totalement au service des joueuses. Tout est fait pour nous, c’est à la limite du «maternage» ! Moi, je ne connaissais pas cela avant. Ici, on s’occupe juste du ballon, même pas de nos chaussures ! En retour, effectivement, il y a une grosse attente. On connaît toutes le passé du RC Cannes et on veut toutes réaliser quelque chose ici. Le palmarès du club parle de lui-même. J’avais envie de vivre ça, de toucher, de progresser, d’apprendre ici. Et je ne parle pas seulement de volley, c’est un tout. Je voulais vivre ce que peut proposer un club comme le RC Cannes.
- Il y a bien longtemps que la LAF n’a pas été aussi serrée. On a le sentiment que les équipes ont un peu chassé leurs complexes vis-à-vis de Cannes, non ?
- Je pense qu’il y a un peu plus de confiance chez nos adversaires oui. Je le ressens, je le vois. Les équipes ne partent plus vaincues et ce n’est pas plus mal, ça redonne de l’intérêt au championnat. Maintenant, Il ne faut pas se tromper de combat. On parle toujours de battre le RC Cannes. Tout le monde veut la tête de Cannes. Mais ce n’est pas parce qu’on gagne contre Cannes qu’on a forcément réussi sa saison.
- Personnellement, quel regard portez-vous sur votre saison ?
- C’est une saison complètement différente de la saison passée. C’est plus difficile, mais dans la difficulté, on apprend. Je le savais en venant ici. C’est aussi une remise en question de ce que je suis en tant qu’athlète. Je suis venue pour ça, pour travailler. Il y a un collectif plus étoffé, il y a plus de turnover. On est trois centrales, ça tourne assez souvent. C’était clair dès le départ, je ne suis pas arrivée ici en me disant je vais jouer tout le temps. Ça se vit, ça s’accepte. C’est le collectif qui prime.
- Comment imaginez-vous les Play-Offs qui se profilent ?
- Les Play-Offs, c’est toujours un moment particulier. Ce sont quasiment des matches à élimination directe. Il y a une motivation supplémentaire sur les Play-Offs. C’est un des moments de la saison que je préfère. Pas seulement parce que ça veut dire que c’est presque la fin, mais ce sont des matches à enjeu direct et on rentre dedans avec beaucoup d’envie. 
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