Baala : "Vachement ému"

M.B. : Je suis vachement ému parce que j'ai vécu deux années difficiles. Là, je me suis dit qu'il fallait courir avec mon coeur, j'ai couru avec mon coeur.

M.B. : Je savais que j'avais pratiquement aucune chance dans les derniers 200 m parce que les Espagnols sont vraiment forts au finish, l'Ukrainien (Heshko) aussi. Je savais que j'étais fort, j'ai bien travaillé pour. Quand on vit des années comme ça, sur la ligne de départ on a peur. Mais qu'on arrive à faire des choses comme ça, ça donne encore plus envie d'avancer.

M.B. : J'ai dû me battre pour faire ce que j'avais envie de faire. On m'a beaucoup critiqué parce que je suis venu la veille, parce que je n'ai pas voulu faire la Coupe d'Europe, justement pour préparer ces Championnats d'Europe. Pour moi, c'est un joli pied de nez de montrer à la Fédération qu'on est capable de faire des choses, qu'il faut croire en nous. Ça va me faire relancer. Je suis dans une forme de dingue, je me rappelle les années de Munich (2002) et de Paris (2003).

M.B. : Je ne pense pas. J'ai réussi à garder mon titre, à être double champion d'Europe. Je sais qu'il y a quelque chose à faire, mais il ne faut pas être trop gourmand dans la vie, il faut savoir apprécier ce que le ciel nous donne. J'ai peur de repartir demain, d'être fatigué, de ne pas pouvoir assumer mon nouveau statut et c'est important pour moi. J'ai encore une saison à vivre, j'ai fait beaucoup de sacrifices en début de saison pour ces Championnats d'Europe. Maintenant que c'est fait, je vais me faire plaisir, un peu gagner ma vie, parce qu'il ne faut pas se mentir on gagne notre vie avec les meetings. Peut-être qu'il y aura une surprise. Mais je suis à 99% sûr que je n'irai pas.

M.B. : Je partageais ma chambre avec Vincent Le Dauphin à qui il est arrivé un truc terrible (NDLR : rupture totale du tendon d'Achille dans le 3000 m steeple). Je pars avec lui en stage 6-7 mois dans l'année. S'il y a quelqu'un à qui je dédie cette victoire, c'est lui.