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Loeb, crème glacée

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ParEurosport

Publié 15/02/2009 à 15:00 GMT+1

Sébastien Loeb (Citroën) n'osait imaginer battre Mikko Hirvonen (Ford) sur la neige norvégienne. Le quintuple champion du monde aura finalement dominé son rival pendant trois jours malgré sa position de premier sur la route. Un exploit qui a une fois de p

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Crédit: Eurosport

Fin 2008, Sébastien Loeb avait confié l'importance de sa victoire en Finlande : en battant Mikko Hirvonen à l'issue d'un duel épique, elle avait porté un coup au moral de son rival pour le titre. Le succès glacé norvégien que le Français vient de s'adjuger peut donc sans risque être interprété comme un nouveau coup de boutoir dans la carapace des fragiles certitudes du Finlandais de Ford World Rally Team.
Leader du championnat du monde et donc le premier sur la route vendredi, l'as de Citroën WRT aura aussi été poussé aux travaux de nettoyage samedi et dimanche sans en être affecté. Le handicap était avéré dans les seconds passages samedi et dimanche, et l'as alsacien y a répondu par une attaque de tous les instants. Il fallait prendre de l'avance en matinée pour compenser les pertes encoures l'après-midi. Elles furent minimes car le pilote de la C4 N.1 n'a jamais commis autre chose que des micro-fautes sur un sol tantôt enneigé, tantôt glacé, et parfois recouvert par une fine couche de glace pilée. Autant de changements d'adhérence et de risques de se caler dans un mur de neige sur lesquels les voitures s'appuyaient à dessein pour faciliter les changements de trajectoire…
"C'était 'Banzaï' tout le week-end, c'était génial"
"Ce fut très difficile car j'ai du attaquer à la limite de la première à la dernière spéciale", a déclaré le vainqueur dimanche, après 23 chronos intenses. "Ce fut surtout très difficile mentalement, sachant que je pouvais tout perdre jusqu'au dernier virage de la dernière spéciale. C'était un gros challenge pour moi de gagner ici. C'est génial car c'est un rallye merveilleux. C'est vraiment excitant de gagner après une telle bagarre". Jusqu'à plus de 200 km/h en pointe...
"C'était 'Banzaï' tout le week-end, c'était génial" , s'est exclamé Daniel Elena, copilote-vainqueur. "Au départ de la dernière spéciale, il nous restait 7.7 secondes d'avance, avec 19 kilomètres à courir, donc on ne pouvait pas gérer. On est parti le couteau entre les dents et à un moment Seb a fait un freinage d'anthologie, après 2 km à fond pour une épingle à droite en première. Il s'est félicité lui-même et il a dit: 'là, il ne pourra pas freiner plus tard'. A la moitié de la spéciale, on s'est rendu compte qu'on avait rajouté quatre secondes, donc on a pu commencer à dérouler".
Au passage, Sébastien Loeb est devenu le deuxème pilote à gagner trois fois de suite sur trois surfaces différentes, après la terre galloise en clôture de 2008 et l'asphalte irlandais en ouverture de 2009. L'Italien Miki Biasion (Lancia) avait réalisé ce tour de force en 1989 à Monte Carlo (neige), au Portugal (asphalte) et au Kenya (terre).
Mini break au championnat
En 2004 déjà, Sébastien Loeb avait suggéré l'étendue de son talent en remportant le Rallye de Suède. Un peu par défaut. Ce week-end, autour d'Hamar, plaque tournante de la 2e manche du Mondial, à 125 km au nord-est d'Oslo, les pilotes officiels Ford WRT avaient promis de lui en faire baver. Jari-Matti Latvala, victorieux en Suède l'an passé, n'aura finalement pas existé, empêtré dans ses réglages, et Mikko Hirvonen n'aura jamais été autre chose qu'un désespéré pousse au crime. Jusqu'à un vain ultimatum, dimanche : "Ce sera tout ou rien lors des deux derniers chronos", avait-t-il lancé. Quatre scratches en six spéciales pour ramener son débours de 15.0 sec à 9.8 sec. L'inflexible Loeb aura habillement compensé dans les autres secteurs chronométrés.
Au championnat, Loeb comptabilise donc 20 points après deux épreuves, ce qu'il n'avait jamais réussi à faire à part en 2004, lorsqu'il avait enchainé Monte-Carlo et Suède. Nanti de 14 points, Hirvonen avait surfé en 2008 sur les déboires de début de saison du Tricolore pour opposer sa régularité (seul pilote de l'histoire à marquer à tous les rallyes). Il avait coché une victoire -et même un doublé de Ford- sur son agenda norvégien pour revenir à niveau. Ce revers complique sérieusement sa tâche alors que le WRC va entamer sa longue campagne "terre", dans un mois à Chypre.
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