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"Plus le même charme"

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ParEurosport

Publié 20/01/2005 à 14:40 GMT+1

Dominateur en 2002, vainqueur en 2003 et 2004, Sébastien Loeb étrenne son N.1 de champion du monde au Monte Carlo, ce week-end. Avec une motivation intacte au moment d'aborder ce mythe que le règlement a malheureusement édulcoré, et cette saison qui sera

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Crédit: Eurosport

Quatre Français engagés au Monte Carlo dans des équipes officielles. Y a-t-il un 'effet Sébastien Loeb' ?
S.L. : Je ne sais pas, mais c'est sympa de voir arriver des jeunes comme Alexandre Bengué (Skoda) et Stéphane Sarrazin (Subaru), que j'apprécie. Stéphane a fait là un super coup. Après de superbes résultats en très peu de courses en WRC, il se retrouve dans l'une des meilleures équipes. C'est la chance de sa carrière. Il la méritée.
Carlos Sainz n'est pas au départ mais vous retrouvez Didier Auriol...
S.L. : Je ne l'ai pas vu depuis un moment. Ça va me faire plaisir de discuter avec lui. Il m'a pas mal aidé à mes débuts en WRC.
Le Monte Carlo semble être un mélange de fascination et de répulsion face à un terrain difficile, changeant. Il faut parfois rouler en slick sur la glace...
S.L. : Quand le Monte Carlo montait plus dans les montagnes, certaines spéciales étaient enneigées, verglacées ou sèches. Tous les types de terrains se présentaient. Là, c'est terminé. Le charme du Monte Carlo n'est plus le même car la réduction des parcours a concentré le tracé derrière Monaco. Les chances d'avoir cette année une spéciale entièrement enneigée sont quasiment nulles. On peut juste espérer avoir un peu de neige au sommet du Turini. On s'oriente vers un rallye asphalte classique, avec quelques plaques de glace. Et là, c'est vrai que ce n'est pas spécialement agréable de se retrouver en slick.
Dans un épais brouillard, en 2004, vous aviez eu une confiance aveugle dans les notes de Daniel Elena...
S.L. : En rallye, il faut une confiance mutuelle entre le pilote et le co-pilote, qui est là pour annoncer les notes sans se tromper de ligne ou de page. Nous courrons ensemble depuis 1998. Une osmose s'est formée. L'an passé, nous avions creusé de gros écarts dans le brouillard. Mais rouler dans ces conditions reste déplaisant.
Carlos Sainz retraité, François Duval fait équipe avec vous. C'est à votre tour de transmettre le savoir...
S.L. : Les choses changent ! J'avais avec Carlos un équipier très expérimenté et les rôles s'inversent un peu car j'ai plus d'expérience que François sur la Xsara. Mais sur l'ensemble du championnat, je considère qu'il a quasiment autant d'expérience que moi. Il est plus jeune mais courre depuis quelques années. Je ne pense pas lui apporter énormément d'expérience. Nous allons poursuivre le même travail d'équipe qu'avec Carlos, sans secret entre nous dans la mise au point.
Avez-vous eu l'occasion d'échanger des impressions en tests ?
S.L. : Nous ne nous sommes pour l'instant pas réellement vus. Un pilote fait généralement deux jours d'essais et son équipier prend le relais. Nous nous sommes croisés sur une séance en vue du Monte Carlo. Mais souvent, la communication passe aussi par les ingénieurs. Si un pilote trouve quelque chose d'intéressant, ils le proposent à l'équipier. Il n'y a pas de rétention d'informations, mais au contraire une communication totale entre ingénieurs et pilotes. Ça permet de limiter les tensions entre les équipages et de mieux progresser. Comme nous le faisions avec Carlos, nous parlerons en fait plus avec François sur les courses mêmes.
Redoutez-vous l'ancienneté de votre Xsara par rapport à la 307, qui se présente dans une nouvelle version homologuée ?
S.L. : La Xsara tourne depuis plusieurs années. Sa fiabilité est un avantage. C'est notre atout. Elle est bien développée. Toutes les voitures sont tellement poussées à la limite que réaliser un gros écart en terme de développement paraît difficile.
Objectif victoire, évidemment !
S.L. : Cela fait trois ans que je domine. Je me dis que cela va bien s'arrêter un jour... Mais bon, il n'y a pas de raison que ça ne continue pas cette année.
Vous avez gagné en 2004 sur la terre de turque, chypriote et australienne. Une victoire en Finlande serait une forme de consécration ?
S.L. : La Finlande est un rallye très spécifique, comme l'était la Suède, considéré comme réservé aux Nordiques. Nous l'avons gagné. La Finlande me paraît plus difficile. Nous n'avons jamais été 'hyper dans le coup' là bas. Je ne sais pas si cela vient de moi ou de la voiture, ou d'un peu des deux. Ce n'est pas la priorité : l'objectif de la saison est de se battre pour le championnat.
La France et la Grande Bretagne sont deux autres épreuves historiques absentes de votre palmarès !
S.L. : J'avais vraiment envie de gagner le Tour de Corse l'an passé. Mais au départ, je me suis dit : 'Non, ce n'est pas l'année où nous allons le remporter'. Il ne fallait prendre aucun risque pour gérer le titre. J'aimerais donc beaucoup le gagner, tout comme le RAC, où nous sommes passés tout près en 2003 et 2004 (2e).
Quand allez-vous discuter avec une autre équipe pour 2006 ? Reste-t-il l'infime espoir d'un renversement de situation?
S.L. : Signer le plus tôt sera le mieux. Il n'y a maintenant aucune chance que Citroën continue après 2005. Aucun espoir. A l'annonce de cette décision, j'espérais. Mais nous sommes arrivés à un point de non retour.
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