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Solberg à l'arraché

ParAFP

Publié 18/04/2004 à 11:45 GMT+2

Petter Solberg (Subaru) a profité d'une faute de Grönholm (Peugeot) à deux spéciales de l'arrivée pour enlever in-extremis le Rallye de Nouvelle-Zélande, dimanche. 3e, Markko Märtin ravit la tête du Championnat du monde à Sébastien Loeb (Citroën), 4e. Mai

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Crédit: Eurosport

Petter Solberg (Subaru Impreza) était conscient qu'il n'aurait jamais dû remporter le rallye de Nouvelle-Zélande, quatrième épreuve du Championnat du monde, dimanche à Auckland. Cette victoire, sa première de la saison, la sixième de sa carrière, le Norvégien la doit à un incroyable cadeau de Marcus Gronholm (Peugeot 307), deuxième devant Markko Martin (Ford Focus) et Sébastien Loeb (Citroën Xsara). "C'est pour les fois où j'ai laissé passer ma chance", a admis Solberg.
Le résultat du Rallye de Nouvelle-Zélande
Vainqueur à trois reprises (2000, 2002, 2003) sur un terrain du "bout du monde" qu'il affectionne par-dessus tout pour ressembler aux routes de sa Finlande natale, Grönholm n'avait cédé le succès à Burns en 2001 qu'à cause d'une erreur de panneautage de son équipe. Cette fois, c'est à lui, et à lui seul, que le géant finlandais peut s'en prendre. La Peugeot 307 aurait dû remporter sa première victoire en Mondial dimanche à Auckland, dès sa quatrième apparition, et faire mieux ainsi que sa devancière la 206, victorieuse au bout de huit épreuves.
A chacun son tête-à-queue
Mais voilà ! Un tonneau vendredi lors de la première journée, "une grossière erreur" a avoué lui-même l'intéressé, une sortie et un tête-à-queue dimanche matin, c'est plus d'une minute que Gronholm a perdu dans ses errements. Au regard du retard de moins de six secondes (5 sec 9) accusé à l'arrivée, le Finlandais peut nourrir de gros regrets.
Néanmoins, il a préféré positiver, rassuré par la compétitivité de sa voiture. "Le plus important est que la 307 va dans la bonne direction, a-t-il déclaré. Cela a été sans nul doute notre meilleur rallye de la saison et je dois remercier chaque membre de l'équipe pour le boulot accompli. Il y a de gros développements à venir et, avec deux points de retard seulement sur le leader (Martin), le reste de la saison s'annonce plutôt bien pour nous".
L'occasion a été d'autant plus belle que Solberg s'est fait piéger dans l'ES20. La Subaru est parti en tête-à-queue, là-même où le Belge François Duval (Ford Focus) avait été victime d'une sortie de route, la Ford perdant une roue et près de dix minutes.
Fréquelin peste contre ses pilotes
A cet instant, malgré une sortie, Gronholm avait pris la tête pour une seconde. Avant de creuser l'écart d'une autre petite seconde dans la spéciale suivante. Une nouvelle faute (ES22) a donc mis un terme aux espoirs de Gronholm, de Peugeot.
Face au duel impitoyable que se livraient Solberg et Grönholm, Markko Märtin a préféré "assurer" sa troisième place, synonyme de première position au Championnat du monde. L'Estonien n'avait plus rien à craindre de Sébastien Loeb. Le réveil du Français, de Citroën, a été trop tardif. Samedi, Guy Fréquelin, patron de Citroën Sport, a pesté contre ses pilotes qui n'avaient pas voulu l'écouter plus tôt. "S'ils avaient accepté de durcir les suspensions comme je l'avais suggéré, nous aurions pu nous battre avec les meilleurs dès le matin", a remarqué Fréquelin en regardant passer ses voitures du bord de la route.
"Avec ce système Mille pistes, il faut se faire peur"
Effectivement, Loeb a terminé en trombe, obtenu deux scratches (ES16 et ES20) et subtilisé la quatrième place à Harri Rovanpera (Peugeot 307). "Avec ce système Mille pistes, deux reconnaissances seulement, il faut se faire peur pour se battre avec les gars de devant. Et je me suis fait deux ou trois frayeurs", a avoué Loeb à Daniel Grataloup, samedi soir.
Quatre pilotes en trois points en tête du Championnat (Märtin, Loeb, Grönholm et Solberg), des positions resserrées chez les constructeurs entre Ford, Citroën, Peugeot et Subaru, la lutte promet d'être intense, spectaculaire... Pour peu que de nouvelles tracasseries réglementaires ne viennent pas rendre la vie plus difficile au monde des rallyes. Une certitude, pilotes et copilotes ne veulent plus entendre parler, mais plus du tout, du système "Mille pistes".
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