Solberg reverdit

Le Norvégien Petter Solberg sur Subaru Impreza a refait surface après un début de saison difficile en prenant d'entrée de jeu la tête du rallye du Mexique, 3e manche du Championnat du monde, vendredi, à l'issue d'une première journée marquée par la sortie de route de Marcus Grönholm.

La Ford Focus du Finlandais, leader du classement des pilotes, est tombée dans un ravin et a perdu une roue, après 9 km parcourus dans la 4e spéciale de cette première épreuve sur terre de l'année 2006. L'ancien champion du monde (2000, 2002) occupait alors la 3e place du classement. Le Scandinave et son copilote Timo Rautiainen sont indemnes et ont pu rentrer au parc d'assistance à Leon. La suspension arrière gauche réparée dans les délais (moins de 2h45 minutes), Gronhölm est apte pour la 2e journée de samedi mais devra composer avec les cinq minutes de pénalité par spéciales manquées qui le placent en 23e position à 2O minutes et 3 secondes du leader. Son objectif est désormais d'inscrire des points au classement des constructeurs pour son équipe.

Solberg, tenant du titre, n'a pas connu les mêmes soucis et s'est montré très à son aise sur les pistes mexicaines, bien loin de ses déboires au Monte-Carlo (abandon) et en Suède (exclusion). Métamorphosé en dépit de la forte chaleur et de l'altitude et profitant de sa position au départ (9e), il a pris d'entrée les commandes avec des écarts conséquents sur ses rivaux. Seuls des maux à la tête et à l'estomac ont légèrement perturbé le Norvégien qui a remporté les quatre premières spéciales de cette première journée et compte 4''8 d'avance sur le Finlandais Mikko Hirvonen (Ford Focus) et 9''5 sur le double champion du monde français Sébastien Loeb (Citroën Xsara).

Satisfait d'occuper, enfin, une position avantageuse, Solberg ne souhaitait pourtant pas se complaire dans un optimisme béat. "J'ai eu un avantage ce matin avec ma position au départ, mais les spéciales 5 et 6 ont été très dures, a-t-il expliqué. On est passé de 15 degrés ce matin à 30 l'après-midi. On a vraiment dû lutter. Je n'étais pas à 100% physiquement mais demain on va continuer à attaquer."

Alors que Hirvonen a bien tenu la cadence derrière Solberg avec six deuxièmes places, Loeb a connu une entrée en matière douloureuse. Mais le Français, 4e seulement au général avant l'accident de Grönholm, s'est idéalement repositionné signant même le meilleur temps des des trois dernières spéciales pour finir par talonner les deux pilotes nordiques. Grönholm "éliminé", le pilote tricolore reste même bien placé en vue de la victoire finale. "Le bilan est globalement assez positif, a-t-il analysé. On a eu un début de rallye pas très évident en raison des conditions de route. Il y avait pas mal de graviers. Grönholm allait très vite, Solberg et Hirvonen ont pris beaucoup d'avance en début de journée. Sur le 2e tour, on a modifié les réglages de la voiture, il y avait moins de graviers, ce qui m'a permis de remonter sur les autres pilotes. "

Outre Grönholm, les routes piégeuses qui font la spécificité de ce rallye ont eu raison de nombre de prétendants au podium. En ont notamment fait les frais l'Australien Chris Atkinson (Subaru Impreza), auteur d'un tonneau lors de l'ES 5 ou le coéquipier espagnol de Loeb chez Kronos, Xavi Pons, qui a cassé son moteur dans l'ES2.