Leur heure a sonné

Tous sont de bons soldats. Les "soldats de Tony Parker" comme le résume Kévin Seraphin. Avant le quart de finale et lors deux prochains matches, ils risquent de revêtir un autre uniforme. Face à la Lituanie vendredi et l'Espagne dimanche, les remplaçants tricolores sont attendus au tournant. Le cinq majeur a besoin de souffler. Et c'est un coup de projecteur qui attend nos habituels "ramasse-miettes". Notamment pour les extérieurs. Car si Joakim Noah et Boris Diaw jouent beaucoup, Kévin Séraphin, Ali Traoré et Florent Pietrus ont régulièrement été utilisés et se sont illustrés. La situation est tout autre pour les joueurs de "périphérie". Avec l'absence de Mickaël Gelabale et la fatigue des cadres notamment de Tony Parker, Vincent Collet compte les "réactiver".

Charles Kahudi a déjà relevé le gant lors des derniers matches. Steed Tchicamboud, qui n'a pas joué face à la Turquie, a apporté lors des rencontres précédentes. Mais avant de défier la Lituanie, tous les regards se tournent vers Nando De Colo et, dans une moindre mesure, Andrew Albicy. Le premier est un fantôme en attaque. Attendu comme le shooteur du groupe et comme sixième homme de luxe, l'arrière véloce de Valence, baladé à plusieurs postes, n'est que l'ombre du joueur qui brille en Liga ACB (2.2 pts, 1.3 rbds en 13 min). La blessure de Gelabale doit le relancer. Si Collet loue sa prestation "encourageante" face à la Turquie où il est resté 13 minutes sur le parquet, il faut qu'il retrouve son efficacité offensive : "En attaque, je me mets aussi dans les systèmes. Je n'ai pas autant d'opportunités qu'en club. Mais le jour où je vais devoir prendre les responsabilités, je les prendrai", annonce-t-il. Ça tombe bien, l'heure est venue.

Andrew Albicy est dans une situation analogue. Au début de la compétition, le meneur de Gravelines devait être le remplaçant attitré de Tony Parker. Au fil des rencontres et après ses 5 ballons perdus face à Israël ou encore ses fautes contre la Serbie dans des moments chauds, il a glissé au bout du banc et a vu son temps de jeu fondre comme neige au soleil. Face à la Turquie, il n'est même pas rentré une seule seconde. "Je suis là pour l'équipe. Du moment que l'on atteint nos objectifs, ça m'importe peu", balaye-t-il. Lors des prochains matches, il devrait jouer plus et se dit prêt à relever le défi. Il se réjouit également de "l'ambiance" annoncée face aux Lituaniens et attend avec impatience de se frotter à Saras Jasikevicius, la légende lituanienne. "Ça ne va pas être simple de défendre sur lui. Mais c'est mon boulot. Je n'attends que ça", salive-t-il avant de prévenir : "Ca va être difficile pour lui... enfin, je l'espère". Vincent Collet aussi. Il compte sur lui et les autres membres du banc pour lui enlever une épine du pied et offrir aux Bleus une nouvelle victoire. Histoire de décrocher une de ces deux premières places tant désirées.