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Le récital Grönholm

ParAFP

Publié 07/08/2005 à 09:10 GMT+2

Marcus Grönholm n'a jamais été aussi près de renouer avec la victoire. Après un an d'insuccès, le Finlandais de chez Peugeot survole son rallye national. Auteur de six scratches en huit spéciales samedi lors de la deuxième étape, il devance désormais Séba

Eurosport

Crédit: Eurosport

Seul un incident peut maintenant empêcher Marcus Grönholm de s'imposer sur ses terres pour la cinquième fois de sa carrière. Sébastien Loeb (Citroën) n'a rien pu faire contre lui samedi tout au long de la deuxième journée, perdant régulièrement du terrain sur le pilote Peugeot, tout simplement irrésistible aux alentours de Jyvaskyla.
Avant d'aborder les quatre dernières spéciales dimanche, l'écart entre les deux hommes se chiffre même à plus d'une minute, une crevaison dans l'ultime spéciale samedi (ES17) ayant coté 37 secondes au Français qui n'avait pas attendu cet incident pour ne plus de faire d'illusion. Plus rapide dans l'ES10, la première de la matinée, revenu à deux secondes et trois dixièmes, Loeb avait pu croire à l'exploit. Mais...
Mauvais choix de pneus
"C'était bien parti. Mais on s'est un petit peu trompé dans notre choix de pneus, expliquait Loeb. On a tenté un pari. Au début, ce nouveau pneu s'est avéré très performant puis il s'est écroulé. On a peut-être été optimiste. D'un autre côté, Gronholm a été très rapide. On s'y attendait. Quel que soit mon choix de pneus, Marcus aurait été devant."
L'écart avait grimpé peu à peu, à coup de quatre à cinq secondes par spéciale. Dès lors, les chances d'un septième succès consécutif cette saison devenaient particulièrement minces pour Loeb. D'autant que, dans la deuxième boucle de trois spéciales (ES13, 14 et 15), il cédait encore de précieuses secondes sur la 307.
Maudite crevaison
Loeb reportait ses ultimes espoirs sur la longue spéciale (ES16) Moksi-Leustu (40,96 km) pour tenter un ultime pari: " Eventuellement, il y a peut-être quelque chose à tenter, avertissait le pilote de la Xsara. Nous allons revenir aux réglages de vendredi, à des suspensions plus souples, des pneus durs, on donnera tout... et on verra. Si ça ne marche pas, il faudra se résigner à finir deuxième."
Loeb et Daniel Elena étaient prêts à souffrir physiquement pour jouer leur va-tout. En vain. Connaissant chaque millimètre du terrain par coeur, Marcus Gronholm anéantissait les dernières ambitions du champion du monde, accentuait son capital de six secondes sur la Citroën. Avant qu'une crevaison ne vienne rejeter Loeb à plus d'une minute, l'Estonien Markko Martin (Peugeot 307), 3e, revenant à 35 secondes du Français.
"Je ne suis pas au maximum"
"Le plus important est de terminer comme çà que de ne pas finir. La position actuelle, vu celle de Solberg, est bonne. Donc, il faut essayer de la garder dans la mesure où la première place est inaccessible", se consolait Loeb en pensant au titre mondial. Tout au long de la journée, en dépit de ses scratches à répétition (6 sur 8), Marcus Gronholm refusait de croire au renoncement de son adversaire, à sa main mise sur "son" rallye. " Il y a encore un long chemin à faire. Tout est encore possible ", répétait le Finlandais à chaque regroupement.
"Je ne suis pas au maximum car le dos de Timo (Rautiainen son copilote) me ralentit un peu", notait même le pilote de la 307. Sans doute pour tenter d'empêcher Loeb d'insister en faisant croire qu'il pourrait aller encore plus vite. Difficile à imaginer cependant vu les écarts creusés sur les poursuivants, le Norvégien Petter Solberg (Subaru Impreza) et le Finlandais Mikko Hirvonen (Ford Focus) comptaient plus de deux minutes et vingt secondes. Gronholm pouvait vraiment commencer à croire enfin à sa bonne étoile.
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